Mercredi 26 janvier 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’évangile de Marc 4, 1-20
Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre ; Mc 4,19
il ne suffit pas de semer la graine en terre, il faut la cultiver souvent et l’arroser si l’on veut avoir la plante et les fruits de cette semence ;

 

Le livre du Ciel Tome 24, 29 avril 1928
Ma fille, lorsque l’âme pratique une vertu, le premier acte qu’elle pratique forme la semence, et en pratiquant le second, le troisième et ainsi de suite, elle cultive la semence, l’arrose, et elle devient une plante qui produit ses
fruits. Si l’âme ne pratique cette vertu qu’une seule fois, ou un petit nombre de fois, la semence n’est ni arrosée ni cultivée elle meurt, et l’âme reste sans plante et sans fruits, car une vertu n’est jamais formée par un acte seul, mais par des actes répétés. Cela se passe comme sur la terre : il ne suffit pas de semer la graine en terre, il faut la cultiver souvent et l’arroser si l’on veut avoir la plante et les fruits de cette semence ; sinon la terre durcit et la recouvre sans lui donner la vie. Celui qui veut acquérir une vertu comme celle de patience, d’obéissance, ou autre, doit semer la première semence pour ensuite l’arroser et la cultiver avec d’autres actes. De cette façon, l’âme formera un grand nombre de plantes belles et diverses. Par contre, ma Volonté n’est pas une semence comme les vertus elle est la vie ; et à mesure que l’âme commence à être résignée, à voir ma Volonté en toute chose et à vivre
en elle, la petite vie divine se forme en elle. Et en progressant dans la pratique de la vie dans ma Volonté, cette vie divine continue à croître et à s’étendre, au point de remplir toute l’âme de cette vie, de telle sorte qu’il ne reste plus d’elle qu’un voile qui la recouvre et la cache en elle-même. Et il en est de ma Volonté comme de ces vertus : si la
créature ne donne pas l’aliment naturel de ses actes à la vie divine qui est en elle, cette vie ne grandit pas et ne la remplit pas entièrement. C’est ce qui arrive à un nouveau-né qui n’est pas nourri après sa naissance et qui meurt. En fait, puisqu’elle est la vie, ma Volonté a besoin, plus que les vertus qui sont les images des plantes, d’être continuellement nourrie pour grandir et devenir une vie entière, autant que la créature en est capable. C’est pourquoi il est nécessaire que tu vives toujours en elle, que tu prennes ses délicieux aliments de ma Volonté elle-même afin de nourrir en toi sa vie divine. Tu vois donc combien grande est la différence entre les vertus et ma Volonté : les premières sont des plantes, des fleurs et des fruits qui embellissent la terre et ravissent les créatures, alors que mon Fiat est le ciel, le soleil, l’air, la chaleur, les battements de cœur, toutes choses qui forment la vie et la Vie Divine, dans les créatures. Par conséquent, aime cette vie et nourris-la continuellement afin qu’elle puisse te remplir entièrement et qu’il ne reste plus rien de toi.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta:

Maintenant, écoutez l’esprit de la parabole.

Nous avons quatre sortes de champs : ceux qui sont fertiles, ceux qui sont encombrés d’épines, ceux où abondent les pierres, ceux qui sont pleins de sentiers. Nous avons aussi quatre sortes d’esprits.

Nous avons les esprits honnêtes, les esprits de bonne volonté, préparés par leur travail et par le bon travail d’un apôtre, d’un “véritable” apôtre, car il y en a qui en ont le nom, mais pas l’esprit.

      179> Ils sont plus meurtriers sur les esprits en voie de formation que les oiseaux, les épines et les cailloux eux-mêmes. Avec leurs intransigeances, leurs hâtes, leurs reproches, avec leurs menaces, ils déroutent de telle façon qu’ils éloignent pour toujours de Dieu. Il y en a d’autres à l’opposé qui, par un arrosement continuel de bienveillance déplacée, font pourrir la semence dans une terre trop molle. Par leur manque de virilité ils dévirilisent les âmes dont ils s’occupent.

