En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? »
Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué… Lc 9, 22
Elle mettrait pour cela le monde entier sens dessus dessous et il lui serait doux de donner même sa propre vie pour que son enfant retrouve sa beauté première.
Le livre du Ciel Tome 30, 12 janvier 1932
Que ne ferait une mère qui a donné le jour à un bel enfant qui l’enchante par sa beauté et le voit par malheur devenir aveugle, muet, sourd et infirme ; pauvre mère, elle regarde son enfant et ne le reconnaît plus. Son œil éteint qui ne voit plus, sa voix argentée dont l’appel faisait tressaillir de joie la maman, elle ne l’entend plus ; ses petits pieds qui couraient pour aller se blottir dans son sein se traînent maintenant avec peine. Cet enfant est pour la pauvre mère la plus déchirante des douleurs ; et que ne ferait-elle pas si elle savait que son enfant pouvait redevenir ce qu’il était ? Elle mettrait pour cela le monde entier sens dessus dessous et il lui serait doux de donner même sa propre vie pour que son enfant retrouve sa beauté première. Mais, pauvre mère, il n’est pas en son pouvoir de redonner cette beauté à son cher enfant. Et ce sera à jamais pour elle une souffrance et une épine très douloureuse qui traverse son cœur maternel. Tel est l’état de la créature qui fait sa propre volonté: aveugle, muette, infirme ; notre Volonté se lamente et verse des larmes de lumière ardente, mais ce qu’une mère ne peut pas faire pour son enfant infirme, ma Divine Volonté en a le pouvoir. Plus qu’une mère, ma Volonté mettra à sa disposition des capitaux de lumière qui ont la vertu de restituer tous les biens et toute la beauté de la créature. La Divine Volonté, tendre Mère, qui aime avec vigilance le travail de ses mains, que plus qu’un enfant très cher elle a mis au monde, mettra sens dessus dessous non seulement le monde entier, mais tous les siècles afin de préparer et de donner les puissants remèdes de lumière qui ravivent, transforment, redressent et embellissent ; et elle s’arrêtera lorsqu’elle verra dans son sein maternel, belle comme à sa naissance, l’œuvre de ses mains créatrices qui la paiera de ses nombreuses souffrances et fera sa joie pour l’éternité. Toutes ces connaissances sur ma Volonté ne sont-elles pas des remèdes ?
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus a toujours la main sur l’épaule de Pierre et dit :
« Par ce qui est arrivé, vous avez compris que c’est une affaire exigeante que d’être à mon service. C’est à lui que j’ai adressé ce reproche, mais il était pour tous, parce que les mêmes pensées étaient dans la plupart de vos cœurs, soit formées soit en germe. De cette façon je les ai brisées, et celui qui les cultive encore montre qu’il ne comprend pas ma doctrine, ma mission, ma Personne.
Je suis venu pour être le Chemin, la Vérité et la Vie. Je vous donne la Vérité par ce que j’enseigne. Je vous aplanis le chemin par mon sacrifice, je vous le trace, je vous l’indique. Mais la Vie, c’est par ma mort que je vous la donne. Et souvenez-vous que quiconque répond à mon appel et se met dans mes rangs pour coopérer à la rédemption du monde doit être prêt à mourir pour donner la Vie aux autres. Ainsi quiconque veut marcher à ma suite doit être prêt à renoncer à lui-même, à renier ce qu’il était avec ses passions, ses tendances, ses habitudes, ses traditions, ses pensées, et à me suivre avec son nouvel être.
Que chacun prenne sa croix comme moi je la prendrai. Qu’il la prenne, même si elle lui semble trop infamante. Qu’il laisse le poids de sa croix écraser son être humain pour libérer son être spirituel, à qui la croix ne fait pas horreur, mais au contraire est un point d’appui et un objet de vénération, car l’âme sait et se souvient. Et qu’il me suive avec sa croix. Est-ce qu’au bout du chemin une mort ignominieuse l’attendra comme elle m’attend ? Peu importe. Qu’il ne s’en afflige pas, mais au contraire qu’il se réjouisse, car l’ignominie de la terre se changera en une grande gloire au Ciel, alors que ce sera un déshonneur d’être lâche en face des héroïsmes spirituels.
Vous ne cessez de dire que vous voulez me suivre jusqu’à la mort. Suivez-moi donc, et je vous mènerai au Royaume par un chemin âpre mais saint et glorieux, au terme duquel vous conquerrez la vie qui ne change pas pour l’éternité. Ce sera “ vivre ”. Suivre, au contraire, les voies du monde et de la chair, c’est “ mourir ”. De cette façon quiconque veut sauver sa vie sur la terre la perdra, tandis que celui qui perdra sa vie sur la terre à cause de moi et par amour pour mon Evangile la sauvera. Mais réfléchissez : à quoi servirait-il à l’homme de gagner le monde entier s’il perd son âme ? Tome 5 – ch 346.9