De l’évangile de Luc 11, 42-46
Mais malheur à vous, pharisiens ! Luc 11,42
Ma fille, la douleur qui m’affligea le plus au cours de ma Passion fut l’hypocrisie des pharisiens.
Le livre du Ciel Tome 13, 22 novembre 1921
« Ma fille, la douleur qui m’affligea le plus au cours de ma Passion fut l’hypocrisie des pharisiens. Ils feignaient la justice alors qu’ils étaient les plus injustes. Ils simulaient la sainteté, la rectitude et l’ordre, alors qu’ils étaient les plus pervertis, en dehors de toute règle et dans un total désordre. Pendant qu’ils feignaient d’honorer Dieu, ils
s’honoraient eux-mêmes, ils soignaient leurs propres intérêts, leur propre confort. La lumière ne pouvait entrer en eux, car leur hypocrisie en avait fermé toutes les portes. Leur vanité était la clé qui, à double tour, les enfermait dans leur mort et arrêtait même toute faible lumière. Même l’idolâtre Pilate a trouvé plus de lumière que les pharisiens. Car tout ce qu’il a fait et dit découlait non d’une prétention, mais de la peur. Je me sens plus attiré par le pécheur, même le plus pervers, s’il n’est pas fourbe, que par ceux qui sont meilleurs mais hypocrites. Oh ! Comme me dégoûte celui qui fait le bien en surface, prétend être bon, prie, mais en qui le mal et l’intérêt égoïste sont camouflés Pendant que ses lèvres prient, son cœur est loin de moi. Au moment où il fait le bien, il pense à
satisfaire ses passions brutales. En dépit du bien qu’il accomplit en apparence et des paroles qu’il prononce, l’homme hypocrite ne peut pas apporter la lumière aux autres parce qu’il en a verrouillé les portes. Il agit comme un démon incarné qui, sous le déguisement du bien, tente les créatures. Voyant quelque chose de bon, l’homme est attiré. Mais lorsqu’il est au plus beau du chemin, il se voit entraîné dans les péchés les plus graves.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Mais que vous croyez-vous ? Que vous êtes en règle parce que vous payez les dîmes sur les épices ? Non. Malheur à vous, ô pharisiens, qui payez les dîmes de la menthe et de la rue, de la moutarde [28] et du cumin, du fenouil et des autres herbes, et qui négligez ensuite la justice et l’amour de Dieu. Payer les dîmes est un devoir [29] et il faut le faire, mais il y a des devoirs plus élevés et eux aussi il faut les accomplir.
174> Malheur à celui qui observe les choses extérieures et néglige celles intérieures basées sur l’amour de Dieu et du prochain. Malheur à vous, pharisiens, qui aimez les premières places dans les synagogues et dans les assemblées et qui aimez à être honorés sur les places publiques et qui ne pensez pas à faire des œuvres qui vous donnent une place au Ciel et qui vous méritent le respect des anges. Vous êtes semblables à des tombeaux cachés qui passent inaperçus pour celui qui les frôle et n’en éprouve pas de dégoût, mais qui serait dégoûté s’il pouvait voir ce qu’ils renferment. Dieu pourtant voit les choses les plus secrètes et ne se trompe pas quand Il vous juge.”
8Il est interrompu par un docteur de la Loi, qui lui aussi se lève pour le contredire :
“Maître, en parlant ainsi, tu nous offenses, nous aussi, ; et cela ne te convient pas parce que nous ensuite nous devons te juger.”
“Non. Pas vous. Vous ne pouvez pas me juger. Vous êtes ceux qu’on juge et non pas ceux qui jugent, et Celui qui vous juge c’est Dieu. Vous pouvez parler, émettre des sons avec vos lèvres. Mais même la voix la plus puissante n’arrive pas aux Cieux et ne parcourt pas toute la terre. Après un peu d’espace, c’est le silence… et après un peu de temps, c’est l’oubli. Mais le jugement de Dieu c’est une voix qui demeure et n’est pas sujette à l’oubli. Des siècles et des siècles se sont écoulés depuis que Dieu a jugé Lucifer et qu’il a jugé Adam, mais la voix de ce jugement ne s’éteint pas, mais les conséquences de ce jugement existent[30]. Et si maintenant je suis venu rapporter la Grâce aux hommes, par l’intermédiaire du Sacrifice parfait, le jugement sur l’acte d’Adam reste ce qu’il est et il sera toujours appelé “Faute d’origine”. Les hommes seront rachetés, lavés par une purification supérieure à toute autre. Mais ils naîtront avec cette marque, car Dieu a jugé que cette marque doit exister sur tout être né de la femme, sauf pour Celui qui a été fait non par œuvre d’homme mais par l’Esprit Saint, et pour la Préservée et le Présanctifié, vierges pour l’éternité. La Première pour pouvoir être la Vierge Mère de Dieu, le second pour pouvoir être le Précurseur de l’Innocent en naissant déjà pur, par l’effet d’une jouissance anticipée des mérites infinis du Sauveur Rédempteur.
175> Et Moi, je vous dis que Dieu vous juge, et il vous juge en disant : “Malheur à vous, docteurs de la Loi, car vous chargez les gens de fardeaux qu’ils ne peuvent porter, en faisant un châtiment du Décalogue paternel donné par le Très-Haut à son Peuple”. Lui c’est avec amour et par amour qu’il l’avait donné, pour que fût aidé par un juste guide, l’homme, l’éternel enfant, imprudent et ignorant. Et vous à la place des lisières par lesquelles Dieu soutenait affectueusement ses créatures, pour leur permettre d’avancer sur sa route et d’arriver à son cœur, vous avez substitué des montagnes de pierres coupantes, lourdes, torturantes, un labyrinthe de prescriptions, un cauchemar de scrupules, qui écrasent l’homme, l’égarent, l’arrêtent, lui font craindre Dieu comme un ennemi. Vous semez d’obstacles la marche des cœurs vers Dieu. Vous séparez le Père de ses fils. Vous niez, par vos surcharges, cette douce, bénie, véritable Paternité. Mais vous, de votre côté, ces fardeaux que vous imposez aux autres, vous ne les touchez pas, pas même du bout du doigt. Vous vous croyez justifiés seulement pour les avoir imposés. Mais, ô sots, vous ne savez pas que vous serez jugés sur ce que vous avez jugé être nécessaire pour se sauver ? Vous ne savez pas que Dieu vous dira : “Vous disiez que votre parole était sacrée, qu’elle était juste. Eh bien, Moi aussi, Je la considère comme telle. Et puisque vous l’avez imposée à tous et que vous avez jugé vos frères sur la façon dont ils l’ont accueillie et pratiquée, voilà que Moi, je vous juge sur votre parole et puisque vous n’avez pas fait ce que vous avez dit de faire, soyez condamnés” Tome 6, chapitre 103