« Il est vrai que tes débuts furent marqués par la mer de ma Passion. Sache que toute sainteté passe par la porte de mon Humanité. Il y a des saints qui demeurent à la porte de mon Humanité et d’autres qui avancent plus loin. Je t’ai envahie de ma Volonté et quand j’ai vu que tu étais bien disposée et que tu m’avais livré ta propre volonté, alors la mer de ma Volonté s’écoulait en toi dans un débit toujours croissant. Chaque nouvel acte que tu accom- plissais dans ma Volonté amenait en toi un nouvel accroissement.
« Je t’ai peu parlé de tout cela. Nos volontés se sont jointes et comprises sans que nous ayons à nous en parler. Rien qu’à nous voir, nous nous comprenions. Je me réjouissais en toi. J’ai ressenti les délices du Ciel en toi, lesquelles n’étaient nullement différentes de celles que vivent les saints. Comme ces délices font la félicité des saints, elles font aussi la mienne. Immergés dans ma Volonté, ils ne peuvent que me donner joies et délices.
« Mais ma joie n’était pas complète ; je voulais que mes autres enfants soient aussi partie prenante d’un si grand bien. Aussi, j’ai commencé à te parler de ma Volonté d’une manière surprenante. Plus je te révélais de vérités, plus j’ouvrais de canaux provenant de la mer pour le bénéfice des autres, de telle manière que ces canaux puissent répandre une eau abondante sur toute la terre. Ma manière d’agir est communicative et toujours en action. Elle ne s’arrête jamais. « Mais ces canaux dirigés vers mes créatures deviennent souvent boueux ; d’autres deviennent pierreux et l’eau y circule difficilement, non que la mer ne veut pas donner son eau, ni que l’eau n’est pas claire et apte à pénétrer partout, mais parce que les créatures s’opposent à un si grand bien. Ainsi, si elles lisent sur ces vérités sans être bien disposées, elles n’y comprennent rien, elles sont confuses et aveuglées par la lumière de ces vérités. Pour celles qui sont bien disposées, il y a de la lumière pour les illuminer et de l’eau pour les rafraîchir de telle manière qu’elles ne voudront jamais se détacher de ces canaux, vu le grand bien qu’elles en tirent et la vie nouvelle qui émerge en elles.
« Tu dois par conséquent être heureuse d’ouvrir ces canaux pour le bénéfice de tes frères, ne laissant tomber aucune de mes vérités, si peu qu’elles te paraissent aider tes frères à profiter de l’eau. Prends donc bien soin d’ouvrir ces canaux et ainsi de plaire à ton Jésus qui a tant fait pour toi. »