De l’évangile de Matthieu 13, 18-23
” Ecoutez ce que veut dire la parabole du semeur.” Mt 13,18
Tu dois savoir que mes vérités sont des semences…
Le livre du Ciel Tome 31, 24 février 1933
Tu dois savoir que pour connaître une vérité, il faut l’aimer. C’est l’amour qui donne de l’appétit. L’appétit donne la saveur et la saveur aiguise la faim pour manger tout son
soûl et bien mâcher la substance de la nourriture que sont précisément mes vérités. La mastication facilite la digestion de sorte que la possession du grand bien que l’on possède est ressentie, et elle produit ma vérité. Ainsi, les doutes et les difficultés qui surviennent fondent comme neige sous les rayons d’un soleil brûlant. Mais si ces vérités ont à peine fleuri et n’ont pas été consommées par une profonde étude et avec un amour qui génère l’appétit, pourquoi s’étonner qu’il se lève des doutes et des difficultés ? Oh ! au lieu de
juger ces vérités, il aurait été préférable de dire : « Cette nourriture n’est pas pour nous, nous n’avons pas la volonté de la manger ! » Mais il est bien connu que mes vérités trouvent place dans les coeurs simples plutôt que chez les savants. Cela s’est passé dans ma Rédemption – à ma grande tristesse, aucun des sages et des intelligents ne m’a suivi, mais les pauvres, les ignorants et les coeurs simples sont venus. Tu dois savoir que mes vérités sont des semences que moi, céleste fermier, je continue à semer dans les âmes, et
si je sème je suis certain de récolter les fruits. Souvent il m’arrive d’être comme le pauvre semeur qui jette sa semence sur la terre et, faute d’humidité, la terre n’est pas capable de consommer la semence pour l’absorber et la convertir en sol pour faire sortir la substance de la semence qu’elle a absorbée et produire dix, vingt ou cent fois plus. D’autres fois, par manque de pluie, la terre s’est durcie et elle ne trouve pas la substance et la vie que renferme la semence. Et le pauvre fermier doit avoir de la patience s’il veut recevoir la récolte de ses semailles. Mais en ayant répandu la semence, il a déjà fait quelque chose, et il garde espoir. Qui sait, la pluie pourrait donner l’humidité à la terre qui, possédant la substance de la semence, ferait sortir ce que le fermier a planté ; ou, en rendant la terre moins dure, pourrait la stimuler et lui donner le moyen de
reproduire la semence. Ainsi, bien que la terre ne produise pas immédiatement la multiplicité de la semence qu’elle a reçue, le temps, les circonstances et la pluie peuvent produire une abondante récolte à laquelle le semeur ne s’attendait pas. Or, si le fermier, malgré toutes les difficultés de la terre, peut espérer recevoir une abondante récolte, moi, céleste fermier, je pourrai bien plus encore après avoir semé tant de semences de célestes vérités dans les profondeurs de ton âme, emplir le monde entier de ce que je récolterai. Veux-tu croire qu’à cause des doutes et des difficultés de quelques-uns, qui sont comme une terre sans humidité, durcie et desséchée, je n’aurais pas une abondante récolte ?
Ma fille, tu te trompes ! Les temps, les gens et les circonstances vont changer, et ce qui semble noir aujourd’hui pourrait paraître blanc demain ; parce que bien souvent les choses sont vues selon les dispositions dans lesquelles on se trouve et en fonction de la vision à court ou à long terme que possède l’intellect. Pauvres créatures ! Elles sont bien à plaindre ! Mais tout est dans le fait que j’ai déjà semé. La chose la plus importante, la plus substantielle et la plus intéressante était de manifester ma vérité. Si j’ai fait mon travail, la chose principale est déjà en acte. J’ai trouvé ta terre où déposer la semence : le reste suivra. Les doutes, les difficultés et les souffrances auront la même utilité que le bois et le feu pour le fermier qui prépare la récolte qu’il a engrangée pour en faire sa nourriture. De la même manière, ces doutes, ces difficultés et ces souffrances nous sont utiles à toi et à moi comme des soleils qui font mûrir mes semences dans leur coeur ; pas seulement avec des paroles, mais comme le bois et le feu qui, avec le sacrifice de sa propre vie, préparera et convertira cette récolte en le plus doux des aliments pour en nourrir les créatures. Ma fille, lorsque je suis venu sur la terre, si j’avais tenu compte de ce qui se disait sur moi et des contradictions aux vérités que je manifestais, je n’aurais ni formé ma Rédemption ni manifesté mon Évangile.