Samedi 13 Février 2021 - Missionnaires de la Divine Volonté
« J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin. » Saint Marc (8. 1-10)
La foule a faim…

 

Vol 25, 6 janvier 1929
Je continue dans mon abandon habituel au Divin Fiat; et en suivant Ses actes, je vis une foule de gens, tous de petite taille, mal nourris, maladifs, maigrelets et certains blessés. Il n’y avait dans cette foule ni fraîcheur enfantine, ni beauté du jeune âge, ni dignité de l’homme adulte; ils ressemblaient à un assortiment disparate de gens sans régime, affamés, sans nourriture suffisante; et lorsqu’ils mangeaient, ils semblaient ne jamais être rassasiés. Quelle pitié éveillait en moi cette grande foule qui semblait représenter presque le monde entier. Je ne savais pas qui ils étaient ni quelle était la signification de leur nature et pourquoi aucun d’eux n’avait atteint sa taille normale; et mon Bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, quelle foule de malheureux. Ils ne sont rien d’autre que la grande foule de ceux qui sont sortis de l’Héritage Paternel, Don de leur Père Céleste. Pauvres enfants, sans Héritage Paternel. Ils n’ont pas leurs terres où vivre en sécurité; ils n’ont pas suffisamment de nourriture pour s’alimenter eux-mêmes et sont forcés de vivre de rapines et de vols, et de nourriture sans substance. Par conséquent, il leur est presque difficile d’atteindre leur taille normale parce que leurs membres n’ont pas la force suffisante pour se développer; ils étaient donc malingres, infirmes, affamés et sans jamais être rassasiés. Tout ce qu’ils prennent ne convient pas à leur croissance parce que ce ne sont pas des aliments appropriés et établis pour eux, et qui ne font pas non plus partie de leur héritage.
Ma fille, l’Héritage donné par mon Père Céleste à cette foule de gens était ma Divine Volonté. C’est en Elle qu’ils devaient trouver la nourriture pour grandir et atteindre la bonne taille, l’air balsamique qui devait les rendre sains et forts, im- primer sur leur visage la fraîcheur de l’enfant, la beauté du jeune âge et la dignité de l’homme adulte. Aucun bien ne manquait à cet Héritage dont l’homme devait être le maître et avoir à sa disposition tous les biens qu’il désirait, dans son âme et dans son corps. Ainsi, en sortant de l’Héritage de ma Divine Volonté, l’homme n’a plus trouvé ces choses à sa disposition, il n’était plus maître mais serviteur, et forcé de vivre dans la pauvreté. Comment peut-il atteindre sa taille normale? C’est pourquoi j’attends avec tant d’Amour la foule de ceux qui doivent vivre dans notre Héritage du Divin Fiat. Elle formera pour Nous la plus magnifique foule de gens de taille normale, pleins de beauté et de fraîcheur, nourris d’aliments nourrissants qui les rendront forts et bien développés; et ils formeront toute la gloire de notre Œuvre Créatrice. Notre tristesse est grande en voyant cette foule, malheureuse et difforme; et dans notre douleur Nous redisons : « Ah! notre Œuvre n’est pas sortie de Nos mains créatrices informe, sans beauté ni fraîcheur, mais c’était un délice de simplement la regarder; plus encore, elle Nous ravissait tant elle était belle » Mais en disant cela, notre Amour s’accroît et veut déborder; et il veut mettre en route notre Divine Volonté pour régner parmi les créatures afin de restaurer, belle et gracieuse, Notre œuvre, tout comme elle est sortie de Nos mains créatrices.

 

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

Jésus se tient debout sur un gros rocher et il parle à une foule très nombreuse répandue sur le plateau. Les disciples l’en­tourent. Lui, encore plus haut sur son piédestal rudimentaire, domine une foule de gens de tous âges et de toutes conditions qui l’entourent.

