De l’évangile de Mt 28, 16-20
Je me trouvais dans mon état habituel et me plaignais à mon Jésus d’être privée de lui. Il vint brièvement et me dit : «Ma fille, je te recommande de ne pas quitter ma Volonté parce que ma Volonté comporte tant de puissance qu’elle est comme un nouveau baptême pour l’âme, et même plus. Alors que dans les sacrements, on reçoit ma grâce partiellement, dans ma Volonté, on la reçoit en plénitude. Par le baptême, la tache du péché originel est enlevée, mais les passions et les faiblesses demeurent. Dans ma Volonté, en détruisant sa volonté personnelle, l’âme détruit ses passions, ses faiblesses et tout ce qui est humain en elle ; elle vit des vertus, de la force et de toutes les qualités divines.»
En entendant cela, je me disais : «Il va finir par me dire que vivre dans sa Volonté est plus grand que la communion elle-même.»
Il poursuivit : «Bien sûr, bien sûr, car la communion sacramentelle dure quelques minutes alors que la vie dans ma Volonté est une communion perpétuelle, plus encore, une communion éternelle : elle se prolonge éternellement dans le Ciel. La communion sacramentelle peut rencontrer des obstacles : par exemple, on peut ne pas pouvoir communier à cause de la maladie ou pour d’autres raisons, ou encore celui qui doit l’administrer peut être indisposé. La communion dans ma Divine Volonté n’est sujette à aucun em- pêchement, il suffit que l’âme la veuille et c’est fait. Personne ne peut empêcher l’âme d’obtenir ce si grand bien, lequel constitue le bonheur de la terre et du Ciel : ni les démons, ni les créatures, ni même mon omnipotence elle-même. L’âme est libre, personne n’a de droits sur elle et ne peut l’empêcher de vivre dans ma Volonté.
Vol 9, 21 mars 1910
Le baptême de la victime est un baptême par le feu, et il a un effet supérieur au baptême par l’eau.
Jésus continua de me parler de l’état de victime en me disant : «Ma fille, le baptême à la naissance se donne par l’eau ; il a la vertu de purifier, mais pas d’enlever les tendances et les passions. Par contre, le baptême de la victime est un baptême par le feu ; il n’a pas seulement la vertu de purifier, mais aussi celle de consumer le mal et les passions mauvaises. Moi-même, je baptise l’âme peu à peu : mes pensées baptisent ses pensées ; mes battements de cœur ses battements de cœur, mes désirs ses désirs, et ainsi de suite. Ce baptême s’opère entre moi et l’âme dans la mesure où elle se donne à moi sans reprendre ce qu’elle m’a donné. C’est pourquoi, ma fille, tu ne ressens pas de tendances mauvaises ou autres choses du genre. Cela découle de ton état de victime. Je te dis cela pour te consoler.
«Dis au père G. d’être très attentif, car c’est la mission des missions, l’apostolat des apostolats. Je le veux toujours avec moi et tout absorbé en moi.»
Vol 11, 13 mars 1912