LA CROIX GLORIEUSE
l’Église célèbre la Croix glorieuse, dont l’origine historique remonte au IVe siècle. Elle appelle les croyants à tourner leur regard vers l’instrument sur lequel le Christ a souffert et a rendu son dernier souffle, afin d’offrir à tous les hommes le salut.
De l’Évangile de Jean 3, 13-17
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.Jn 3, 16
Que ne pourront pas faire les Bienheureux dans le ciel qui vivent dans la vie éternelle ?
Le livre du Ciel Tome 36, 26 novembre 1938
« Si une créature vivant encore sur terre et qui vit dans le divin Vouloir peut faire tant de
choses avec un seul acte, que ne pourront pas faire les Bienheureux dans le ciel qui vivent dans la vie éternelle ? » Et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, il y a une grande différence entre les Bienheureux et l’âme qui est encore sur la terre. Les Bienheureux n’ont rien à ajouter. Leur vie, leurs actes et leur volonté sont restés fixés en nous et ils peuvent dire : « Notre jour est accompli. » Il ne leur est pas accordé de faire plus. Nous pouvons tout au plus leur donner des joies nouvelles et un amour nouveau. Mais pour la personne qui vit encore sur la terre, son jour n’est pas fini. Et si elle veut, et qu’elle vit dans notre Vouloir, elle peut opérer des prodiges de grâces et de lumière pour le monde entier, et des prodiges d’amour pour son Créateur. C’est pour cette raison que toute notre attention va vers l’âme qui vit encore sur la terre, parce que notre œuvre continue encore. Elle n’est pas terminée. Et si l’âme s’y prête, nous accomplissons des œuvres comme jamais auparavant, des œuvres si belles qu’elles stupéfient le ciel et la terre. C’est pourquoi notre souffrance est grande lorsque nous trouvons une âme voyageuse qui ne se prête pas à nous laisser faire les très belles œuvres que nous voulons accomplir.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Fête de la Croix Glorieuse
Jésus dit :
“On l’appelle la ‘Fête de la Sainte Croix’.
Il vaudrait mieux dire ‘Fête du Sacrifice’, car sur la croix, il y eut l’apothéose de mon Sacrifice de Rédempteur.
Et en disant ‘du sacrifice’, on pourrait dire ‘du Sang’, parce que sur la croix, j’ai fini de verser mon Sang jusqu’à la dernière goutte, jusqu’à ce qu’il ne soit déjà plus du sang, mais un sérum de sang, l’extrême transsudat d’un corps qui se meurt.
Que de sang, Maria ! Et je l’ai versé partout, pour sanctifier tout et tous. Il y a une raison à cette souffrance et au fait que j’ai saigné ainsi en plusieurs lieux, que vous ne cherchez pas à savoir, mais que, en cette fête de la Croix, je veux te révéler.
Je l’ai versé au Gethsémani, potager et oliveraie, pour sanctifier la campagne et les travaux de la campagne. […]
J’ai versé mon Sang dans le Temple, puisque j’avais déjà été blessé par les pierres et les bâtons, pour sanctifier, dans le Temple de Jérusalem, le Temple futur dont le ciment commençait à cette heure-là, mon Église et toutes les églises, maisons de Dieu, et leurs ministres.
Je l’ai versé aussi au Sanhédrin parce que, outre l’Église, il représentait aussi la Science. […]
Je l’ai versé dans le palais d’Hérode, pour tous les rois de la Terre, que j’ai investis du pouvoir humain suprême pour la protection des peuples et de la moralité de leurs états. […]
De même, j’ai versé mon Sang au Prétoire où résidait l’Autorité. […]
J’ai empourpré, en les aspergeant de plus en plus de mon Sang, les soldats flagellateurs pour insuffler aux milices ce sens d’humanité dans la douloureuse éventualité de guerres, de maladies maudites qui renaissent toujours parce que vous ne savez pas éliminer en vous le poison de la haine et vous inoculer l’amour. […]
Mon Sang a mouillé les rues de la Ville, y laissant des empreintes qui, même si on ne les voit plus, sont restées et resteront éternellement présentes dans l’esprit des habitants du plus haut des Cieux. J’ai voulu sanctifier les rues où passent tant de gens et où on fait tant de mal. […]
Mais le dernier Sang ne fut pas versé sur les mottes de terre, sur les pierres, sur les visages et les vêtements, dans des lieux où l’eau de Dieu ou la main de l’être humain pouvait le laver et le disperser.
Les dernières gouttes de mon Sang, accumulées entre la poitrine et le cœur qui déjà se figeait, et jaillies dans l’ultime affront – pour qu’il ne restât plus une goutte du liquide vital dans le Fils de Dieu et de l’Homme, et que je fusse réellement l’Agneau égorgé dans le sacrifice acceptable au Seigneur – les dernières gouttes de mon Sang ne furent pas dispersées.
Il y avait une Mère sous cette croix !
Une Mère qui pouvait enfin se serrer au bois de la croix, se tendre vers son Enfant tué, lui baiser les pieds transpercés, contractés dans les derniers affres, et recueillir dans son voile virginal le dernier sang de son Fils, lequel coulait goutte à goutte de la poitrine ouverte et sillonnait mon corps inanimé.
Ma très douloureuse Maman ! De ma naissance à ma mort, elle a dû souffrir de cela aussi : de ne pas pouvoir donner à son Enfant les premiers et derniers réconforts que reçoit le plus misérable des fils de l’homme à sa naissance et à sa mort; de son voile, elle dut faire une lange pour son Fils nouveau-né et un suaire pour son Fils exsangue.
Ce Sang ne s’est pas perdu.
Il existe, il vit et brille sur le voile de la Vierge. Pourpre divine sur la blancheur virginale, il sera la bannière du Christ Juge le jour du Jugement.”
Les Cahiers de 1943, 14 septembre