De l’évangile de Jean 17, 11b-19
« Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. » Saint Jean (17,11b-19.)
Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Jn 17, 16
Jésus agit dans l’âme de Luisa, la détachant du monde extérieur. »
Le Livre du Ciel Tome 1
Mon Bon et Divin Maître commença à dégager mon cœur de toutes les affections qui l’attachaient aux créatures. Il vint à moi et, comme à l’accoutumée, me dit par une voix intérieure :
« Je suis ton Tout. Je mérite d’être aimé de toi d’un amour égal à celui que j’ai pour toi. Si tu ne laisses pas le petit monde de tes pensées, de tes affections et de tes sentiments pour les créatures, je ne pourrai pas entrer complètement en ton cœur et en prendre possession d’une façon permanente. Le constant murmure de tes pensées t’empêche d’entendre clairement ma Voix, ce qui m’empêche de déverser en toi mes grâces et de te faire tomber complètement en amour avec moi. Je suis un Époux très jaloux. Promets-moi que tu seras mienne totalement. Moi je me mettrai au travail pour faire de toi ce que je veux. Tu dis la vérité quand tu dis que tu ne peux rien faire par toi-même. Mais n’aie pas peur, je ferai tout pour toi. Donne-moi ta volonté : ce sera suffisant pour moi. »
Il me répétait souvent cela à l’occasion de la Sainte Communion. Je m’abîmais alors en pleurs de regrets et je promettais que, plus que jamais, j’allais être à lui totalement. Et si, à ce moment, je prenais conscience que je n’agissais pas en accord avec sa Volonté, je lui demandais pardon et je lui déclarais que vraiment je voulais l’aimer de tout mon cœur. Sachant que, privée de son aide, je ferais bien pire, je lui demandais de ne pas m’abandonner. Jésus, me faisant entendre sa Voix dans mon cœur, me disait :
« Non ! Non ! Je serai avec toi partout où tu iras pour observer toutes tes actions et diriger et unifier tous les mouvements et les désirs de ton cœur. » […] Après que mon Divin Précepteur m’eut coupée du monde extérieur, m’ayant séparée des créatures et libérée des pensées et des affections pour elles, il commença à purifier l’intérieur de mon cœur. Sa douce Voix résonnait souvent à mes oreilles en disant :
« Maintenant que nous sommes seuls, il n’y a rien pour nous déranger. N’es-tu pas plus contente maintenant, qu’au temps où tu cherchais à plaire à ceux qui vivaient autour de toi ? Ne vois-tu pas qu’il est plus facile de plaire à moi seul, plutôt que de plaire à plusieurs ? En retour, nous agirons comme si toi et moi nous étions seuls dans le monde. Promets-moi de m’être fidèle Et je verserai en toi des grâces qui t’émerveilleront. J’ai de grands desseins sur toi, que je pourrai réaliser seulement -si tu corresponds à ce que je te demande et -si tu te conformes à ma Volonté. Je me réjouirai en faisant de toi une image parfaite de moi. Tu m’imiteras en tout ce que j’ai fait dans mon Humanité, -de ma Naissance -à ma Mort. N’aie aucun doute de la réussite, parce que je t’enseignerai peu à peu comment faire. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Enseignement de Jésus :
« De l’épisode de la Cène, en plus de la considération de la charité d’un Dieu qui se fait nourriture pour les hommes, quatre enseignements principaux ressortent.
(…) Quatrièmement : le sacrement de l’Eucharistie opère d’autant mieux qu’on est digne de le recevoir : si on s’en est rendu digne par une constante volonté qui brise la chair et rend l’esprit souverain, en vainquant les concupiscences, en pliant l’être aux vertus, en le tendant comme un arc vers la perfection des vertus et surtout de la charité.
Quand quelqu’un aime, il désire le bonheur de l’être aimé. Jean, qui m’aimait comme personne et qui était pur, obtint de ce sacrement le maximum de transformation. Il commença à partir de ce moment à être l’aigle auquel il est familier et facile de s’élever jusqu’aux hauteurs du Ciel de Dieu et de fixer le Soleil éternel. (…)