De l’évangile de Jean 3, 31-36
“Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains.” Jn 3, 35
“Notre vertu divine forme un seul amour qui est donc inséparable d’avec mon Père céleste.”
Le livre du Ciel Tome 33, 13 octobre 1935
Je me sentais abandonnée dans les bras de mon doux Jésus qui ressentait le besoin de soulager son ardent amour. Parler de son amour est un soulagement, faire comprendre les souffrances que lui causent les obstacles à son amour, c’est pour lui un très grand soulagement. Oh ! comme il est douloureux de l’entendre dire d’une voix suppliante et à moitié étouffée :
Aimez-moi, aimez-moi. Je ne veux rien d’autre que de l’amour. Mes plus grandes souffrances sont de ne pas être aimé, et je ne suis pas aimé parce que ma Volonté n’est pas faite. C’est ma Volonté qui est porteuse de mon amour et qui me fait aimer par la créature d’un amour divin. Lorsque je ressens cet amour, je suis libéré de l’intensité de mes flammes et je ressens le doux repos
et le soulagement dans mon propre amour que me donne la créature. Je pensais à cela lorsque mon très grand bien Jésus, rendant visite à ma petite âme, s’est fait voir au milieu de ses flammes, et m’a dit :
Ma fille, si tu savais à quel point mon amour me place dans des situations difficiles. Mon Père céleste était à moi. Je l’aimais d’un amour si intense que je me considérais heureux d’offrir ma vie pour que personne ne puisse l’offenser. J’étais un avec lui. Je ne pouvais ni ne voulais ne pas l’aimer. Notre vertu divine forme un seul amour qui est donc inséparable d’avec mon Père céleste. Les créatures sorties de mon Humanité étaient à moi, incorporées en moi, et je pouvais dire qu’elles formaient mon Humanité
elle-même. Comment alors ne pas les aimer ? Ce serait comme ne pas aimer sa propre vie et, oh ! dans quelles conditions difficiles mon amour me place, quels obstacles il fait se lever. Mon plus grand martyre était de voir que ce Père que j’aimais était offensé. J’aimais les créatures, elles étaient déjà miennes, je les sentais en moi, et elles ne m’épargnaient aucune offense, aucune ingratitude. Mon Père céleste voulait avec justice les frapper, les défaire, et je me trouvais entre les deux pour être frappé par Celui que j’aimais tant, subissant les souffrances de ses créatures. Et si je continuais avec le Père à être offensé, je les aimais aussi à la folie et j’ai offert ma vie
pour sauver chaque créature. Je ne pouvais ni ne voulais me séparer de mon Père céleste parce qu’il était à moi et que je l’aimais ; mais c’était mon devoir, en Fils véritable, de lui redonner toute la gloire, l’amour, la satisfaction que toutes les créatures lui devaient. Et bien que frappé par d’indescriptibles souffrances, je le voulais ainsi parce que je l’aimais et que j’aimais ce peuple pour qui j’étais frappé. Ah ! mon amour seul, parce qu’il divin, sait comment former de telles inventions d’amour, des obstacles tels qu’ils tiennent de l’incroyable. Il forme l’héroïsme de l’amour véritable où l’on finit par être consumé par le feu de l’amour pour ceux que l’on aime, par les incorporer à soi pour former une seule et même vie. Ah ! dans quelle situation me place mon amour. Je suis tellement rempli d’amour que je
ressens le besoin de l’exprimer par des oeuvres, des souffrances, la lumière, des grâces surprenantes, et il est si grand que je suis toujours à l’intérieur et à l’extérieur de la créature pour la servir. Je la sers avec la lumière dans le soleil pour continuer à répandre cet amour, je la sers avec l’air pour qu’elle respire, avec l’eau pour étancher sa soif, avec les plantes pour la nourrir, avec le vent pour la caresser, avec le feu pour la réchauffer. Il n’y a rien dans la Création ou dans la Rédemption qui n’ait été fait par un amour incapable
de se contenir et qui est sorti de moi pour se manifester aux créatures. Qui pourra te dire combien je souffre de ne pas être aimé, combien mon amour est torturé par l’ingratitude humaine. J’en arrive à prendre leurs fautes sur moi pour en souffrir comme si elles étaient miennes, à faire la pénitence qu’elles demandent, à prendre sur mes épaules tous leurs maux pour les changer en bienfaits. Je prends tout sur moi jusqu’à leur donner dans mon Humanité le poste de membres très chers. Je trouve de nouvelles inventions
d’amour pour leur faire sentir combien je les aime. Quelle douleur et quelle tristesse de voir que je ne suis pas aimé ! Aussi, ma fille, aime moi ! Aime moi ! C’est lorsque je suis aimé que mon amour trouve son repos et que ses tortures se changent en doux délassements.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
“Celui qui vient du Ciel est au-dessus de tous. Les patriarches et les prophètes s’effacent à son arrivée, car il est pareil au soleil qui éclaire tout et d’une lumière si vive que les astres et les planètes, dont la lumière est éteinte, s’en revêtent ; quant à ceux qui ne sont que ténèbres par eux-mêmes, ils disparaissent dans sa suprême splendeur. Il en est ainsi, car, lui, il vient du Ciel, tandis que les patriarches et les prophètes doivent monter au Ciel, mais n’en proviennent pas. Celui qui vient du Ciel est au-dessus de tous et il annonce ce qu’il a vu et entendu. Mais celui qui ne tend pas vers le Ciel ne peut accepter son témoignage, et par conséquent il renie Dieu. Ceux qui acceptent le témoignage de celui qui est descendu du Ciel scellent leur foi en Dieu Vérité, et non pas fable sans vérité ; ils entendent la Vérité parce qu’ils ont une âme qui la recherche. Car Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu lui a donné l’Esprit avec plénitude ; or l’Esprit dit : ‘ Me voici. Prends-moi, je veux être avec toi, qui es le délice de notre amour. ’ Car le Père aime le Fils sans mesure et lui a tout remis en main. Ceux donc qui croient au Fils possèdent la vie éternelle. Mais ceux qui refusent de croire au Fils ne verront pas la Vie et la colère de Dieu restera en eux et sur eux. ”