De l’évangile de Matthieu 25, 1-13
Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.…Mt 25,10
Ma fille, ne perds pas ton temps..(…) Alors, sois vigilante.
Le livre du Ciel Tome 19, 28 Février 1926
” Ma fille, ne perds pas ton temps. Car, chaque fois que tu t’occupes de toi, tu perds un acte dans ma Volonté. Sais tu ce que cela signifie? Tu perds un acte divin, qui enlace tout et tous, contenant tous les biens du Ciel et de la terre; Il est beaucoup plus que ma Volonté puisqu’Il s’agît d’un acte ininterrompu, qui n’arrête jamais son cours ni ne peut t’attendre lorsque tes craintes t’immobilisent. C’est à toi de La suivre (Volonté) dans son cours continu Ce n’est pas à Elle de t’attendre quand tu t’apprêtes à La suivre. Non seulement tu perds ton temps. Mais, essayant de calmer tes inquiétudes afin de te remettre sur la voie de ma Volonté, tu me contrains à m’occuper de choses qui ne concernent pas la Divine Volonté. Tu en prives ton propre ange qui est près de toi, Puisque, chaque acte accomplit en Elle en suivant son cours, est : une béatitude fortuite supplémentaire dont Il jouit à tes côtés, un Paradis doublé d’allégresse, comme Il se sent heureux de son sort t’ayant sous sa protection. Étant donné que les joies du Ciel sont en commun, ton ange offre la béatitude imprévue, reçue par toi, et son double paradis à toute la Cour Céleste en tant que fruit de la Divine Volonté de sa protégée. Tout le monde fait la fête, exaltant et louant la puissance, la sainteté, l’immensité de ma Volonté. Alors, sois vigilante. Dans ma Volonté on ne peut pas perdre de temps. Il y a trop de choses à faire. Il est judicieux que tu suives l’acte d’un Dieu, jamais interrompu.”
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Écoutez donc. Chez nous, c’est une coutume que les jeunes filles escortent l’époux qui arrive, pour le conduire au milieu des lumières et des chants vers la maison nuptiale avec sa douce épouse. Le cortège quitte la maison de l’épouse qui, voilée et émue, se dirige vers le lieu où elle sera reine, dans une maison qui n’est pas la sienne mais qui devient sienne à partir du moment où elle s’unit à son époux. Alors le cortège des jeunes filles, des amies de l’épouse la plupart, accourent à la rencontre de ces deux heureux pour les entourer d’un cercle de lumières.
361> Or il arriva dans un pays que l’on fit des noces. Pendant que les époux, avec leurs parents et amis, s’en donnaient à cœur joie dans la maison de l’épouse, dix jeunes filles se rendirent à leur place dans le vestibule de la maison de l’époux, prêtes à sortir à sa rencontre quand le bruit lointain des cymbales et des chants viendrait les avertir que les époux avaient quitté la maison de l’épouse pour venir à celle de l’époux. Mais le banquet, dans la maison des noces, se prolongeait et la nuit survint. Les vierges, vous le savez, gardent toujours leurs lampes allumées pour ne pas perdre de temps au dernier moment. Or, parmi ces dix vierges qui avaient leurs lampes allumées et qui éclairaient bien, il y en avait cinq sages et cinq sottes. Les sages, pleines de prudence, s’étaient munies de petits vases pleins d’huile pour pouvoir remplir les lampes si la durée de l’attente était plus longue que prévu, alors que les sottes s’étaient bornées à bien remplir leurs petites lampes.
Les heures passèrent, l’une après l’autre. Conversations gaies, bonnes histoires, plaisanteries charmaient l’attente. Mais après cela, elles ne surent plus que dire ni que faire. Ennuyées, ou simplement fatiguées, elles s’assirent plus à leur aise avec leurs lampes allumées toutes proches et tout doucement elles s’endormirent.
206.3 – Minuit arriva et on entendit un cri : “Voici l’époux, allez à sa rencontre !” Les dix vierges sursautèrent en entendant l’ordre, prirent les voiles et les guirlandes, se coiffèrent et coururent vers la table où étaient les lampes. Cinq d’entre elles étaient en train de languir… La mèche, que l’huile ne nourrissait plus, toute consumée, fumait avec des éclairs de plus en plus faibles, prête à s’éteindre au moindre souffle d’air. Les cinq autres, au contraire, garnies par les vierges prudentes avant leur sommeil, avaient une flamme encore vive qui se raviva davantage quand on ajouta de l’huile dans le réservoir de la lampe.
“Oh ! dirent les sottes suppliantes, donnez-nous un peu de votre huile, car autrement nos lampes vont s’éteindre, rien qu’à les prendre. Les vôtres sont déjà belles!…” Mais les prudentes répondirent: “Dehors souffle le vent de la nuit, et la rosée tombe à grosses gouttes. Il n’y a jamais assez d’huile pour faire une flamme robuste qui puisse résister au vent et à l’humidité. Si nous vous en donnons, il arrivera que nos lumières vacilleront elles aussi. Et bien triste serait le cortège des vierges sans les palpitations des petites flammes ! Allez, courez chez le marchand le plus proche, priez-le, frappez à sa porte, faites-le lever pour qu’il vous donne de l’huile”. Et elles haletantes, froissant leurs voiles, tachant leurs vêtements, perdant les guirlandes, en se heurtant et en courant, suivirent le conseil de leurs compagnes.
362> Mais, pendant qu’elles allaient acheter de l’huile, voilà qu’apparaît au fond de la rue l’époux accompagné de l’épouse. Les cinq vierges, qui étaient munies des lampes allumées, allèrent à leur rencontre et, au milieu d’elles, les époux entrèrent dans la maison pour la fin de la cérémonie, lorsque les vierges auraient escorté en dernier lieu l’épouse jusqu’à la chambre nuptiale. La porte fut close après l’entrée des époux et qui se trouvait dehors, dehors resta. Ce fut le sort des cinq sottes qui, arrivées enfin avec leur huile, trouvèrent la porte verrouillée et frappèrent inutilement en se blessant les mains et en criant d’une voix gémissante: “Seigneur, seigneur, ouvre-nous ! Nous faisons partie du cortège des noces. Nous sommes les vierges propitiatoires, choisies pour apporter honneur et fortune à ton mariage”.
Mais l’époux, du haut de la maison, quitta pour un instant les invités plus intimes auxquels il faisait ses adieux pendant que l’épouse entrait dans la chambre nuptiale, et leur dit: ‘En vérité je vous dis que je ne vous connais pas. Je ne sais pas qui vous êtes. Vos visages n’étaient pas en fête autour de mon aimée. Vous êtes des usurpatrices. Restez donc hors de la maison des noces”. Et les cinq sottes, en pleurant, s’en allèrent par les rues noires, avec leurs lampes désormais inutiles, leurs vêtements fripés, leurs voiles arrachés, leurs guirlandes défaites ou perdues. Et maintenant vous comprenez la parole renfermée dans la parabole. Je vous ai dit au début que le Royaume des Cieux est la maison des épousailles qui s’accomplissent entre Dieu et les âmes. Aux noces célestes sont appelés tous les fidèles, car Dieu aime tous ses enfants. Les uns plus tôt, les autres plus tard se trouvent au moment des épousailles et c’est un sort heureux que d’y être arrivé…