De l’Évangile de Luc 10, 38-42
En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »
Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Lc 10, 41
Tu sembles vouloir t’inquiéter, mais je ne le veux pas.
Le livre du Ciel Tome 31, 7 août 1932
Petite nouveau-née de ma Volonté ! Tu sembles vouloir t’inquiéter, mais je ne le veux pas. Dans la mer de ton âme, je veux la paix éternelle et non les tempêtes. Les craintes, les soucis et les doutes sont des tempêtes. Ils empêchent le murmure continuel de ton paisible « Je t’aime » qui doit couler et murmurer toujours pour l’emporter sur ton Créateur afin qu’il envoie son Vouloir sur la terre pour y régner. Tu dois savoir que pour celle qui se laisse dominer par ma Volonté et vit en elle, les forces du mal perdent leur vie: la peur de m’offenser, les soucis et les embêtements perdent leur semence de renaissance. Le corps et l’âme demeurent confirmés dans le bien. La créature se trouve dans la même condition que les bienheureux et le mal n’a plus de vie en eux parce que dans ces célestes régions, dans ma Volonté, les forces du mal ne peuvent absolument pas entrer. Ainsi, celle qui vit dans ma Volonté peut être appelée citoyenne du ciel et elle en acquiert les droits. Et si elle se trouve sur la terre, elle est comme une citoyenne perdue de la céleste Patrie que ma Divine Volonté a placée là en vue de son grand dessein et pour le bien de la misérable humanité. Mais bien qu’elle soit sur la terre, elle ne perd pas les droits des citoyens du ciel, ni celui de vivre avec les biens de la céleste Patrie. Et bien qu’elle se sente perdue, elle possède légitimement le ciel dans son âme afin de vivre non de la terre, mais du ciel.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Sainte Marthe
[Lazare dit : ]
– J’y possède une petite maison dans les environs. Mais c’est un abri pour les outils des travailleurs. De temps à autre ils y dorment, à la fenaison ou aux vendanges. Elle est misérable. C’est un simple toit posé sur quatre murs. Mais elle est toujours sur mes terres, et on le sait… Ce sera un épouvantail pour les chacals. Accepte, Seigneur. J’enverrai des serviteurs pour la mettre en état…
– Inutile. Si tes paysans y dorment, elle ira tout aussi bien pour nous [répond Jésus].
– Je n’y mettrai pas de luxe. Mais je compléterai le nombre des lits, oh ! de pauvres lits comme tu le veux ; je ferai porter des couvertures, des sièges, des amphores et des coupes. Il vous faudra aussi manger et vous couvrir, surtout pendant ces mois d’hiver. Laisse-moi faire. Ce ne sera pas moi qui m’en occuperai.
Voici Marthe qui vient vers nous. Elle possède le génie pratique et intelligent de l’organisation. Elle est faite pour la maison, et pour être le réconfort physique et spirituel de ceux qui l’habitent. Viens, ma douce et pure hôtesse ! Tu le vois ? Moi aussi je me suis réfugié sous sa maternelle protection, dans sa part d’héritage. Ainsi je ne regrette pas trop douloureusement ma mère. Marthe, Jésus se retire dans la plaine de la Belle Eau. De beau, il n’y a que le sol fertile. La maison est un bercail. Mais il veut une maison de pauvres. Il faut y mettre ce qui est nécessaire. Donne des ordres, toi qui sais y faire ! Et Lazare baise la main très belle de sa sœur qu’elle lève ensuite en un geste de caresse avec un véritable amour maternel.
Puis Marthe dit :
– J’y vais tout de suite. J’emmène avec moi Maximin et Marcelle. Les hommes du char aideront pour l’organisation. Bénis-moi, Maître, ainsi j’emporterai avec moi quelque chose de toi.
– Oui, ma douce hôtesse. Je t’appellerai comme Lazare. Je te donne mon cœur pour que tu l’emportes avec toi, dans le tien. Je vous bénis toutes pour vous aider à vous élever. Va en paix.