Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer. Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. Un grand vent soufflait, et la mer était agitée. Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. » Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.
« C’est moi. N’ayez plus peur. » Jn 6, 20
Aucun doute ou peur ne doit effleurer les pensées de qui vit dans ma Volonté.
Le livre du Ciel Tome 17, 29 juin 1925
Aucun doute ou peur ne doit effleurer les pensées de qui vit dans ma Volonté. Ma Volonté est comme une mer calme qui murmure la paix, le bonheur, la sécurité et la certitude Et les vagues qui proviennent de son sein en sont de joie et de contentement continuels. En te voyant réfléchir ainsi, J’ai été secoué. Ma Volonté ignore la peur, le doute et le danger. Et l’âme qui vit en Elle devient étrangère aux sottises de la volonté humaine. Que pourrait craindre ma Volonté ? Qui pourrait douter de son Agir ?
Puisque, en présence de sa Sainteté, tous tremblent et sont obligés d’incliner la tête en l’adorant !
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta
Le bruissement des feuilles et le grondement des flots remplissent maintenant l’espace, qui était si paisible peu de temps auparavant.
Jésus sort de sa méditation. Il se lève. Il regarde le lac. A la lumière des étoiles qui restent et de cette pauvre aube bien malade, il y cherche des yeux la barque de Pierre et la voit s’avancer péniblement vers la rive opposée, mais sans y arriver. Alors Jésus s’enveloppe étroitement dans son manteau dont il relève le bord, qui traîne et qui le gênerait dans la descente, et il le passe sur sa tête comme si c’était un capuchon. Il descend rapidement, non par la route qu’il avait suivie, mais par un sentier rapide qui rejoint directement le lac. Il va si vite qu’il semble voler.
Il parvient à la rive fouettée par les vagues qui forment sur la grève une bordure bruyante et écumeuse. Il poursuit rapidement son chemin comme s’il ne marchait pas sur l’élément liquide tout agité, mais sur un plancher lisse et solide. Maintenant il devient lui-même lumière. On dirait que le peu de clarté qui parvient encore des rares étoiles qui s’éteignent et de l’aube orageuse se concentre sur lui et forme une sorte de phosphorescence qui éclaire son corps élancé. Il vole sur les flots, sur les crêtes mantes, dans les replis obscurs entre les vagues, les bras tendus en avant. Son manteau se gonfle autour des joues et flotte comme il peut, serré comme il est autour du corps, avec un battement d’ailes.
Les apôtres le voient et poussent un cri d’effroi que le vent porte à Jésus.
« N’ayez pas peur. C’est moi. »
La voix de Jésus, malgré le vent contraire, se propage sans difficulté sur le lac. Tome 4 – ch 274.2