De l’évangile de Marc 2,13-17
“Ce ne sont pas les gens bien portants qui on besoin du médecin mais les malades.”Mc 2,17
Il les voit aveugles, boiteux, malades..
Le livre du Ciel Tome 36, 18 décembre 1938
Notre Volonté est notre vie, l’amour est la nourriture. Vois à quelle noble et sublime hauteur nous voulons élever la créature qui forme en elle-même la vie de notre Volonté dans laquelle toutes choses, les circonstances, les croix, l’air même qu’elle respire se convertiront pour elle en amour afin de la nourrir, de telle sorte qu’elle pourra dire : La vie de votre Vouloir est à vous et elle est à nous, nous nous nourrissons de la même nourriture. Nous voyons alors la créature grandir à notre image et à notre ressemblance. Et ce sont là nos vraies joies dans la Création, être capable de dire : « Nos enfants nous ressemblent. » Et quelle ne serait pas la joie de la créature de pouvoir dire : Je ressemble à mon Père céleste ? C’est pourquoi je veux que la créature vive dans mon Vouloir, parce que je veux que mes enfants me ressemblent. Si ces enfants ne reviennent pas dans mon Vouloir, nous nous trouvons dans la condition malheureuse d’un père noble et savant, capable d’instruire tout le monde. Il est riche et doté d’une rare beauté. Mais ses enfants ne lui ressemblent pas du tout. Ils sont déchus de la noblesse de leur père. Ils sont pauvres, stupides, laids, sales au point d’en être dégoûtants. Le pauvre père se sent déshonoré dans ses enfants. Il les regarde et ne les reconnaît presque plus. Il les voit aveugles, boiteux, malades, et ils en arrivent au point de ne même plus reconnaître leur père. Ces enfants sont pour leur père une souffrance. Telle est notre situation. Ceux qui ne vivent pas dans notre Volonté nous déshonorent et sont pour nous une souffrance. Comment peuvent-ils
nous ressembler s’ils n’ont pas notre Volonté ? Notre Volonté nourrit nos enfants avec notre propre nourriture qui forme en eux notre sainteté. Ils sont alors embellis de notre beauté et acquièrent la grande connaissance de leur Père. Notre Fiat parle dans sa lumière et leur raconte bien des choses au sujet de leur Père, jusqu’à ce qu’ils en
deviennent amoureux au point de ne plus pouvoir vivre sans leur Père, et cela produit la ressemblance. Ma fille, sans ma Volonté, il n’y a personne pour les nourrir, personne pour les instruire, personne pour les former, personne pour les élever comme des enfants qui nous ressemblent. Ils sortent de notre demeure et ne savent pas ce que nous faisons, ni qui nous sommes, ni combien nous les aimons ou ce qu’ils doivent faire pour nous ressembler. Par conséquent, ils sont loin de notre ressemblance. Comment peuvent-ils être comme nous s’ils ne nous connaissent pas et s’il n’y a personne pour leur parler de notre Être divin ?
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta:
Ils sont arrivés sur la place. Jésus va tout droit au comptoir de la gabelle où Matthieu est en train de faire ses comptes et de vérifier les monnaies qu’il répartit par catégories en les mettant dans des sacs de diverses couleurs qu’il place dans un coffre de fer que deux serviteurs attendent de transporter autre part. À peine l’ombre projetée par la grande taille de Jésus s’allonge sur le comptoir, Matthieu lève la tête pour voir celui qui vient payer en retard. Pierre, en attendant, dit à Jésus le tirant par la manche :
“Il n’y a rien à payer, Maître. Que fais-tu?”
131> Mais Jésus ne s’en occupe pas. Il fixe Matthieu qui, tout de suite s’est levé par respect. Un second regard pénétrant. Mais ce n’est pas, comme l’autrefois, le regard du juge sévère. C’est un regard d’appel affectueux. Il l’enveloppe, le pénètre d’amour. Matthieu devient rouge. Il ne sait que faire, que dire…
“Matthieu, fils d’Alphée, l’heure est sonnée. Viens. Suis-Moi !” lui déclare Jésus majestueusement.
“Moi ? Maître, Seigneur ! Mais sais-tu qui je suis ? C’est pour Toi, pas pour moi, que je le dis…”
“Viens, suis-Moi, Matthieu, fils d’Alphée” répète Jésus plus doucement.
“Oh ! comment puis-je avoir trouvé grâce près de Dieu ? Moi… Moi…”
“Matthieu, fils d’Alphée, j’ai lu dans ton cœur. Viens, Suis-Moi.”
La troisième invitation est une caresse.
“Oh ! tout de suite, mon Seigneur !”
Et Matthieu, en pleurant, sort de derrière le comptoir sans plus s’occuper de ramasser les pièces de monnaies éparses, de fermer le coffre. Rien.
“Où allons- nous, Seigneur ? demande-t-il quand il est près de Jésus. Où me conduis-tu?”
“Dans ta maison. Veux-tu donner l’hospitalité au Fils de l’homme ?”
“Oh !… mais… mais que vont-ils dire ceux qui te haïssent ?”
“Moi, j’écoute ce qu’on dit au Ciel, et là, on dit : “Gloire à Dieu pour un pécheur qui se sauve !”, et le Père dit : “Éternellement la Miséricorde se lèvera dans les Cieux et se répandra sur la terre et puisque Je t’aime d’un amour éternel, d’un amour parfait, voici qu’aussi, à ton égard J’use de miséricorde”. Viens. Et par ma venue, en plus du cœur, que ta maison soit sanctifiée.” Tome 2, chapitre 97.