Pendant que je nageais dans l’amertume de sa privation, il se fit voir en moi affairé à écrire, non pas avec une plume, mais avec son doigt, lequel produisait des rayons de lumière qui lui servaient de plume pour écrire dans les profondeurs de mon âme. Je voulus lui parler, lui qui connaît tant de choses au sujet de ma pauvre âme mais, plaçant son doigt sur ses lèvres, il me fit comprendre que je devais garder le silence parce qu’il ne voulait pas être distrait.
Ensuite, il me dit : « Fille de ma Suprême Volonté, j’écris dans ton âme la loi de ma Volonté et sur le bien qu’elle procure. Je veux d’abord écrire dans ton âme puis, petit à petit, te donner des explications. » Je lui dis : « Mon Jésus, je voudrais te parler de l’état de mon âme. Oh ! comme je me sens mal ! Dis-moi pourquoi tu m’as laissée ? Que dois-je faire pour ne pas te perdre ? » Il me répondit : « Ne t’afflige pas, ma fille. Tu dois savoir que lorsque je suis venu sur la terre, je suis venu abolir les lois anciennes ou les perfectionner.
« Cependant, même si j’abolissais ces lois, je ne m’abstenais pas de les observer ; je les observais même plus parfaitement que les autres personnes. Ayant à concilier en moi l’ancien et le nouveau, je voulus tout observer de manière à donner aux anciennes lois leur achèvement en plaçant sur elles le sceau de leur remplacement et à présenter la nouvelle loi que j’étais venu instaurer sur la terre, une loi de grâce et d’amour par laquelle j’allais enfermer en moi tous les sacrifices, étant donné que j’allais être le seul et unique sacrifié. En conséquence, tous les autres sacrifices n’étaient plus nécessaires car, étant homme et Dieu, le mien était amplement suffisant pour satisfaire pour tous.
« Maintenant, fille bien-aimée, voulant faire de toi une image plus parfaite de moi et donner naissance à une nouvelle sainteté, toute noble et divine, et correspondant au que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel, je veux concentrer en toi tous les états intérieurs ayant existé jusqu’à maintenant sur les chemins de la sainteté. Et parce que tu les vis dans ma Volonté, je les complète, les couronne, les embellis et les scelle. Tout doit aboutir dans ma Volonté. Là où les anciennes saintetés s’arrêtent, la sainteté dans ma Volonté débute, faisant de toutes les autres saintetés son marchepied. « Donc, laisse-moi faire, laisse-moi répéter en toi ma vie et tout ce que je fis avec tant d’amour dans la Rédemption. (CEC 521). Avec plus d’amour encore, je veux répéter tout cela en toi pour amorcer les débuts de la connaissance de ma Volonté et de ses lois. Je veux que ta volonté soit unie à la mienne et dissoute en elle. »