Mais n’envisageons que les vrais apôtres, ceux qui sont de purs miroirs de Dieu. Ils sont paternels, miséricordieux, patients et en même temps forts comme leur Seigneur. Voilà que les esprits préparés par eux et par leur propre volonté sont comparables aux champs fertiles sans cailloux et sans ronces, nets de chiendent et d’ivraie. En eux prospère la parole de Dieu et toute parole : une semence fait une touffe et des épis, en donnant ici le cent pour cent, ailleurs le soixante, ailleurs encore le trente pour cent[12]. Y en a-t-il parmi ceux qui me suivent ? Certainement et ils seront saints. Parmi eux, il y en a de toutes les castes, de tous les pays. Il y a même des gentils et qui pourtant donneront le cent pour cent par leur bonne volonté, uniquement par elle, ou bien par elle et celle d’un apôtre ou d’un disciple qui me les prépare.

Les champs épineux sont ceux où l’incurie a laissé pénétrer les enchevêtrements épineux des intérêts personnels qui étouffent la bonne semence. Il faut se surveiller toujours, toujours, toujours. Il ne faut jamais dire : “Oh ! désormais je suis formé, ensemencé, je puis être tranquille que je donnerai des semences de vie éternelle”. Il faut se surveiller : la lutte entre le Bien et le Mal est continuelle. Avez-vous jamais observé une tribu de fourmis qui s’installent dans une maison ? Les voilà sur le foyer. La femme n’y laisse plus de nourriture et la met sur la table; et elles flairent l’air et donnent l’assaut à la table. La femme les met dans la crédence, et elles passent par la serrure. La femme suspend ses provisions au plafond, et elles font un long chemin le long des murs et des soliveaux, elles descendent le long des cordes et dévorent. La femme les brûle, les empoisonne et puis reste tranquille, croyant les avoir détruites. Oh ! si elle ne veille pas, quelle surprise ! Voilà que sortent celles qui viennent de naître et tout est à recommencer. C’est ainsi tant qu’on vit. Il faut se surveiller pour extirper les mauvaises plantes dès qu’elles sortent, dans le cas contraire elles font un plafond de ronces et étouffent la graine. Les soucis mondains, la duperie des richesses créent l’enchevêtrement, noient les plantes semées par Dieu et les empêchent de former l’épi.

180> Voici maintenant les champs pleins de cailloux. Combien il y en a en Israël ! Ce sont ceux qui appartiennent aux “fils des lois” comme l’a dit très justement mon frère Jude. Il ne s’y trouve pas la Pierre unique du Témoignage, il n’y a pas la Pierre de la Loi. Il y a la pierraille des petites, pauvres lois humaines créées par les hommes. Tant et tant qui, par leur poids, ont fait une carapace même à la Pierre de la Loi. C’est une ruine qui empêche tout enracinement de la semence. La racine n’est plus nourrie. Il n’y a plus de terre, plus de sucs nourriciers. L’eau fait pourrir parce qu’elle stagne sur les pavés des sillons. Le soleil échauffe les sillons et brûle les petites plantes. Ce sont les esprits de ceux qui ont remplacé par des doctrines humaines compliquées la simple doctrine de Dieu. Ils reçoivent, et même avec joie, ma parole. Sur le coup, elle les ébranle et les séduit. Mais ensuite… Il faudrait de l’héroïsme pour piocher jusqu’à débarrasser le champ, l’âme et l’esprit de toute la pierraille des rhéteurs. Alors la semence s’enracinerait et formerait une forte touffe. Autrement… elle ne donne rien. Il suffit de la crainte de représailles humaines. Il suffit d’une réflexion : “Mais, après cela ? Que me feront-ils, les puissants ?” et la pauvre semence languit sans nourriture. Il suffit que toute la pierraille s’agite avec le son vain des cent et cent préceptes qui se sont substitués au Précepte et voilà que l’homme périt avec la semence qu’il a reçue… Israël est rempli de ces hommes. Ceci explique comment le chemin vers Dieu va en sens inverse de celui de la puissance humaine.

Enfin, pour finir, les champs pleins de sentiers, poussiéreux, dénudés. Ce sont ceux des mondains, des égoïstes. Leur confort est leur loi, la jouissance est leur but. Ne pas se fatiguer, sommeiller, rire, manger… L’esprit du monde est roi chez eux. La poussière de la mondanité couvre le terrain qui devient stérile. Les oiseaux, qui symbolisent la dissipation, se précipitent sur les mille sentiers qu’on a ouverts pour rendre la vie plus facile. L’esprit du monde, c’est-à-dire du Malin, dévore et détruit toute semence qui tombe sur ce terrain ouvert à toutes les sensualités et à toutes les légèretés.

Tome 3, chapitre 180