OCTAVE DE PÂQUES
Regina Cæli
Regína caéli, lætáre, Allelúia!
Quia quem meruísti portáre, Allelúia!
Resurréxit, sicut dixit, Allelúia!
Ora pro nóbis Déum, Allelúia!
Reine du ciel, réjouis-toi, Alléluia !
car le Seigneur que tu as porté, Alléluia !
est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia !
Reine du ciel, prie Dieu pour nous, Alléluia !
De l’Evangile de Matthieu 28, 8-15
En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. » Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.
« Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » Mt 28, 10
Ma Résurrection symbolise les âmes qui formeront leur sainteté dans ma Volonté.
Le livre du Ciel Tome 12, 15 avril 1919
Ma Résurrection est le vrai soleil qui glorifia mon Humanité. Elle est le soleil de la religion catholique, la gloire de tous les chrétiens. Sans elle, la religion aurait été comme le ciel sans soleil, sans chaleur et sans vie. Ma Résurrection symbolise les âmes qui formeront leur sainteté dans ma Volonté. Les saints des siècles passés sont symbolisés par mon Humanité. Quoique abandonnés à ma Volonté, ils n’agissaient pas continuellement en elle.. Ainsi, ils n’ont pas reçu l’empreinte du soleil de ma Résurrection, mais plutôt celle des œuvres de mon Humanité avant la Résurrection. Ces saints sont nombreux. Comme des étoiles, ils formeront un bel ornement dans le ciel de mon Humanité. Les saints dans ma Volonté, symbolisés par mon Humanité ressuscitée, seront peu nombreux. Mon Humanité avant ma mort a été vue par les foules. Mais peu ont vu mon Humanité ressuscitée, seulement les croyants les mieux disposés et, Je peux le dire, seulement ceux qui possédaient le germe de la vie dans ma Volonté. S’ils n’avaient pas eu ce germe, ils auraient manqué de la vision nécessaire pour voir mon Humanité glorieuse et ressuscitée et, par suite, pour être des spectateurs de mon Ascension au Ciel. Ma Résurrection symbolise les saints vivant dans ma Volonté parce que
chaque action, chaque mot, chaque pas, etc., qu’ils font dans ma Volonté est une résurrection divine, une empreinte de gloire, une sortie d’eux-mêmes et une entrée dans la Divinité. Pourquoi donc s’étonner si ces âmes deviennent comme ressuscitées et illuminées par le soleil de ma gloire ? Hélas ! peu se disposent à cela parce que, même dans la sainteté, les âmes veulent quelques biens provenant d’elles-mêmes. La sainteté dans ma Volonté n’a rien qui soit propre à l’âme, mais tout lui vient de Dieu.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
LE LUNDI DE L’ANGE :
[Le lundi de l’Ange, appelé aussi lundi de Pâques, est le lundi après le dimanche de Pâques, en souvenir de ce qui se produisit à l’aube du lendemain du sabbat. Ce fut un Ange qui rassura les femmes accourues au sépulcre. Voir l’Évangile selon Saint Marc 28, 1-7]
Maria Valtorta écrit :
…Pendant ce temps, Suzanne* et Salomé**, après avoir quitté leurs compagnes et atteint les murs, sont surprises par le tremblement de terre. Effrayées, elles se réfugient sous un arbre et restent là, combattues entre leur grand désir d’aller au tombeau et celui de courir chez Jeanne. Mais l’amour triomphe de la peur, et elles repartent vers le tombeau.
Encore toutes apeurées, elles pénètrent dans le jardin et voient les gardes évanouis, ainsi qu’une grande lumière qui sort du tombeau ouvert. Cela augmente leur effroi, qui atteint son comble quand, se tenant par la main pour s’encourager mutuellement, elles se présentent sur le seuil et aperçoivent dans l’obscurité de la grotte sépulcrale une créature lumineuse et très belle, qui sourit doucement et les salue de là où elle se tient : appuyée à droite de la pierre de l’onction, dont la grisaille disparaît devant une si incandescente splendeur.
Elles tombent à genoux, abasourdies.
Mais l’ange leur parle avec douceur :
« N’ayez pas peur de moi. Je suis l’ange de la divine Douleur. Je suis venu pour me réjouir de la fin de celle-ci. La souffrance du Christ, son humiliation dans la mort sont terminées. Jésus de Nazareth, le Crucifié que vous cherchez, est ressuscité. Il n’est plus ici ! L’endroit où vous l’avez déposé est vide. Réjouissez-vous avec moi. Allez. Dites à Pierre et aux disciples qu’il est ressuscité et qu’il vous précède en Galilée. Vous le verrez encore là-bas pendant quelque temps, comme il l’a dit. »
Les femmes tombent visage contre terre, et quand elles le lèvent, elles s’enfuient comme si elles étaient poursuivies par un châtiment. Elles sont terrorisées et murmurent :
« Nous allons mourir ! Nous avons vu l’ange du Seigneur ! »
Arrivées en pleine campagne, elles se calment un peu et se concertent. Que faire ? Si elles racontent ce qu’elles ont vu, on ne les croira pas. Si elles disent qu’elles viennent de là, elles peuvent être accusées par les Juifs d’avoir tué les gardes. Non. Elles ne peuvent rien dire, ni aux amis ni aux ennemis…
Craintives, rendues muettes, elles reviennent par un autre chemin à la maison, et se réfugient au Cénacle, sans même demander à voir Marie… Et là, elles s’imaginent que ce qu’elles ont vu est une tromperie du Démon. Humbles comme elles le sont, elles jugent “qu’il n’est pas possible qu’il leur ait été accordé de voir le messager de Dieu. C’est Satan qui a voulu les épouvanter pour les éloigner de là.”
Elles pleurent et prient comme des fillettes effrayées par un cauchemar… […]
* Suzanne, épouse des noces de Cana
** Marie Salomé, la mère des apôtres Jean et Jacques
L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, ch 619.6