Il doit avoir accompli des miracles, car je l’entends dire :

« Ce n’est pas à moi, mais à Celui qui m’a envoyé que vous devez adresser louange et reconnaissance. Or la louange, ce n’est pas celle qui sort comme un souffle de lèvres distraites. Mais c’est celle qui monte du cœur et qui est le véritable sentiment de votre âme. Celle-là est agréable à Dieu. Que ceux qui sont guéris ainsi que leurs parents aiment le Seigneur d’un amour de fidélité. Ne faites pas un mauvais usage du don de la santé retrouvée. Plus que les maladies du corps, craignez les maladies du cœur. Et n’ayez pas la volonté de pécher. Car tout péché est une maladie. Et il y en a qui peuvent donner la mort. Maintenant donc, vous tous qui vous vous réjouissez en ce moment, ne détruisez pas par le péché la bénédiction de Dieu. Votre joie se tarirait, car les mauvaises actions enlèvent la paix, et là où il n’y a pas de paix, il n’y a pas non plus de joie. Mais soyez saints, soyez parfaits comme votre Père le veut. Il le veut parce qu’il vous aime, et à ceux qu’il aime, il veut donner un Royaume. Mais dans son Royaume saint n’entrent que ceux que la fidélité à la Loi rend parfaits. Que la paix de Dieu soit avec vous. »

353.2 Jésus se tait. Il croise les bras et observe la foule qui l’entoure. Puis il regarde tout autour. Il lève les yeux vers le ciel serein qui s’assombrit au fur et à mesure que la lumière décroît. Il réfléchit, descend de son rocher et s’adresse aux disciples :

« J’ai pitié de ces gens. Ils me suivent depuis trois jours. Ils n’ont plus de provisions. Nous sommes loin de tout village. Je crains que les plus faibles ne souffrent trop, si je les renvoie sans les nourrir.

– Et comment veux-tu faire, Maître ? Tu l’as dit toi-même : nous sommes loin de tout village. Dans ce lieu désert, où trouver du pain ? Et qui nous donnerait assez d’argent pour en acheter pour tout le monde ?

– N’avez-vous rien avec vous ? »

Pierre répond :

« Nous avons quelques poissons et quelques morceaux de pain : les restes de notre nourriture. Mais cela ne suffira jamais. Si tu les donnes à ceux qui sont les plus proches, cela va faire du grabuge. Tu nous en prives et tu ne fais de bien à personne.

– Apportez-moi ce que vous avez. »

Ils apportent un petit panier avec sept morceaux de pain à l’intérieur. Ce ne sont même pas des pains entiers. Ce doit être de gros morceaux coupés dans de grandes miches. Ensuite les petits poissons ne forment qu’une poignée de pauvres bestioles roussies par la flamme.

« Faites asseoir cette foule par groupes de cinquante et qu’ils restent tranquilles et silencieux s’ils veulent manger. »

Les disciples, les uns montant sur des pierres, les autres circulant parmi les gens, se donnent du mal pour établir l’ordre réclamé par Jésus. A force d’insister, ils y parviennent. Quelques enfants pleurnichent parce qu’ils ont faim et sommeil, d’autres parce que, pour les faire obéir, leur mère ou quelque autre parent leur a administré une gifle.

353.3 Jésus prend les pains, pas tous naturellement mais deux, un dans chaque main ; il les offre, les pose et les bénit. Il prend les petits poissons. Il y en a si peu qu’ils tiennent tous dans le creux de ses longues mains. Eux aussi, il les offre, les pose et les bénit.

« Et maintenant prenez, faites le tour de la foule et donnez abondamment à chacun. »

Les disciples obéissent.

Jésus, debout, blanche silhouette qui domine tout ce peuple assis en larges groupes qui couvrent tout le plateau, observe et sourit.

Les disciples vont et viennent toujours plus loin. Ils donnent tant et plus. Et le panier est toujours plein de nourriture. Les gens mangent, tandis que le soir descend et il s’établit un grand silence et une grande paix.