Mardi 22 avril 2025 - Missionnaires de la Divine Volonté

OCTAVE DE PÂQUES 

 

Regina Cæli

Regína caéli, lætáre, Allelúia!
Quia quem meruísti portáre, Allelúia!
Resurréxit, sicut dixit, Allelúia!
Ora pro nóbis Déum, Allelúia!

 

 Reine du ciel, réjouis-toi, Alléluia !
car le Seigneur que tu as porté, Alléluia !
est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia !
Reine du ciel, prie Dieu pour nous, Alléluia !

 

De l’Évangile de Jean 20, 11-18
Marie-Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent :« Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! »
S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

 

« On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Jn 20, 13
Lorsque tu vois que je suis sur le point de partir, sais-tu où je m’en vais ? À l’intérieur de toi.

 

Le livre du Ciel Tome 29, 4 octobre 1931
Ma fille, tu dois savoir que tout comme il y a dans la nature le jour et la nuit, l’âme a elle aussi sa nuit, l’aurore, le point du jour, le plein midi et le coucher de soleil. La nuit appelle le jour et le jour la nuit ; l’on peut dire qu’ils s’appellent mutuellement. Or la nuit de l’âme, ce sont mes privations, mais pour celle qui vit dans ma Divine Volonté ces nuits sont précieuses ; ce ne sont pas des repos paresseux, des sommeils sans repos, non, non, des nuits de repos
opérants, de sommeil paisible, car en voyant venir cette nuit, elle s’abandonne dans mes bras pour laisser reposer sa tête fatiguée sur mon divin cœur et sentir ses battements, pour retirer de son sommeil un amour nouveau et me dire pendant qu’elle dort : « Je t’aime, je t’aime,
ô mon Jésus ! » Le sommeil de celle qui m’aime et vit dans ma Volonté ressemble à celui du petit enfant qui en fermant ses yeux appelle dans un demi-sommeil : « Maman, maman », parce qu’il veut ses bras et son sein maternel pour pouvoir dormir, si bien qu’à son réveil, la première parole de l’enfant est « Maman », et le premier sourire, le premier regard est pour la Maman. Telle est l’âme qui vit dans mon Vouloir ; elle est le petit enfant qui, lorsque vient la nuit, cherche celui qu’elle aime afin de tirer une force nouvelle, un amour nouveau pour aimer plus encore ; et, comme il est beau de voir cette âme endormie demander, désirer, soupirer après Jésus ! Cette demande et ce désir appellent l’aube, forment l’aurore et la venue du grand jour, qui appelle le soleil, et je me lève pour former la course du jour et son plein midi. Mais tu sais, ma fille, qu’ici-bas sur la terre les choses alternent. Ce n’est qu’au ciel qu’il fait toujours plein jour parce que ma présente est éternelle au sein des bienheureux. C’est pourquoi lorsque tu vois que je suis sur le point de partir, sais-tu où je m’en vais ? À l’intérieur de toi. Après avoir enseigné ton âme et t’avoir donné mes leçons dans la lumière de ma présence, afin que tu puisses très bien les comprendre et qu’elles puissent te servir de nourriture et de travail durant le jour, je me retire et forme le coucher de soleil, et je me cache en toi durant le brève nuit pour être comme l’acteur et le spectateur de tous tes actes ; et si pour toi cela peut sembler être la nuit, c’est pour moi le plus beau des repos, car après t’avoir parlé, je prends mon repos dans ma parole elle-même, et les actes que tu accomplis me servent de berceuse, de soulagement, de défense et de doux délassement dans mes spasmes d’amour.

 


Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Marie se retourne pour suivre leur regard, et elle voit un homme très beau. J’ignore comment elle peut ne pas l’identifier tout de suite.
     Cet homme la regarde avec pitié et lui demande :
     « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »
     Il est vrai que c’est un Jésus assombri par sa pitié pour une créature que trop d’émotions ont épuisée et qu’une joie imprévue pourrait faire mourir, mais je me demande vraiment pourquoi elle ne le reconnaît pas.
     Alors Marie dit au milieu de ses sanglots :
     « Ils m’ont pris le Seigneur Jésus ! J’étais venue l’embaumer en attendant sa résurrection… J’ai rassemblé tout mon courage, mon espérance et ma foi, autour de mon amour… et maintenant je ne le trouve plus… J’ai même mis mon amour comme un garde-fou autour de ma foi, de mon espérance et de mon courage, pour les défendre des hommes… Mais tout est inutile ! Les hommes ont enlevé mon Amour, et avec lui ils m’ont tout enlevé… Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et j’irai le chercher… Je ne le dirai à personne… Ce sera un secret entre toi et moi. Regarde : je suis la fille de Théophile, la sœur de Lazare, mais je reste à genoux devant toi, à te supplier comme une esclave. Veux-tu que je t’achète son corps ? Je le ferai. Combien veux-tu ? Je suis riche. Je peux te donner son poids en or et en bijoux. Mais rends-le-moi. Je ne te dénoncerai pas. Veux-tu me frapper ? Fais-le, jusqu’au sang si tu veux. Si tu as de la haine pour lui, fais-la-moi payer. Mais rends-le-moi. Oh ! ne m’appauvris pas de cette misère ! Pitié pour une pauvre femme !… Tu le refuses pour moi ? Fais-le pour sa Mère, alors. Dis-moi où est mon Seigneur Jésus. Je suis forte. Je le prendrai dans mes bras et je le porterai comme un enfant dans un lieu sûr. Tu le vois, depuis trois jours nous sommes frappés par la colère de Dieu à cause de ce qu’on a fait au Fils de Dieu… N’ajoute pas la profanation au crime…
     – Marie ! »
     Jésus rayonne, en l’appelant. Il se dévoile dans sa splendeur triomphante.
     « Rabbouni ! »
     Le cri de Marie est vraiment “ le grand cri ” qui ferme le cycle de la mort. Avec le premier, les ténèbres de la haine enveloppèrent la Victime des bandes funèbres, avec le second les lumières de l’amour accrurent sa splendeur.
     Et Marie se lève au cri qui emplit le jardin, court aux pieds de Jésus, et voudrait les baiser.
     Jésus l’écarte en la touchant à peine du bout des doigts sur le front :
     « Ne me touche pas ! Je ne suis pas encore monté vers mon Père avec ce vêtement. Va trouver mes frères et mes amis, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Plus tard, je viendrai à eux. »
     Absorbé par une lumière insoutenable, Jésus disparaît alors. Tome 10 – ch 619.9