4ᵉ DIMANCHE DE CARÊME, année C. 2025   - Missionnaires de la Divine Volonté

    Laetare : la joie du retour vers le Père de miséricorde.

     Josué 5, 9a. 10-12 ; Ps 33 ; Co 5, 17-21 ; 

 

Évangile de Luc 15, 1-3.11-20

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite- moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer. Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” » 

Commentaire du père Jean-Jacques :

                         

 « Un homme avait deux fils ».
Jésus propose une parabole en réponse aux pharisiens scandalisés par son comportement : « Il fait bon accueil aux pécheurs ».
 Il vise à faire comprendre l’amour inconditionnel de Dieu pour l’humanité.
Un père laisse partir « un fils » dépenser ses biens et risquer sa vie…
 Puis, il l’attend, et l’accueille sans corriger son comportement.
Ensuite, il reprend son fils aîné qui s’étonne, à juste titre, qu’on fasse la fête pour le retour de son frère fugueur. Car Il est amer, et aussi jaloux de ne jamais avoir eu pareille reconnaissance. Il ne se croit pas aimé comme son frère et reproche l’injustice à son Père.
En fait, il ressemble aux pharisiens envieux et jaloux ; il faut accepter d’être aimés comme nous sommes et non pas à cause de ce que nous avons fait.
Le Père invite ses enfants au banquet et ne veut en perdre aucun. Il ne demande aucun compte de ce que nous avons fait, et nous invite au banquet, remplissant tout l’espace de sa joie !
                                 Il nous donne en héritage tous ses biens…
 
Ouvrons donc, nos cœurs à la gratitude, et partageons ensemble notre reconnaissance d’être aimés par Dieu.
    Bonne semaine.
      Père Jean-Jacques Duten