POUR NE PAS ÊTRE TROUBLÉE, L'ÂME DOIT SE TROUVER EN DIEU - Missionnaires de la Divine Volonté

 TOME 6

23 mai 1905

 À ce moment, je vis quelqu’un qui paraissait troublé et qui disait: « Comment se fait-il que pour chaque petite chose on se sente si troublé ? » Et moi, dans une lumière me venant de Jésus béni, je dis :
« Pour ne pas être troublée, l’âme doit se trouver bien en Dieu, elle doit tendre totalement vers lui comme vers un point unique et elle doit regarder toute autre chose d’un œil indifférent. Si elle fait autrement, dans chaque chose qu’elle fait, voit ou entend, elle est investie d’une inquiétude comme une fièvre lente qui la rend épuisée et troublée, incapable de se comprendre. »

 

COMMENTAIRE :

 

Ce second paragraphe du chapitre est la suite du précédent chapitre, car Luisa, ayant compris la leçon qu’il faut regarder l’objectif de ce qui se passe et non ce qui se passe en soi[1], est en mesure de donner un conseil à une autre personne dubitative qui avait apparemment commenté sa situation.
La réponse de Luisa est précise et courte : 1) “il faut tenir Dieu comme un point unique”, et 2) tout doit être regardé “d’un œil indifférent”. Tenir Dieu comme un point unique est une observation profonde parce qu’elle implique une compréhension de Dieu comme Acte unique. Si Dieu pouvait être analysé ou catégorisé, on comprendrait rapidement que tout dans son Essence se réduit à une existence d’Amour, dans laquelle tout est subordonné et enfermé dans cet Amour dont est formée sa Nature, comme il est dit dans le Chapitre du 3 décembre 1900, volume 4, dans lequel la Sainte Trinité annonce que : Notre Nature est formée de l’Amour le plus pur, le plus simple et le plus communicatif. Dans cet unique acte d’Amour très pur, très simple et communicatif, tout se produit comme un débordement de ce même Amour qui forme Sa Nature, et bien qu’il n’y paraisse pas, dans l’intimité profonde de cet Amour, tout se réduit à ce seul point. S’il en est ainsi, il est clair que tout ce qui arrive doit être considéré avec indifférence, car tout n’est qu’une manifestation de cet Amour, de cet Acte Unique, qui cause tout ; il n’y a rien d’autre que cet Amour, et tout tend à satisfaire cet Amour qui cause tout.
[1] Au chapitre précédent c’était la souffrance qu’il ne fallait pas regarder mais le but final, les fruits de cette souffrance.