SAINTE MARTHE – SAINTE MARIE ET SAINT LAZARE
De l’Évangile de Jean 11, 19-27
En ce temps-là, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère. Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
« Ton frère ressuscitera. Jn 11, 23
Je répéterai le miracle de la résurrection de Lazare…
Le livre du Ciel Tome 34, 31 mai 1936
Oh ! combien ma vie publique symbolise le triomphe du Royaume de mon Fiat parmi les créatures qu’avec des vérités surprenantes je ferai connaître, et pour y arriver, je ferai des miracles des prodiges avec la puissance de mon Vouloir, je rappellerai la vie à la vie les cadavres, je répéterai le miracle de la résurrection de Lazare, et malgré le fait qu’elles se soient décomposées dans le mal, qu’elles soient devenues un corps malodorant comme Lazare, mon Fiat les rappellera à la vie. Il arrêtera la puanteur du péché, il les ressuscitera dans le bien. Bref, je me servirai de toutes mes divines industries pour que mon Vouloir règne au milieu du peuple. Tu vois par conséquent qu’en chaque parole que j’ai dite et en chaque miracle que j’ai opéré, j’ai appelé ma Volonté à régner au milieu des créatures et que je les ai appelées à vivre dans mon Fiat. De la vie publique, je suis passé à la Passion, symbole de la Passion de ma Volonté qui durant tant de siècles avait souffert de toutes ces volontés rebelles des créatures qui, en refusant de se soumettre à ma Volonté, avaient fermé le Ciel, brisé les communications avec leur Créateur ; et elles étaient devenues les esclaves malheureuses de l’ennemi infernal. Mon Humanité lacérée recherchait la mort. Crucifiée, elle représentait l’humanité malheureuse sans mon Vouloir devant la divine Justice, et en chaque souffrance elle appelait mon Fiat à donner le baiser de paix aux créatures afin de les rendre heureuses, et je les appelais dans mon Fiat pour mettre fin à la douloureuse Passion de ma Volonté. Finalement la mort préparait ma Résurrection, qui appelait toutes les créatures à ressusciter dans mon divin Fiat. Et, oh ! comme elle symbolise la Résurrection du Royaume de ma Volonté.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Marthe sort de la maison au milieu d’un groupe de juifs venus pour rendre visite et parmi lesquels se trouvent Elchias et Sadoq. De sa main elle protège ses yeux las de pleurer, gênés par la lumière, pour voir où est Jésus. Elle le voit. Elle se détache de ceux qui l’accompagnent et court vers Jésus à quelques pas du bassin rendu tout brillant par les rayons du soleil. Elle se jette aux pieds de Jésus après s’être inclinée et elle les baise et, en éclatant en sanglots, elle dit :
« Paix à Toi, Maître ! »
Jésus aussi, dès qu’il l’a vue près de Lui, lui a dit : « Paix à toi ! » et il a levé la main pour la bénir, en laissant aller celle de l’enfant que Barthélemy a prise tout en l’attirant un peu en arrière.
Marthe poursuit :
« Mais il n’y a plus de paix pour ta servante. »
Elle lève son visage vers Jésus en restant encore à genoux. Et dans un cri de douleur que l’on entend bien dans le silence qui s’est fait elle s’écrie :
« Lazare est mort ! Si tu avais été là il ne serait pas mort. Pourquoi n’es-tu pas venu plus tôt, Maître ? »
Elle a un ton involontaire de reproche en posant cette question.
Puis elle revient au ton accablé de quelqu’un qui n’a plus la force de faire des reproches et dont l’unique réconfort est de rappeler les dernières actions et les derniers désirs d’un parent auquel on a cherché à donner ce qu’il désirait et pour qui on n’a pas de remords dans le cœur :
« Il t’a tant appelé, Lazare, notre frère !… Maintenant, tu vois ! Je suis désolée et Marie pleure sans pouvoir se donner la paix. Et lui n’est plus ici. Tu sais si nous l’aimions ! Nous espérions tout de Toi !… »
Un murmure de compassion pour la femme et de reproche à l’adresse de Jésus, un assentiment à la pensée sous-entendue : « et tu pouvais nous exaucer car nous le méritions à cause de l’amour que nous avons pour Toi, et Toi, au contraire, tu nous as déçues » court de groupe en groupe parmi des hochements de tête ou des regards moqueurs. Seuls quelques secrets disciples, disséminés dans la foule ont des regards de compassion pour Jésus qui écoute, très pâle et affligé, la femme désolée qui Lui parle. Gamaliel, les bras croisés dans son ample et riche vêtement de laine très fine, orné de nœuds bleus, un peu à part dans le groupe de jeunes où se trouve son fils et Joseph Barnabé, regarde fixement Jésus, sans haine et sans amour.
445> Marthe, après s’être essuyée le visage, recommence à parler :
« Mais même maintenant j’espère car je sais que tout ce que tu demanderas à ton Père, te sera accordé. »
Une douloureuse, héroïque profession de foi, dite d’une voix que les larmes font trembler, avec un regard qui tremble d’angoisse, avec l’ultime espérance qui lui tremble dans le cœur.
« Ton frère ressuscitera. Lève-toi, Marthe. »
Marthe se lève tout en restant courbée en vénération devant Jésus auquel elle répond :
« Je le sais, Maître. Il ressuscitera au dernier jour. »
« Je suis la Résurrection et la Vie. Quiconque croit en Moi, même s’il est mort, vivra. Et celui qui croit et vit en Moi ne mourra pas éternellement. Crois-tu tout cela ? »
Jésus, qui d’abord avait parlé d’une voix plutôt basse uniquement à Marthe, élève la voix pour dire ces phrases où il proclame sa puissance de Dieu, et son timbre parfait résonne comme une trompette d’or dans le vaste jardin. Un frémissement presque d’épouvante secoue l’assistance. Mais ensuite certains raillent en secouant la tête. Vision du jeudi 26 décembre 1946