SEMAINE SAINTE
DIMANCHE DES RAMEAUX ET DE LA PASSION DU SEIGNEUR
De l’Evangile de Luc 19, 28-40
En ce temps-là, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem. Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie, près de l’endroit appelé mont des Oliviers, il envoya deux de ses disciples, en disant : « Allez à ce village d’en face. À l’entrée, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous demande : ‘Pourquoi le détachez-vous ?’ vous répondrez : ‘Parce que le Seigneur en a besoin.’ » Les envoyés partirent et trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit. Alors qu’ils détachaient le petit âne, ses maîtres leur demandèrent : « Pourquoi détachez-vous l’âne ? » Ils répondirent : « Parce que le Seigneur en a besoin. » Ils amenèrent l’âne auprès de Jésus, jetèrent leurs manteaux dessus, et y firent monter Jésus. À mesure que Jésus avançait, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin. Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers, toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, et ils disaient : « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! » Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus : « Maître, réprimande tes disciples ! » Mais il prit la parole en disant : « Je vous le dis : si eux se taisent, les pierres crieront. »
« Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! » Lc 19, 38
Ma fille, Je suis le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.
Le livre du Ciel Tome 6, 5 août 1904
Poursuivant dans mon état habituel, Jésus est venu brièvement en se présentant comme Roi et Seigneur de toutes choses. Il avait une couronne royale sur la tête et un sceptre de commande à la main. Il m’a dit en latin. J’écris ce que j’ai pu comprendre : « Ma fille, Je suis le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. À Moi seul reviennent les hommages royaux que les créatures me doivent. En ne me les rendant pas, elles ne me reconnaissent pas comme Créateur et Maître de tout. » Pendant que Jésus disait cela, il semblait tenir le monde dans sa
main. Il le tournait et le retournait dans le but que les créatures se soumettent à son autorité et à sa royauté. Je vis aussi comment Notre Seigneur gouvernait et dominait sur mon âme avec une maîtrise telle que je me sentais totalement immergée en Lui. Il gouvernait mon esprit, mes affections et mes désirs comme par un courant électrique. Jésus dirigeait tout et gouvernait sur tout.
LES 24 HEURES DE LA PASSION DU CHRIST : PREMIÈRE HEURE.
JÉSUS FAIT SES ADIEUX À SA MÈRE 17-18h
Ô Maman céleste, l’heure de la séparation approche, et je me joins à toi. Ô Mère, communique-moi ton Amour et fais-moi partager tes Réparations. Communique-moi ta Douleur car, avec toi, je veux suivre pas à pas mon adorable Jésus. Et voici que Jésus vient. Tu cours à sa rencontre l’âme toute débordante d’Amour. En le voyant si pâle et si triste, ton Coeur se serre, les forces te manquent et tu te sens sur le point de t’écrouler. Ô ma douce Maman, sais-tu pourquoi l’adorable Jésus est venu te rencontrer ? Il est venu te faire ses adieux, te dire ses dernières Paroles et recevoir tes derniers embrassements. Ô Mère, je me serre contre toi avec toute la tendresse dont est capable mon coeur, afin que, pressée contre toi, moi aussi je puisse recevoir les embrassements de l’adorable Jésus. Me dédaigneras-tu ? N’est-ce pas plutôt un réconfort pour ton Coeur d’avoir une âme unie à toi pour partager tes Afflictions et tes Réparations ?
