Ma fille, la Conception de cette céleste Créature dans le Verbe incarné fut faite par nous avec la plus haute sagesse, une puissance inatteignable, un amour inépuisable et une bienséance propre à nos œuvres. Comme il fallait que Moi, le Verbe du Père, je descende du Ciel pour m’incarner dans le sein d’une Vierge, sa virginité ne suffisait pas à la sainteté de ma Divinité, et il était par conséquent nécessaire à notre amour et à notre sainteté de l’exempter de la tache du péché originel et que cette Vierge soit d’abord conçue en moi avec toutes les prérogatives les vertus et les beautés que devait posséder le Verbe incarné. Je pouvais alors être conçu en celle qui avait été conçue en moi, et je trouvai en elle mon Ciel, la sainteté de ma vie, mon propre Sang qui avait généré et irrigué le sien si souvent. J’y trouvai ma Volonté qui, lui communiquant sa divine fécondité, forma sa vie et celle du Fils de Dieu. Mon divin Fiat, pour la rendre digne de me concevoir, la gardait revêtue de son empire continuel qui possède tous les actes comme s’il s’agissait d’un seul afin de tout lui donner. Il appela en acte mes mérites anticipés, toute ma vie, et la déversa continuellement dans sa belle âme.
LDC : 8 décembre 1936