De l’évangile de Matthieu 8, 1-4
” Je le veux, sois purifié.” Mt 8,3
Chaque vérité sur mon Fiat éternel contient plus de puissance et de prodigieuse vertu que si un mort était ressuscité, un lépreux guéri..
Tome 20, 22 octobre 1926
Voilà la grande différence entre le Royaume de Rédemption et le Royaume du Fiat suprême : dans le premier, le miracle était pour les pauvres créatures à qui, comme aujourd’hui, il arrive un malheur ou un autre ; et c’est pourquoi j’ai donné l’exemple, extérieurement, d’opérer différentes sortes de guérisons qui étaient un symbole des guérisons que je donnais aux âmes, lesquelles retourneront facilement à leur infirmité. Le second sera un miracle de préservation, parce que ma Volonté possède le pouvoir miraculeux, et celles qui se laissent dominer par lui ne seront plus sujettes au mal. Par conséquent, il ne sera pas nécessaire de faire des miracles parce que toutes seront toujours gardées en bonne santé, belles et saintes – dignes de cette beauté sortie de nos mains créatrices en créant la créature. Le Royaume du divin Fiat fera le grand miracle du bannissement de tous les maux, de toutes les misères, de toutes les peurs, parce qu’il n’accomplira pas un miracle selon le temps et les circonstances, mais gardera les enfants de son Royaume en lui-même avec un acte de miracle continuel, et pour les préserver de tous les maux en faisant d’eux les enfants de son Royaume. Cela, dans les âmes ; mais il y aura aussi de nombreuses modifications dans les corps, parce que c’est toujours le péché qui est la nourriture de tous les maux. Le péché enlevé, il n’y aura plus d’aliment pour le mal ; (…)Chaque vérité sur mon Fiat éternel contient plus de puissance et de prodigieuse vertu que si un mort était ressuscité, un lépreux guéri, si un aveugle recouvrait la vue ou un muet pouvait parler. En fait, mes paroles sur la sainteté et la puissance de mon Fiat vont faire revenir les âmes à leur origine ; elles les guériront de la lèpre de la volonté humaine. Elles leur donneront la vue pour voir les biens du Royaume de ma Volonté, car jusqu’à maintenant, elles étaient aveugles. Elles rendront la parole à beaucoup de créatures muettes qui, si elles pouvaient dire beaucoup d’autres choses, étaient comme beaucoup sans paroles seulement pour ma Volonté ; et elles opéreront le grand miracle de pouvoir donner à chaque créature une Divine Volonté qui contient tous les biens. Que ne leur donnera pas ma Volonté lorsqu’elle sera en possession de tous les enfants de son Royaume ? C’est pourquoi je veux que tu continues à œuvrer en vue de mon Royaume – et il y a beaucoup à faire pour préparer le grand miracle que ce Royaume du Fiat soit connu et possédé. Par conséquent, sois attentive en traversant la mer infinie de ma Volonté, afin que soit établi l’ordre entre le Créateur et la créature ; ainsi, à travers toi, je serai capable de faire le grand miracle du retour vers moi de l’homme vers son origine.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
175.1 – Au milieu des fleurs innombrables qui parfument le sol et égayent la vue, se dresse l’horrible spectre d’un lépreux, couvert de plaies qui exhalent une odeur fétide, rongé par la lèpre.
Les gens crient, épouvantés, et se retirent de nouveau sur les premières pentes de la montagne. Certains prennent même des pierres pour les lancer à l’imprudent. Mais Jésus se retourne, les bras ouverts, en criant : “Paix ! Restez où vous êtes et n’ayez pas peur. Déposez les pierres. Ayez pitié de ce pauvre frère. Lui aussi est fils de Dieu.”
Les gens obéissent, subjugués par l’autorité du Maître. Lui s’avance à travers les hautes herbes fleuries jusqu’à quelques pas du lépreux qui, à son tour, s’est approché quand il a compris que Jésus le protégeait. Arrivé près de Jésus, il se prosterne et l’herbe fleurie l’accueille et le submerge comme une eau fraîche et parfumée. Les fleurs qui ondoient semblent étendre un voile sur les misères qu’elles cachent. Seule la voix lamentable qui en sort rappelle qu’il y a là un pauvre être. Elle dit :
“Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier. Aie aussi pitié de moi !”
Jésus répond :
“Lève ton visage et regarde Moi. L’homme doit savoir regarder le Ciel quand il y croit. Et toi, tu crois, puisque tu l’implores.”
Les herbes remuent et s’ouvrent de nouveau. Le visage du lépreux apparaît comme la tête d’un naufragé qui émerge de la mer, sans cheveux et sans barbe. Un crâne où il resterait encore de l’épiderme. Cependant Jésus ose poser la pointe de ses doigts sur ce front, là où il est net, sans plaies, où il n’y a qu’une peau cireuse, écailleuse entre deux érosions purulentes dont l’une a détruit le cuir chevelu et dont l’autre a ouvert un trou là où se trouvait l’œil droit. Je ne saurais dire si dans cet énorme cavité qui s’étend de la tempe au nez en mettant à nu le zygoma [2] et les cartilages du nez, remplie de saleté, il y a encore ou non le globe oculaire.
Jésus dit, en tenant sa belle main appuyée par son extrémité, là :
“Je le veux. Sois purifié [3].”
Comme si l’homme n’était pas rongé par la lèpre et couvert de plaies, mais seulement recouvert de crasses sur lesquelles on aurait versé un détergent liquide, voilà que la lèpre disparaît. Tout d’abord les plaies se ferment, la peau redevient claire, l’œil droit réapparaît entre les paupières qui se sont reformées, les lèvres se referment sur les dents jaunâtres. Seuls les cheveux et la barbe restent absents avec de rares touffes de poils là où il y avait encore un reste d’épiderme sain.
149> La foule crie de stupeur et l’homme comprend qu’il est guéri en entendant ces cris de joie. Il lève ses mains, jusqu’alors cachées par les herbes, et se touche l’œil là où il y avait l’énorme trou. Il se touche la tête, là où était la grande plaie qui couvrait le crâne et il palpe la nouvelle peau. Alors il se lève et se regarde la poitrine, les hanches… Tout est sain et propre… L’homme s’affaisse de nouveau dans le pré fleuri, pleurant de joie.
“Ne pleure pas. Lève-toi et écoute-moi. Reviens à la vie en observant le rite et ne parle à personne jusqu’à ce qu’il soit accompli. Montre-toi le plus tôt possible au prêtre. Fais l’offrande prescrite par Moïse en témoignage du miracle survenu de ta guérison.”
“C’est à Toi que je devrais rendre témoignage, Seigneur !”
“Tu le feras en aimant ma Doctrine. Va.”