De l’évangile de Marc 3, 20-21
Les gens affirmaient : Il a perdu la tête. Mc 3,21
je les aimais aussi à la folie et j’ai offert ma vie pour sauver chaque créature.
Le livre du Ciel Tome 33, 13 octobre 1935
Les créatures sorties de mon Humanité étaient à moi, incorporées en moi, et je pouvais dire qu’elles formaient mon Humanité elle-même. Comment alors ne pas les aimer ? Ce serait comme ne pas aimer sa propre vie et, oh ! Dans quelles conditions difficiles mon amour me place, quels obstacles il fait se lever. Mon plus grand martyre était de voir que ce Père que j’aimais était offensé. J’aimais les créatures, elles étaient déjà miennes, je les sentais en moi, et elles ne m’épargnaient aucune offense, aucune ingratitude. Mon Père céleste voulait avec justice les frapper, les défaire, et je me trouvais entre les deux pour être frappé par Celui que j’aimais tant, subissant les souffrances de ses créatures. Et si je continuais avec le Père à être offensé, je les aimais aussi à la folie et j’ai offert ma vie pour sauver chaque créature. Je ne pouvais ni ne voulais me séparer de mon Père céleste parce qu’il était à
moi et que je l’aimais ; mais c’était mon devoir, en Fils véritable, de lui redonner toute la gloire, l’amour, la satisfaction que toutes les créatures lui devaient. Et bien que frappé par d’indescriptibles souffrances, je le
voulais ainsi puisque je l’aimais et que j’aimais ce peuple pour qui j’étais frappé. Ah ! Mon amour seul, parce qu’il est divin, sait comment former de telles inventions d’amour, des obstacles tels qu’ils tiennent de l’incroyable. Il forme l’héroïsme de l’amour véritable où l’on finit par être consumé par le feu de l’amour pour ceux que l’on aime, par les incorporer à soi pour former une seule et même vie. Ah ! Dans quelle situation me place mon amour. Je suis tellement rempli d’amour que je ressens le besoin de l’exprimer par des œuvres, des souffrances, la
lumière, des grâces surprenantes, et il est si grand que je suis toujours à l’intérieur et à l’extérieur de la créature pour la servir. Je la sers avec la lumière dans le soleil pour continuer à répandre cet amour, je la sers avec l’air pour qu’elle respire, avec l’eau pour étancher sa soif, avec les plantes pour la nourrir, avec le vent pour la caresser, avec le feu pour la réchauffer. Il n’y a rien dans la Création ou dans la Rédemption qui n’ait été fait par un amour incapable de se contenir et qui est sorti de moi pour se manifester aux créatures. Qui pourra te dire combien je
souffre de ne pas être aimé, combien mon amour est torturé par l’ingratitude humaine.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta:
La foule fait entendre un murmure plus fort, comme celle d’une mer soudain soulevée par le vent.
Les scribes se mettent à fuir en disant :
“C’est un possédé. Il renie jusqu’à son sang !”
Les parents avancent en disant :
“C’est un fou ! Il torture jusqu’à sa Mère !”
Les apôtres disent :
“En vérité cette parole est tout héroïsme !”
La foule dit :
“Comme il nous aime !”
269.13 – À grand-peine, Marie avec Joseph et Simon fendent la foule. Marie n’est que douceur, Joseph absolument furieux, Simon embarrassé. Ils arrivent près de Jésus.
Et Joseph l’attaque tout de suite :
337> “Tu es fou ! Tu offenses tout le monde. Tu ne respectes pas même ta Mère. Mais, maintenant, je suis ici, moi, et je t’en empêcherai. Est-il vrai que tu vas comme ouvrier çà et là ? Et alors, si c’est vrai, pourquoi ne travailles-tu pas dans ta boutique pour nourrir ta Mère ? Pourquoi mens-tu en disant que ton travail c’est la prédication, paresseux et ingrat que tu es, si ensuite tu vas travailler pour de l’argent dans une maison étrangère ? Vraiment, tu me sembles possédé par un démon qui te fait divaguer. Réponds !” Jésus se retourne et prend par la main le petit Joseph, l’approche près de Lui et le lève en le prenant par dessous les bras et dit : “Mon travail a été de donner à manger à cet innocent et à ses parents et de les persuader que Dieu est bon, Il a été de prêcher à Corozaïn l’humilité et la charité. Et pas seulement à Corozaïn, mais aussi à toi, Joseph, frère injuste. Mais Moi, je te pardonne parce que je sais que tu as été mordu par les dents de serpent. Et je te pardonne aussi à toi, Simon inconstant. Je n’ai rien à pardonner à ma Mère ni à me faire pardonner par elle parce qu’Elle juge avec justice. Que le monde fasse ce qu’il veut. Moi, je fais ce que Dieu veut et, avec la bénédiction du Père et de ma Mère, je suis heureux plus que si le monde entier m’acclamait roi selon le monde. Viens, Mère, ne pleure pas. Eux ne savent pas ce qu’ils font. Pardonne-leur.” Tome 4, chapitre 269.