Ô Jésus, en cette heure si navrante pour ton Coeur infiniment tendre, quel Enseignement nous donnes-tu d’obéissance filiale et amoureuse à ta Maman ! Quelle douce harmonie existe entre toi et elle ! Quel enchantement suave d’Amour s’élève jusqu’au Trône de l’Éternel et se disperse pour le salut de toutes tes créatures ! Ô ma céleste Maman, sais-tu ce que veut de toi l’adorable Jésus ? Rien d’autre que ta dernière bénédiction. Il est vrai que de toutes les parcelles de ton être ne sortent que bénédictions et louanges pour ton Créateur. Mais en te faisant ses adieux, Jésus veut entendre de ta Bouche ces douces Paroles : « Je te bénis, ô
Fils ! » Cette bénédiction remédiera aux offenses des créatures, et, douce et suave, descendra jusqu’à son Coeur. Je m’unis à toi, ô douce Maman. Et sur les ailes du vent, je veux parcourir le Ciel pour demander au Père, au Saint-Esprit et à tous les anges, un « je te bénis » pour Jésus, afin que je puisse lui apporter ces bénédictions. Et ici, sur la terre, je veux aller chez toutes les créatures et demander que chaque bouche, chaque battement de coeur, chaque pas, chaque respiration, chaque regard, chaque pensée, disent un « je te bénis » à Jésus. Et si certaines personnes refusent, je veux le dire à leur place. Ô douce Maman, après avoir couru partout pour demander à la Sainte-Trinité, aux anges, à toutes les créatures, à la lumière du soleil, au parfum des fleurs, aux vagues de la mer, à tout souffle du vent, à toute étincelle de feu, à toute feuille qui bouge, à tout scintillement d’étoile, à tout mouvement de la nature, un « je te bénis » pour Jésus, j’en viens à toi et à tes bénédictions, auxquelles je joins les miennes. Ma douce Maman, je vois que tu en reçois du réconfort et du soulagement, et toutes ces bénédictions, tu les offres à Jésus en réparation des blasphèmes qu’il reçoit des créatures. Mais tandis que tu présentes ces bénédictions à Jésus, j’entends ta Voix émue qui lui dit : « Fils, bénis-moi aussi ! » Ô Jésus, mon doux Amour, bénis-moi aussi avec ta Mère ; bénis mes pensées, mon coeur, mes mains, mes pas, mes oeuvres, et bénis toutes les créatures.
Ô ma Mère, en admirant la Figure de ton Jésus si affligé et si triste, se réveille en toi la vue déchirante des Souffrances que bientôt il devra souffrir. Tu vois d’avance son Visage couvert de crachats, sa Tête transpercée par les épines, ses Yeux bandés, son Corps torturé par les coups de fouet, ses Mains et ses Pieds percés par les clous ; et tu le bénis. À l’endroit où il est sur le point d’aller, tu l’accompagnes avec tes bénédictions. À tes côtés, je l’accompagne moi aussi. Quand Jésus sera frappé par les fouets, transpercé par les clous, giflé, couronné d’épines, partout il trouvera en même temps que les tiens, mes « je te bénis ». Ô Jésus, ô Marie, comme je compatis avec vous deux ! Immense est votre Souffrance en ces derniers moments ; on a l’impression que le coeur de l’un déchire le coeur de l’autre. Tendre Mère,
arrache mon coeur à la terre et attache-le bien fort à celui de Jésus, afin que bien serré contre lui, il prenne part à tes Souffrances et aux siennes. Et tandis que vous vous embrasserez, que vous vous donnerez vos derniers Regards, vos derniers Baisers, alors, comme moi je serai entre vos deux Coeurs, que je reçoive ces derniers Baisers, ces derniers
Embrassements. Ne voyez-vous pas que je ne puis être sans vous ? Jésus, Maman, tenez-moi serrée contre vous, donnez-moi votre Amour, votre Vouloir, dardez mon pauvre coeur, serrez-moi entre vos Bras, et avec toi, ô douce Mère, je veux suivre pas à pas l’adorable Jésus, avec l’intention de lui donner du réconfort, du soulagement, de l’amour et de la réparation au nom de tous. Ô Jésus, avec ta Maman, je baise ton Pied gauche, en te priant
de me pardonner et de pardonner à toutes les créatures pour toutes les fois que nous avons refusé de cheminer vers Dieu. Gloire au Père… Je baise ton Pied droit ; pardonne-moi et pardonne à toutes les créatures toutes les fois que nous n’avons pas poursuivi la sainteté que tu voulais pour nous. Gloire au Père… Je baise ta Main gauche; communique-nous ta Pureté. Gloire au Père… Je baise ta Main droite pour que tu bénisses toutes mes émotions, mes affections et mes pensées, afin que, valorisées par cette bénédiction, elles deviennent toutes saintes. Et avec moi, bénis aussi toutes les créatures et scelle le salut de leur
âme. Gloire au Père… Ô Jésus, avec ta Maman je t’embrasse et, baisant ton Coeur, je
te prie de placer mon coeur entre les vôtres, pour qu’il s’alimente continuellement de vos Épanchements d’Amour, de vos Douleurs, de vos Affections, de vos Désirs et de vos Vies même. Amen. Gloire au Père…

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :