« Ma fille, il arrive souvent pour les âmes ce qui se produit dans l’air. À cause de la mauvaise odeur qui s’échappe de la terre, l’air devient lourd et un bon vent est nécessaire pour éliminer cette mauvaise odeur. Ensuite, après que l’air ait été purifié et qu’une brise bienfaisante se soit mise à souffler, on a le goût de garder la bouche ouverte afin de mieux profiter de cet air purifié. La même chose se produit pour l’âme. Souvent, la complaisance, l’estime de soi, l’ego et tout ce qui est humain alourdissent l’air de l’âme, et je suis forcé d’envoyer les vents de la froideur, de la tentation, de l’aridité, de la calomnie, pour qu’ils nettoient l’air, purifient l’âme et la replacent dans son néant. Ce néant ouvre la porte au Tout, à Dieu, qui fait naître des brises parfumées, de sorte que, en gardant la bouche ouverte, l’âme puisse mieux profiter de cet air bienfaisant pour sa sanctification.»