En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm. Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. » Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ? Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. » Il se leva et rentra dans sa maison. Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
“Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?” Mt 9, 4
Mon esprit fut transpercé par toutes les mauvaises pensées des créatures.
Le livre du Ciel Tome 11, 24 avril 1915
Me trouvant dans mon état habituel, je pensais aux souffrances que Jésus endura pendant son couronnement d’épines. Se laissant voir, Jésus me dit : « Ma fille, les douleurs que J’ai souffertes pendant mon couronnement d’épines sont incompréhensibles pour un esprit créé. Beaucoup plus douloureusement que par les épines sur ma tête, mon esprit fut transpercé par toutes les mauvaises pensées des créatures : aucune ne m’échappait, Je les sentais toutes en dedans de Moi. Non seulement Je sentais les épines, mais aussi le dégoût du péché que ces épines suscitaient en Moi. » Je regardais mon aimable Jésus et Je pouvais voir sa tête très sainte entourée d’épines, lesquelles pénétraient dans sa tête et en sortaient. Toutes les pensées des créatures étaient en Jésus. Elles allaient de Jésus vers les créatures et des créatures vers Jésus. Elles semblaient liées ensemble. Oh ! Comme Jésus souffrait ! Il ajouta : Ma fille, seulement les âmes qui vivent dans ma Volonté peuvent me faire de vraies réparations et me soulager d’épines aussi aiguës. En fait, vivant dans ma Volonté et ma Volonté se trouvant partout, ces âmes se trouvent en Moi et en toutes les créatures. Elles descendent vers les créatures et s’élèvent vers Moi. Elles m’apportent toutes les réparations, Elles me soulagent. Dans les esprits des créatures, elles changent les ténèbres en lumière. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
« Maître ! Crie Pierre du milieu de la foule, il y a ici des malades. Deux peuvent attendre que tu sortes, mais celui-ci est bloqué par la foule… et puis il ne peut se tenir debout, et nous ne pouvons passer. Je le renvoie ?
– Non, descendez-le par le toit.
– Bien, nous le faisons tout de suite. »
On entend marcher sur le toit de la pièce ; comme elle ne fait pas vraiment partie de la maison, elle n’a pas de terrasse de ciment, mais une sorte de revêtement de fascines qui porte des espèces d’ardoises. Je ne sais de quelles pierres il peut s’agir. On pratique une ouverture et, avec des cordes, on descend le grabat sur lequel se trouve l’infirme. Il arrive juste devant Jésus. La foule s’agglutine plus encore, pour mieux voir.
« Tu as eu une grande foi, comme aussi tes porteurs.
– Oh ! Seigneur ! Comment ne pas en avoir pour toi ?
– Eh bien, je te le dis : mon fils (l’homme est jeune), tous tes péchés te sont remis. »
L’homme le regarde en pleurant… Peut-être reste-t-il un peu insatisfait parce qu’il espérait une guérison physique. Les pharisiens et les docteurs murmurent. Du nez, du front et de la bouche, ils font une grimace dédaigneuse.
« Pourquoi ces murmures, dans vos cœurs plus encore que sur vos lèvres ? D’après vous, est-il plus facile de dire au paralytique : “ Tes péchés te sont remis ”, ou bien : “ Lève-toi, prends ton grabat et marche ” ? Vous pensez que seul Dieu peut remettre les péchés, mais vous ne savez pas dire ce qu’il y a de plus grand, car cet homme, qui a perdu l’usage de ses facultés corporelles, a dépensé toutes ses ressources sans qu’on puisse le guérir. Il n’y a que Dieu qui ait ce pouvoir. Or, pour que vous sachiez que je peux tout, pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a pouvoir sur la chair et sur l’âme, sur la terre et au Ciel, je dis à cet homme : “ Lève-toi, prends ton grabat et marche. Rentre chez toi et sois saint. ” »
L’homme sursaute, pousse un cri, se dresse debout, se jette aux pieds de Jésus, les embrasse et les caresse, pleure et rit à la fois, et avec lui ses parents et la foule qui ensuite se range pour qu’il passe en triomphe et le suit en lui faisant fête. La foule, oui, mais pas les cinq hommes hargneux qui s’en vont, hautains et raides comme des piquets. Tome 1 – ch 64.5