En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive ! Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer, plutôt qu’il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà. Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras. » Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi. »
Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. Lc 17, 3
Ma fille, sais-tu ce qu’est le péché ?
Le livre du Ciel Tome 5, 18 octobre 1903
Je poursuivais dans mon état habituel, ne voyant mon adorable Jésus que par brefs moments. Il me dit : « Ma fille, sais-tu ce qu’est le péché ? C’est un acte de la volonté humaine fait en opposition avec la Volonté Divine. Imagine deux amis en discorde : Si leur discorde est mineure, on peut dire que leur amitié n’est pas aussi parfaite qu’elle devrait l’être. Comment peuvent-ils s’aimer et se contredire en même temps ? Le véritable amour demande de vivre dans la volonté de l’autre, même au coût de sacrifices. Si la discorde est sérieuse, ce ne sont plus des amis mais des ennemis. Tel est le péché. S’opposer à la Volonté Divine, même dans les plus petites choses. C’est comme devenir ennemi de Dieu. C’est toujours la créature qui est la cause de tels conflits. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus, qui les précède d’une dizaine de mètres, se retourne, tel une ombre blanche dans la nuit :
« Il n’y a pas de limite à l’amour et au pardon, non. Ni en Dieu, ni chez les vrais enfants de Dieu. Tant qu’il y a de la vie, il n’y a pas de limite. L’unique barrière à la venue du pardon et de l’amour, c’est la résistance impénitente du pécheur. Mais s’il se repent, il est toujours pardonné, même s’il venait à pécher non pas une, deux, trois fois par jour, mais davantage.
Vous aussi, vous péchez et vous voulez que Dieu vous pardonne. Vous allez lui dire : “ J’ai péché ! Remets-moi ma faute ”, et le pardon vous est doux, comme il est doux à Dieu de pardonner. Vous n’êtes pas des dieux, par conséquent moins grave est l’offense que vous fait l’un de vos semblables qu’elle ne l’est à Celui qui n’est semblable à aucun autre. Ne le pensez-vous pas ? Pourtant, Dieu pardonne. Vous aussi, faites de même. Prenez garde à vous ! Veillez à ce que votre intransigeance ne vous porte pas tort, en provoquant l’intransigeance de Dieu envers vous.
Je l’ai déjà dit, mais je le répète : soyez miséricordieux pour obtenir miséricorde. Personne n’est assez exempt de péché pour pouvoir se montrer inexorable envers le pécheur. Regardez les poids qui pèsent sur votre propre cœur avant de voir ceux d’autrui. Enlevez d’abord les vôtres de votre âme, puis tournez-vous vers ceux des autres pour leur montrer, non pas la rigueur qui condamne, mais l’amour qui instruit et aide à se délivrer du mal.
Pour pouvoir dire, sans que le pécheur vous impose silence : “ Tu as péché envers Dieu et envers ton prochain ”, il faut ne pas avoir péché ou du moins avoir réparé sa faute.
Pour pouvoir dire à l’homme mortifié d’avoir péché : “ Aie foi, Dieu pardonne à celui qui se repent ” comme serviteurs de ce Dieu qui pardonne aux repentis, vous devez faire preuve de miséricorde dans le pardon.
Alors vous pourrez dire : “ Vois-tu, pécheur repenti ? Moi, je pardonne tes fautes soixante-dix-sept fois sept fois parce que je suis le serviteur du Dieu qui pardonne un nombre incalculable de fois à celui qui se repent autant de fois de ses péchés. Imagine donc comme le Parfait te pardonne, si moi je sais pardonner, uniquement parce que je suis son serviteur. Aie foi ! ” Voilà ce que vous devez pouvoir dire, non pas en paroles mais en actes : en pardonnant.
Si votre frère commet quelque faute, reprenez-le avec amour, et s’il se repent, pardonnez-lui. S’il a péché sept fois dès le commencement du jour et s’il vous dit sept fois : “ Je me repens ”, pardonnez-lui autant de fois. Avez-vous compris ? Me promettez-vous de le faire ? Me promettez-vous d’en avoir compassion pendant qu’il est au loin ? De m’aider à le guérir en vous maîtrisant, par esprit de sacrifice, quand il se trompe ? Ne voulez-vous pas m’aider à le sauver ? C’est votre frère d’âme, qui vient d’un unique Père, un frère de race qui vient d’un unique peuple, un frère de mission puisqu’il est apôtre comme vous. C’est donc trois fois que vous devez l’aimer. Si vous aviez dans votre famille un frère qui afflige votre père et fait parler de lui, ne chercheriez-vous pas à le corriger pour que votre père ne souffre plus et que les gens ne parlent plus de votre famille ? Alors ? Ne faites-vous pas partie d’une plus grande et plus sainte famille, dont le Père est Dieu et dont je suis l’Aîné ? Pourquoi donc ne voulez-vous pas consoler le Père et moi-même et nous aider à rendre bon le pauvre frère qui, croyez-le, n’est pas heureux d’être ainsi… »
Jésus implore anxieusement en faveur de l’apôtre si plein de défauts… Et il achève :
« Je suis le grand Mendiant, et je vous demande l’obole la plus précieuse : les âmes. Moi, je vais à leur recherche, mais vous, vous devez m’aider… Rassasiez la faim de mon cœur qui cherche l’amour et ne le trouve qu’en trop peu de personnes. Car ceux qui ne tendent pas à la perfection sont pour moi autant de pains enlevés à ma faim spirituelle. Donnez des âmes à votre Maître affligé de ne pas être aimé et d’être incompris… » Tome 6 – ch 423.7