En ce temps-là, après leur première mission, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Commentaire du père Jean-Jacques
C’est le retour de la grande mission. Les premiers disciples viennent rendre compte de ce « qu’ils avaient fait et enseigné ». Ils partagent cette expérience bouleversante d’être porteurs d’une bonne nouvelle capable de changer des cœurs. Ils ont été pendant quelques jours, des pasteurs qui rassemblent. Ils ont annoncé la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches » (2e lecture).
« Ils étaient comme des brebis sans berger ».
Il voyait la foule abandonnée à elle-même sans pasteur, sans guide et dispersée. Il voyait notre monde, et il nous voyait aussi. Il ressentait la souffrance d’être délaissé et perdu. Pire encore, un monde qui se fabrique un destin pour Lui-même où Dieu est absent. « Tu as oublié le Dieu de ton salut » disait le prophète (Isaïe 17,10). Mais pour Lui, rien n’est jamais perdu. Alors que le vieux navire usé par trop de tempêtes est sur le point d’être englouti. Il envoie ses pasteurs, il prêche, il réconforte les plus faibles et comme si de rien était, Il travaille inlassablement et sème l’espérance de la vie éternelle. Ne sommes-nous pas à l’aube d’un nouveau printemps de l’Eglise ?
Plus humble et plus humaine elle peut rassembler toutes les catégories humaines en un seul troupeau.
« Venez à l’écart dans un endroit désert et reposez-vous un peu ».
Il nous avait déjà promis son soutien et son réconfort. « Venez à moi (…), et je vous réconforterai»… Mais comme c’est difficile de se laisser faire par Lui et de s’abandonner au point de ne plus être inquiets ni troublés par rien. Le vrai repos n’est-il pas près du maître ? Allons ensemble, approchons-nous de Lui et écoutons-le, il veut parler au cœur et préparer une nouvelle moisson avec nous.
Nous sommes ses bergers, ses pasteurs envoyés dans ce monde.
Père Jean-Jacques Duten