Ex 3, 1-8a. 10.13-15 ; Ps 102 ; Co 10, 1-12 ;
Evangile de Luc 13, 1-9
Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »
Commentaire du père Jean-Jacques:
« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ».
Cet Évangile aborde frontalement l’énigme du mal. Il pose d’emblée l’éternelle interrogation : si Dieu existe et qu’Il nous aime, comment peut-il laisser le malheur s’abattre sur nous ? Et Jésus, interroge ses disciples.
Il vient défier la logique qui voudrait que l’épreuve et le mal que nous subissons soient une punition divine. « Ils n’étaient pas plus coupables que les autres » dit Jésus. Le Christ invite alors à nous dégager d’une idée fausse de la justice de Dieu. « Si vous ne vous convertissez pas vous périrez ». La conversion personnelle est un choix. Elle change notre manière de penser et de vivre. Face à l’épreuve, nous ne sommes pas résignés à subir. Nous sommes capables d’agir par la lumière et le bien qui nous habitent.
« Le Seigneur est lent à la colère et plein d’amour » (Psaume 103) …
Nous découvrons une nouvelle image de Dieu : Il est patient, et sait attendre. Il continue d’espérer en l’homme qu’il a créé !
C’est à nous, les croyants, d’apporter la lumière de l’espérance à l’humanité, et de ne pas craindre le mal que Christ a vaincu par sa mort et sa Résurrection.
Père Jean-Jacques Duten