SAINT NOM DE JÉSUS
De l’Evangile de Jean 1, 29-34
Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.” Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »
Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. Jn 1, 34
Oh ! si les créatures avaient possédé la vie de ma Volonté, elles m’auraient immédiatement reconnu…
Le livre du Ciel Tome 33, 24 novembre 1935
Ma Divinité elle-même en descendant du ciel sur la terre s’est voilée de mon Humanité. Oh ! si les créatures avaient possédé la vie de ma Volonté, elles m’auraient immédiatement reconnu parce que ma Volonté aurait révélé qui j’étais, et elles auraient immédiatement connu et aimé ce divin Vouloir en moi. Elles seraient venues en foule autour de moi et n’auraient pas pu se séparer de moi, reconnaissant sous l’apparence de leur chair le Verbe éternel, celui qui les aimait tant qu’il est venu comme l’un des leurs. Et je n’aurais pas eu besoin de me manifester moi-même, car ma Volonté en résidant en elles m’aurait révélé et je n’aurais pas été capable de me cacher. Il a fallu au contraire que je dise qui j’étais, et combien ne m’ont pas cru ? C’est pourquoi tout demeure voilé pour les créatures en qui ne règne pas ma Volonté. Les Sacrements eux-mêmes, que mieux qu’une nouvelle Création j’ai laissés avec tant d’amour dans mon Église, sont voilés pour elles. Combien de surprises, combien de secrets et de choses merveilleuses la créature dont la pupille est voilée ne peut ni comprendre, ni voir, ni goûter, d’autant plus que ce voile est le vouloir humain qui l’empêche de voir ces choses qui sont en elle-même. Mais en régnant dans les créatures, ma Volonté enlèvera ce voile et tout sera révélé. Les créatures verront alors les caresses que nous leur faisons à travers les choses créées, les baisers, les étreintes amoureuses qui sont en chaque chose créée et elles sentiront notre ardent battement de Cœur qui les aime. Elles verront
notre vie couler dans les Sacrements pour se donner à elles continuellement, et elles ressentiront le besoin de se donner elles-mêmes à nous. Ce sera le grand prodige que ma Divine Volonté accomplira, de déchirer tous les voiles, de répandre des grâces inouïes, de prendre possession des âmes de telle sorte que personne ne pourra lui résister, et elle aura ainsi son Royaume sur la terre.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus et Jean se fixent un moment, Jésus de son regard bleu si doux, Jean de ses yeux sévères, très noirs, remplis d’éclairs. À les voir tout proches, ils sont l’antithèse l’un de l’autre. Tous les deux grands – c’est leur seule ressemblance –, ils diffèrent énormément par tout le reste : Jésus blond, ses longs cheveux bien peignés, le visage d’un blanc d’ivoire, des yeux bleus, un vêtement simple mais majestueux. Jean hirsute, des cheveux noirs et raides qui lui tombent sur les épaules à des longueurs inégales, une barbe noire rare qui lui couvre presque tout le visage, mais n’empêche pas de découvrir des joues creusées par le jeûne ; il a des yeux noirs fiévreux, une peau bronzée par le soleil, les intempéries et le poil épais qui le couvre, il est à demi nu sous un vêtement en poil de chameau retenu à la taille par une ceinture de peau et qui lui couvre le torse, descendant à peine au-dessous de ses flancs amaigris et laissant du côté droit les côtes découvertes, qui n’ont pour tout vêtement que la peau tannée à l’air libre. On dirait un sauvage et un ange face à face.
Après avoir scruté Jésus d’un œil pénétrant, Jean s’exclame :
«Voici l’Agneau de Dieu. Comment peut-il se faire que mon Seigneur vienne à moi ?
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Jésus lui répond paisiblement :
«C’est pour accomplir le rite de pénitence.
– Jamais, mon Seigneur. C’est à moi de venir à toi pour être sanctifié, et c’est toi qui viens à moi ?»