En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
“Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Lc 18, 13
Elle voit son néant (l’âme), sa misère et son incapacité à faire même un soupçon de bien.
Le livre du Ciel Tome 7, 28 février 1906
Ce matin, mon Jésus béni vint et me dit : « Ma fille, le plus grand honneur qu’une créature puisse donner à Dieu en tant que son Créateur, c’est de dépendre totalement de sa Volonté. Alors Dieu répand sa grâce en elle. » Pendant que Jésus béni disait cela, une lumière émanait de lui me faisant comprendre la manière dont sa grâce est communiquée à l’âme. Je l’ai compris ainsi l’âme, par exemple, ressent l’anéantissement d’elle-même;. elle voit son néant, sa misère et son incapacité à faire même un soupçon de bien. Ensuite, pendant qu’elle est dans cet état, Dieu qui, par nature, est Vérité et ne peut tromper ni être trompé. lui communique sa Vérité : en tout, l’âme se voit exactement comme elle est, sans tromperie, sans ténèbres. Elle devient par grâce ce que Dieu est par nature Elle sent du dédain pour les choses terrestres, voyant en elles instabilité, caducité et duperie. Pendant qu’elle est dans cet état, Dieu lui communique la grâce de l’Amour vrai, de l’Amour éternel. Il lui communique sa Beauté et la séduit. Ainsi, elle devient remplie de l’Amour et de la Beauté de Dieu. En somme, alors que Dieu est par nature l’Amour éternel, l’âme devient amour par grâce. Cette grâce l’incite à se prêter à l’action divine en elle. Quand elle accepte les Vérités que Dieu lui communique et en fait sa nourriture, elle en prend possession.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Le pharisien, tout droit, presque insolent, comme s’il était le maître du lieu et comme si c’était lui qui daignait rendre hommage à un visiteur, disait :
“ Voici que je suis venu te vénérer dans la Maison qui est notre gloire. Je suis venu, bien que je sente que tu es en moi, car je suis juste. Je sais l’être. Cependant, bien que je sache que c’est par mon mérite que je le suis, je te remercie, comme la loi le prescrit, de ce que je suis. Je ne suis pas rapace, injuste, adultère, pécheur comme ce publicain qui, en même temps que moi, a jeté quelques sous dans le Trésor. Moi, tu l’as vu, j’ai donné tout ce que j’avais sur moi. Cet avare, au contraire, a fait deux parts et il t’a donné la plus petite. Il va certainement garder l’autre pour faire bombance et pour les femmes. Mais moi, je suis pur. Je ne me contamine pas, moi. Je suis pur et juste, je jeûne deux fois par semaine, je paie la dîme sur tout ce que je possède. Oui, je suis pur, juste et béni, car je suis saint. Gardes-en le souvenir, Seigneur. ”
Le publicain, dans son coin éloigné, n’osait lever les yeux vers les portes précieuses du hécal et, en se frappant la poitrine, il priait ainsi :
“ Seigneur, je ne suis pas digne de me tenir dans ce lieu. Mais tu es juste et saint et tu me le permets encore, car tu sais que l’homme est pécheur et que s’il ne vient pas vers toi, il devient un démon. Oh ! mon Seigneur ! Je voudrais t’honorer nuit et jour, mais je dois sans cesse être l’esclave de mon travail : c’est un travail rude qui m’humilie, parce qu’il cause la douleur de mon prochain le plus malheureux, mais il me faut obéir à mes supérieurs, parce que c’est mon gagne-pain. Fais, mon Dieu, que je sache accommoder le devoir envers mes supérieurs, avec la charité envers mes pauvres frères, pour qu’en mon travail je ne trouve pas ma condamnation. Tout travail est saint, s’il est fait avec charité. Garde ta charité toujours présente en mon cœur, pour que le misérable que je suis sache avoir pitié de ceux qui me sont soumis, comme tu as pitié de moi, grand pécheur. J’aurais voulu t’honorer davantage, Seigneur, tu le sais. Mais j’ai pensé que prendre l’argent destiné au Temple pour soulager huit cœurs malheureux valait mieux que le verser au Trésor et puis faire verser des larmes de désolation à huit innocents malheureux. Pourtant, si je me suis trompé, fais-le-moi comprendre, Seigneur : je te rendrai jusqu’au dernier sou et je retournerai au village à pied en mendiant mon pain. Fais-moi comprendre ta justice. Aie pitié de moi, Seigneur, car je suis un grand pécheur. ” 523.9 Voilà la parabole.
En vérité, en vérité je vous dis que le pharisien sortit du Temple avec un nouveau péché ajouté à ceux déjà faits avant de monter au mont Moriah, alors que le publicain en sortit justifié, et la bénédiction de Dieu l’accompagna à sa maison et y demeura : il s’était en effet montré humble et miséricordieux, et ses actes avaient été encore plus saints que ses paroles. En revanche, le pharisien n’était bon qu’en paroles et extérieurement, alors qu’en son intérieur, il était l’ouvrier de Satan et accomplissait ses œuvres par orgueil et dureté de cœur, et Dieu le haïssait pour ce motif.
Celui qui s’exalte sera toujours, tôt ou tard, humilié. Si ce n’est pas ici, ce sera dans l’autre vie. Celui qui s’humilie sera exalté particulièrement là-haut au Ciel où on voit les actions des hommes dans leur vérité. Tome 8 – ch 523.7