De l’évangile de Matthieu 12, 46-50
Car celui qui fait la volonté de mon père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une soeur, une mère. Mt 12,50
En venant sur la terre, mon acte premier a été exactement de faire connaître la Volonté de mon Père.
Le livre du Ciel Tome 17, 3 juin 1925
« En venant sur la terre, mon acte premier a été exactement de faire connaître la Volonté de mon Père dans le but de l’attacher de nouveau aux créatures. Mes souffrances, les humiliations que j’ai subies, ma vie cachée et l’immensité des souffrances de ma Passion étaient des remèdes, un support, une lumière pour faire connaître ma Volonté, puisque, par elle, l’homme allait être non seulement sauvé, mais saint. Par mes souffrances, j’ai mis l’homme en sécurité ; par ma Volonté, je lui ai redonné la sainteté perdue dans le Paradis terrestre. « Si je n’avais pas fait cela, mon amour et mon œuvre n’auraient pas été complets comme au moment de la Création, parce que c’est notre Volonté seule qui a le pouvoir de rendre complets nos travaux envers les créatures ainsi que les travaux des créatures envers nous. Ma Volonté incite l’homme à penser différemment, elle lui permet de voir ma Volonté dans toutes les choses créées, de parler avec son écho, d’agir à travers son voile. Bref, dans ma Volonté, l’homme fait tout d’un seul coup en conformité avec elle, alors que les autres vertus agissent lentement, petit à petit. Sans l’acte premier de ma Volonté, ma Rédemption sert à panser les blessures les plus profondes de l’homme, de façon à ne pas le laisser mourir et sert d’antidote pour l’empêcher de tomber en enfer. « Par conséquent, prends à cœur ma Volonté si tu veux vraiment m’aimer et devenir une sainte. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Pierre, Jean, Simon le Zélote et les fils d’Alphée saisissent ce brouhaha et disent à Jésus :
« Maître, ta Mère et tes frères sont là. Ils sont là, dehors, sur la route, et ils te cherchent parce qu’ils veulent te parler. Ordonne à la foule de s’écarter pour qu’ils puissent venir jusqu’à toi : il y a sûrement une raison importante qui les a amenés à venir te chercher jusqu’ici. »
Jésus lève la tête et voit, derrière les gens, le visage angoissé de sa Mère qui lutte pour ne pas pleurer pendant que Joseph, fils d’Alphée, lui parle, tout excité, et il voit les signes de dénégation de sa Mère, répétés, énergiques, malgré l’insistance de Joseph. Il voit aussi le visage embarrassé de Simon, fils d’Alphée, qui est visiblement affligé, dégoûté… Mais Jésus ne sourit pas et ne donne pas d’ordre. Il laisse l’Affligée à sa douleur et ses cousins là où ils sont.
Il baisse les yeux sur la foule et, en répondant aux apôtres qui sont près de lui, il répond aussi à ceux qui sont loin et qui essaient de faire valoir le sang plus que le devoir. « Qui est ma Mère ? Qui sont mes frères ? » Il détourne les yeux. Il a l’air sévère : son visage pâlit à cause de la violence qu’il doit se faire à lui-même pour placer le devoir au-dessus de l’affection et des liens du sang et pour désavouer le lien qui l’attache à sa Mère, pour servir le Père. Il désigne d’un geste large la foule qui se presse autour de lui, à la lumière rouge des torches et à celle argentée de la lune presque pleine, et dit :
« Voici ma mère et voici mes frères. Ceux qui font la volonté de Dieu sont mes frères et mes sœurs, ils sont ma mère. Je n’en ai pas d’autres. Et les membres de ma famille le seront si, les premiers et avec une plus grande perfection que tous les autres, ils font la volonté de Dieu jusqu’au sacrifice total de toute autre volonté ou voix du sang et des affections. »
La foule fait entendre un murmure plus fort, comme celle d’une mer soudain soulevée par le vent.
Les scribes se mettent à fuir en disant :
« C’est un possédé. Il renie jusqu’à son sang ! »
Ses cousins avancent en disant :
« C’est un fou ! Il torture jusqu’à sa Mère ! »
Les apôtres disent :
« En vérité, cette parole est tout héroïsme ! »
La foule dit :
« Comme il nous aime ! »
269.13 Marie, Joseph et Simon fendent à grand-peine la foule. Marie n’est que douceur, Joseph absolument furieux, Simon désarçonné. Ils arrivent près de Jésus. Joseph s’en prend à lui aussitôt :
« Tu es fou ! Tu offenses tout le monde. Tu ne respectes pas même ta Mère. Mais, maintenant, je suis ici, moi, et je t’en empêcherai. Est-il vrai que tu vas faire office d’ouvrier çà et là ? Si c’est vrai, pourquoi ne travailles-tu pas dans ton atelier pour nourrir ta Mère ? Pourquoi mens-tu en disant que, ton travail, c’est la prédication, paresseux et ingrat que tu es, si ensuite tu vas travailler pour de l’argent dans une maison étrangère ? Vraiment, tu me sembles possédé par un démon qui te fait divaguer. Réponds ! »
Jésus se retourne et prend par la main le petit Joseph, l’approche près de lui, le soulève en le prenant par dessous les bras et dit :
« Mon travail a été de donner à manger à cet innocent et à ses parents et de les persuader que Dieu est bon. Il a été de prêcher à Chorazeïn l’humilité et la charité. Et pas seulement à Chorazeïn, mais aussi à toi, Joseph, mon frère injuste. Mais moi, je te pardonne parce que je sais que tu as été mordu par des dents de serpent. Et je te pardonne aussi à toi, Simon l’inconstant. Je n’ai rien à pardonner à ma Mère ni à me faire pardonner par elle, parce qu’elle juge avec justice. Que le monde fasse ce qu’il veut. Moi, je fais ce que Dieu veut et, avec la bénédiction du Père et de ma Mère, je suis plus heureux que si le monde entier m’acclamait roi selon le monde. Viens, Mère, ne pleure pas. Ils ne savent pas ce qu’ils font. Pardonne-leur.
– Oh, mon Fils ! Je sais. Tu sais. Il n’y a rien d’autre à dire…
– Il n’y a rien d’autre à dire aux gens que ceci : “ Allez en paix. ” »
Jésus bénit la foule puis, tenant Marie de la main droite et l’enfant de la gauche, il se dirige vers l’escalier et le monte en premier.