De l’Evangile de Jean 17, 11b-19
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »
Qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Jn 17, 11
Tout ce que Je faisais était selon qu’Il (le Père) le voulait.
Le livre du Ciel Tome 12, 14 août 1917
« Ma fille, sur la terre, Je n’ai fait que me livrer à la Volonté du Père. Ainsi, Si Je pensais, Je pensais avec l’Esprit du Père. Si Je parlais, Je parlais avec la bouche du Père. Si Je travaillais, Je travaillais avec les mains du Père. Même ma respiration se faisait en lui. Tout ce que Je faisais était selon qu’Il le voulait. De telle sorte que Je peux dire que toute ma vie se déroulait en lui. Complètement immergé dans sa Volonté, Je ne faisais rien par Moi-même. Ma seule pensée était sa Volonté. Je ne faisais pas attention à Moi-même. Les offenses qu’on me faisait n’interrompaient pas ma course. Mais Je volais toujours vers mon Centre. Ma vie terrestre prit fin quand J’eus accompli la Volonté du Père en toute chose. Ainsi, ma fille, si tu
t’abandonnes à ma Volonté, tu n’auras plus aucune autre pensée que les miennes. Même la privation de Moi, qui te tourmente tant, trouvera le soutien et les baisers cachés de ma Vie en toi. Dans tes battements de cœur, tu ressentiras les miens, enflammés et affligés. Si tu ne me vois pas, tu me sentiras. Mes bras t’embrasseront. Combien de fois ne ressens-tu pas mon mouvement et mon souffle rafraîchir ton cœur? Et quand, alors que tu ne me vois pas, tu veux savoir qui te tient de si près et souffle sur toi. Je te souris, Je te donne le baiser de ma Volonté Je me cache en toi pour te surprendre de nouveau et te faire avancer d’un autre pas dans ma Volonté. Ainsi, ne me chagrine pas en t’affligeant, mais laisse-Moi agir. Puisse l’envol de ma Volonté ne jamais cesser en toi. Autrement, tu obstrueras ma Vie en toi. Si Je ne rencontre aucun obstacle, Je fais croître ma Vie en toi et Je la développe comme Je veux. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta
L’humilité de Marie
Marie dit :
“Mon humilité ne pouvait me permettre de penser que tant de gloire m’était réservée au Ciel.
Dans ma pensée, j’avais la certitude que ma chair humaine, que le fait d’avoir porté Dieu avait sanctifiée, ne connaîtrait pas la corruption, puisque Dieu est Vie et lorsqu’un être est saturé par lui, c’est comme s’il était saturé d’un arôme qui préserve de la mort. Non seulement je m’étais fondue à lui en une chaste et féconde étreinte, mais les replis les plus secrets de mon être s’étaient saturés de la Divinité cachée dans mon sein et tout absorbée à se voiler de chairs mortelles.
Mais que la bonté de l’Eternel eût réservé à sa Servante la joie de ressentir sur ses membres le toucher de la main de mon Fils, son étreinte, son baiser, et de réentendre sa voix de mes oreilles, de voir son visage de mes yeux, d’éprouver de nouveau la joie de le caresser, non, je ne pensais pas que cela me fût accordé si vite et je ne le désirais point. Il me suffisait que ces béatitudes fussent accordées à mon esprit, et cela aurait déjà comblé mon bonheur de bienheureuse.
Mais en témoignage de sa pensée créatrice en ce qui concerne l’être humain, Dieu me voulut au Ciel corps et âme. Je suis le témoignage certain de ce que Dieu avait pensé et voulu pour l’être humain : une vie innocente, sans la connaissance du péché, un passage paisible de cette vie à la Vie complète au cours duquel, comme celui qui franchit le seuil d’une maison pour entrer dans un palais, l’être complet passerait du soleil du paradis terrestre au Soleil du Paradis céleste, augmentant la perfection de son moi, dans la chair et dans l’esprit, de la pleine Lumière qu’il y a aux Cieux.
Devant les Patriarches et les Saints, devant les Anges et les Martyrs, Dieu me plaça, moi qui avait été élevée à la gloire du Ciel, et dit : ‘Voici l’œuvre parfaite du Créateur, voici ce que je créai à mon image et à ma ressemblance, fruit d’un chef-d’œuvre divin et créateur, merveille de l’Univers, lequel voit, enfermé en un seul être, le divin dans l’esprit immortel comme Dieu et comme lui, spirituel, intelligent, vertueux, et l’animal dans la chair la plus parfaite devant laquelle chaque être des trois règnes de la Création s’incline. Voici le témoignage de mon amour pour l’humain, pour qui je créai l’organisme parfait et le sort bienheureux d’une vie éternelle dans mon Royaume. Voici le témoignage de mon pardon à l’humain à qui, dans la force d’un trin amour, j’ai accordé la réhabilitation à mes yeux. Voici la pierre mystique de comparaison, voici l’anneau de l’union entre l’humain et Dieu, voici Celle qui ramène les temps aux premiers jours et qui donne à mon œil divin la joie de contempler l’Eve que je créai telle que je la créai, et devenue encore plus belle puisqu’elle est la Mère de mon Fils et la Martyre du Pardon. Pour son cœur qui ne connut point de tache, j’ouvre les trésors du Ciel, et pour sa tête qui ne connut point d’orgueil, je fais une couronne de ma splendeur et je la couronne, car elle m’est Sainte, pour qu’elle soit votre Reine’.
Maria, il n’y a pas de larmes au Ciel. Mais à la place des pleurs joyeux qu’auraient versés les esprits s’il leur était donné de verser des larmes – humeur qui coule pressée d’une émotion – il y eut un étincellement de lumières, un passage de couleurs splendides à de plus vives splendeurs, un incendie de feux caritatifs en un feu plus ardent encore, un retentissement insurpassé et indescriptible d’harmonies auxquelles s’unit la voix de mon Fils en une louange à Dieu le Père et à la Servante de Dieu, bienheureuse pour l’éternité.” […]
Les Cahiers de 1943, 18 décembre