Jeudi 3 juin 2021 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’évangile de Marc 12, 28b-34
Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force.…Mc 12,30
En entendant que l’homme nous aimait, notre joie, notre satisfaction, étaient si grandes que pour l’accomplissement de notre fête, nous l’avons constitué roi de tout l’univers et le plus magnifique joyau de nos mains créatrices.

 

Le livre du Ciel Tome 20, 29 octobre 1926
Tandis que ma Volonté suprême opérait en se constituant vie de toutes les choses créées afin de se donner elle-même à travers elles
comme vie aux générations humaines, mon amour, par mon éternel Fiat, se centralisa lui-même pour aimer l’homme. Ainsi, dans chaque chose créée – dans le vent, dans la mer, dans la petite fleur, dans le petit oiseau qui chante – en toutes choses, je centralisais mon amour pour que chaque chose puisse lui apporter l’amour. Mais pour entendre, comprendre et recevoir ce langage d’amour, l’homme était censé m’aimer ; autrement, toute la Création resterait comme muette et sans vie pour lui. Après avoir créé toutes choses,
j’ai formé la nature de l’homme avec mes propres mains créatrices ; et en formant les os, le cœur, j’ai centralisé mon amour. Et après l’avoir revêtu de chair, formant la plus belle statue qu’aucun autre artisan n’aurait jamais pu faire, je l’ai regardé, et je l’ai tellement aimé, qu’incapable de contenir mon amour, il déborda ; et en soufflant sur lui, je lui infusais la vie. Mais nous n’étions pas encore satisfaits. Dans un excès d’amour, la sacro-sainte Trinité voulut le doter en lui donnant l’intellect, la mémoire et la volonté ; et selon
sa capacité de créature, nous l’avons enrichi de toutes les particules de notre Être divin. La Divinité tout entière était résolue à aimer l’homme et à se déverser en lui. Dès le premier instant de sa vie, il a ressenti toute la force de notre amour et du tréfonds de son cœur, il exprima, de sa propre voix, son amour pour son Créateur. Oh ! combien nous étions heureux d’entendre notre œuvre, la statue que
nous avions faite, parler, nous aimer – et d’un amour parfait ! C’était le reflet de notre amour qui sortait de lui. Cet amour n’avait pas été contaminé par sa volonté et, par conséquent, son amour était parfait parce qu’il possédait la plénitude de notre amour. Jusqu’alors, de toutes les choses créées par nous, aucune ne nous avait encore dit qu’elle nous aimait. En entendant que l’homme nous aimait, notre joie, notre satisfaction, étaient si grandes que pour l’accomplissement de notre fête, nous l’avons constitué roi de tout l’univers et le plus magnifique joyau de nos mains créatrices. Combien l’homme était beau dans les premiers temps de sa création. Il était notre reflet, et ces reflets lui donnaient une beauté propre à ravir notre amour et le rendaient parfait dans tous ses actes : parfaite était la gloire
qu’il rendait à son Créateur ; parfaite son adoration, parfait son amour, parfaites ses œuvres.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

– Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi ? »

Jésus se retourne et le regarde. Un doux sourire lumineux éclaire son visage, puis il lève la tête — il avait la tête inclinée à cause du scribe qui est de petite taille, et qui reste penché pour lui rendre honneur. Jésus tourne les yeux sur la foule, il scrute le groupe des pharisiens et docteurs, et il aperçoit le visage pâle de Joël à demi caché derrière un gros pharisien richement vêtu. Son sourire s’accentue. C’est comme une lumière qui va caresser le scribe honnête.

Puis il baisse la tête pour regarder son interlocuteur, et il lui répond :

« Le premier de tous les commandements est : “ Ecoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces. ” C’est le premier et suprême commandement. Le second lui est semblable : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ” Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-ci. Ils contiennent toute la Loi et les prophètes.

– Maître, tu as répondu avec sagesse et vérité. Il en est bien ainsi. Dieu est unique, et il n’y en a pas d’autre en dehors de lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute son âme et de toutes ses forces, et aimer son prochain comme soi-même a beaucoup plus de valeur que tous les holocaustes et tous les sacrifices. J’en suis tout à fait persuadé quand je médite ces paroles de David : “ Tu ne prends pas plaisir aux holocaustes ; mon sacrifice, ô Dieu, c’est un esprit brisé. ”

– Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu, car tu as compris quel est l’holocauste qui est agréable à Dieu.

– Mais quel est l’holocauste le plus parfait ? » demande dans un souffle le scribe, comme s’il disait un secret.

Jésus rayonne d’amour en laissant tomber cette perle dans le cœur de l’homme qui s’ouvre à sa doctrine, à la doctrine du Royaume de Dieu, et il lui dit, en se penchant sur lui :

« L’holocauste parfait, c’est d’aimer comme nous-mêmes ceux qui nous persécutent et ne pas avoir de rancœur. Qui fait cela, possédera la paix. Il est dit : les doux posséderont la terre, et ils jouiront de l’abondance de la paix. En vérité, je te dis que celui qui sait aimer ses ennemis atteint la perfection et possède Dieu. »

596.3 Le scribe le salue respectueusement et s’en retourne vers son groupe, qui lui reproche à voix basse d’avoir fait l’éloge du Maître. Ils ajoutent avec colère :

« Que lui as-tu demandé secrètement ? T’aurait-il séduit, toi aussi ?

– J’ai entendu l’Esprit de Dieu parler par sa bouche.

– Tu divagues. Crois-tu peut-être qu’il est le Christ ?

– Je le crois.

– En vérité, d’ici peu nous verrons les écoles de nos scribes se vider, et eux s’en aller errer derrière cet homme. Mais à quoi vois-tu le Christ en lui ?

– Je ne sais pas. Je sais que je sens que c’est lui.

– Espèce de fou ! »

Irrités, ils lui tournent le dos.