Pendant que je désirais la venue de mon adorable Jésus, il est venu sous l’aspect qu’il avait quand ses ennemis le giflaient, lui couvraient le visage de crachats et lui bandaient les yeux. Jésus souffrait tout avec une admirable patience. Il me semble qu’il ne regardait même pas ceux qui le faisaient souffrir, tellement il était absorbé à contempler intérieurement le fruit que ses souffrances produisaient sur eux.
J’admirais cela avec stupéfaction quand Jésus me dit : « Ma fille, dans mes œuvres et dans mes souffrances, je n’ai jamais regardé l’extérieur, mais toujours l’intérieur. En me concentrant sur le fruit quelque soit l’événement, non seulement je souffrais, mais je souffrais avec désir et avidité.
« Tout au contraire, dans ses œuvres, l’homme ne regarde pas le bien qui se trouve en leur intérieur et, en ne voyant pas leurs fruits, il s’ennuie facilement et s’énerve. Souvent, il abandonne de faire le bien. S’il souffre, il s’impatiente facilement et, s’il fait le mal, en ne regardant pas à l’intérieur de ce mal, il le fait avec facilité. »
Il ajouta : « Les créatures ne veulent pas se persuader que la vie est accompagnée de divers incidents, tantôt de souffrance, tantôt de consolation. Pourtant, les plantes et les fleurs leur donnent l’exemple en demeurant soumises aux vents, à la neige, à la grêle et à la chaleur. »