Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; Jn 1, 4
La vertu de ma lumière, son mouvement comme fontaine de vie ne fait rien d’autre que faire sortir de son sein de lumière des âmes…
Le livre du Ciel Tome 30, 25 décembre 1931
Je me sentais inondée par la mer de lumière de la Divine Volonté. Oh ! combien je voudrais être comme le petit poisson dans cette mer pour ne voir, toucher et respirer rien d’autre que la lumière, la vivante lumière. Oh ! comme je serais heureuse de m’entendre dire que je suis la fille du Père céleste. Mais je pensais cela et d’autres choses lorsque le chéri de ma vie, le doux et souverain Jésus, visita ma pauvre âme en faisant venir de son adorable Personne une mer interminable de lumière d’où sortaient des âmes qui peuplaient la terre et le ciel ; et Jésus m’appela et me dit : Ma fille, je veux que tu viennes ici dans cette lumière. La vertu de ma lumière, son mouvement comme fontaine de vie ne fait rien d’autre que faire sortir de son sein de lumière des âmes, c’est-à-dire la vie des créatures. Sa puissance est telle que son mouvement fait surgir l’âme et je te veux ma chère fille ici avec moi au sein de ma lumière, c’est-à-dire de ma Volonté, parce que lorsque des âmes sont formées et sortent, je ne veux pas être seul et je veux ta compagnie afin que tu reconnaisses le grand prodige de la création des âmes et l’excès de notre amour. Et puisque je te veux dans ma Volonté, je veux les déposer en toi et te les confier, non pour les laisser seules dans leur pèlerinage sur la terre, mais pour avoir quelqu’un qui les protège et les défende avec moi. Oh ! combien m’est douce la compagnie de celle qui prend soin des vies qui sortent de moi. Cela m’est si agréable que je fais de celle qui vit dans ma Volonté la dépositaire de la création des âmes, le canal par lequel je les fais venir à la lumière afin de les faire retourner dans la céleste Région ; je veux tout donner à celles qui veulent vivre dans mon Fiat. Leur compagnie est nécessaire à mon amour, à mes épanchements et à mes œuvres qui ont besoin d’être reconnus.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus dit :
« Aujourd’hui, écris seulement ceci : la pureté a une telle valeur que le sein d’une créature a pu contenir Celui qui ne peut être contenu, parce qu’elle possédait la plus grande pureté que puisse avoir une créature de Dieu.
La sainte Trinité y descendit avec toutes ses perfections, y habita avec les trois Personnes, enferma son Etre infini dans un si petit espace – sans pour autant se diminuer, parce que l’amour de la Vierge et la volonté de Dieu dilatèrent cet espace jusqu’à en faire un Ciel –, et s’y manifesta conformément à ses caractéristiques :
Le Père, en tant que Créateur, renouvela son œuvre du sixième jour et eut une vraie “ fille ”, digne de lui, à sa parfaite ressemblance. L’empreinte de Dieu s’était imprimée en Marie avec une telle netteté que seul le Premier-né du Père lui était supérieur. Marie peut être appelée la “ puînée ” du Père, en raison de la perfection qu’elle reçut et sut conserver, de sa dignité d’Epouse de Dieu, de Mère de Dieu, et de Reine du Ciel : elle vient au second rang après le Fils du Père et dans sa Pensée éternelle, parce qu’il se complaît en elle de toute éternité.
Le Fils, en étant “ Fils ” pour elle aussi, lui enseignait, par un mystère de la grâce, sa vérité et sa sagesse alors qu’il n’était encore qu’un germe qui se développait en son sein.
L’Esprit Saint apparaissait parmi les hommes grâce à une Pentecôte anticipée, une Pentecôte prolongée, Amour en “ celle qui aima ”, Consolation des hommes par le fruit de son sein, Sanctification par la maternité du Saint.
Pour se manifester aux hommes sous la forme nouvelle et complète qui inaugure l’ère de la Rédemption, Dieu n’a pas choisi pour trône un astre du ciel, ni le palais d’un puissant. Il n’a pas davantage voulu les ailes des anges pour y poser les pieds. Il a voulu un sein immaculé.
Eve, elle aussi, avait été créée immaculée. Mais c’est de son plein gré qu’elle voulut être corrompue. Alors qu’Eve vivait dans un monde pur, Marie, qui vivait dans un monde corrompu, se refusa à offenser sa pureté par la moindre pensée tournée vers le péché. Elle connaissait l’existence du péché. Elle en a vu les visages les plus divers et les plus horribles. Elle les a tous vus, jusqu’au plus horrible : le déicide. Mais elle les a connus pour les expier et devenir, pour l’éternité, celle qui a pitié des pécheurs et prie pour leur rédemption. Tome 1 – ch 1.2