Samedi 9 mars 2024 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Luc 18, 9-14
En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

 

Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
Lorsque l’âme prie dans ma Volonté…

 

Le livre du Ciel Tome 22, 16 juillet 1927
Ma fille, lorsque l’âme prie dans ma Volonté, toutes choses et tous les êtres créés sont au garde-à-vous, suspendent toute activité, font silence, et tout en admirant attentivement l’acte accompli dans la Divine Volonté, tous ensemble, ils suivent la prière. Le pouvoir de cette prière appelle et commande tout, de telle sorte que tous font la même chose. Si toutes les autres prières devaient s’unir pour se comparer à une seule prière faite dans ma Volonté, elle les surpasserait toutes, car elle possède une Volonté Divine, un pouvoir immense, une
valeur incalculable. Je me sens moi-même revêtu d’une telle prière, et comme je vois que c’est ma Volonté qui prie, je sens sa puissance qui m’identifie à cette prière même.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta

Avant de monter au Temple, le pharisien était passé chez les tenanciers des magasins et avait jeté un coup d’œil sur ces magasins qu’il avait vu remplis de marchandises et d’acheteurs. Il s’était complu en lui-même, il avait appelé le tenancier du lieu et lui avait dit :
“Je vois que ton commerce marche bien”.
“Oui, grâce à Dieu, je suis content de mon travail. J’ai pu augmenter le stock de marchandises, et j’espère faire encore davantage. J’ai amélioré le magasin, et l’année qui vient je n’aurai pas les dépenses de bancs et d’étagères et j’aurai donc plus de gain”.
“Bien ! Bien ! J’en suis heureux ! Combien paies-tu pour cet endroit ?”
“Cent didrachmes par mois. C’est cher, mais la situation est bonne…
[4]
“Tu l’as dit. La situation est bonne. Par conséquent je double la redevance”.

207> “Mais, seigneur, s’écria le marchand. De cette manière, tu m’enlèves tout profit !”
“C’est juste. Dois-je peut-être t’enrichir, et à mes dépens ? Vite. Ou bien tu me donnes deux mille quatre cents didrachmes
[5] et tout de suite, ou je te mets dehors, et je prends la marchandise. Le lieu est à moi, et j’en fais ce que je veux”.
Ainsi fit-il pour le premier, le second, le troisième de ses tenanciers, doublant pour tous la redevance, restant sourd à toute prière. Comme le troisième, chargé de famille voulait résister, il appela les gardes et fit poser les scellés en mettant dehors le malheureux.
Puis, dans son palais, il examina les registres des intendants pour trouver de quoi les punir comme paresseux et pour accaparer la part qu’ils s’étaient réservée de droit. L’un d’eux avait son fils mourant et, à cause de ses nombreuses dépenses, il avait vendu une partie de son huile pour payer les remèdes. Il n’avait donc rien à donner au maître exigeant.
“Aie pitié de moi, maître. Mon pauvre fils va mourir, et après je ferai des travaux supplémentaires pour te rembourser ce qui te semble juste. Mais maintenant, tu le comprends, je ne puis”.
“Tu ne peux pas ? Je vais te faire voir si tu peux ou si tu ne peux pas”.
Et étant allé au pressoir avec le pauvre intendant, il enleva le reste d’huile que l’homme s’était réservé pour sa misérable nourriture et pour alimenter la lampe qui lui permettait de veiller son fils pendant la nuit.
Le publicain, de son côté, étant allé chez son supérieur et ayant versé les impôts perçus, s’entendit dire :
“Mais ici, il manque trois cent soixante as
[6]. Comment donc cela ?”
“Voilà, je vais te le dire. Dans la ville il y a une veuve qui a sept enfants. Le premier seul est en âge de travailler, mais il ne peut aller loin de la rive avec la barque parce que ses bras sont encore faibles pour la rame et la voile et il ne peut payer un garçon de barque. Restant près de la rive, il prend peu de poissons, et sa pêche suffit à peine pour nourrir ces huit malheureuses personnes. Je n’ai pas eu le cœur d’exiger la taxe”
    
208> “Je comprends, mais la loi c’est la loi. Malheur, si on savait qu’elle a pitié ! Tout le monde trouverait des raisons pour ne pas payer. Que le jeune change de métier et vende la barque s’ils ne peuvent pas payer”.
“C’est leur pain pour l’avenir… et c’est le souvenir du père”.
“Je comprends, mais on ne peut transiger”.
“C’est bien. Mais moi, je ne puis penser à huit malheureux privés de leur unique bien. Je paie de ma bourse les trois cent soixante as”.
 523.8 – Après avoir fait ces choses, les deux montèrent au Temple. En passant dans la salle du Trésor, le pharisien tira avec ostentation de son sein une bourse volumineuse et il la secoua jusqu’à la dernière piécette dans le Trésor. Dans cette bourse se trouvait l’argent pris en plus aux commerçants et le prix de l’huile enlevée à l’intendant et vendue tout de suite à un marchand. Le publicain, de son côté, jeta une poignée de piécettes après avoir pris ce qui lui était nécessaire pour retourner chez lui. L’un et l’autre donnèrent donc ce qu’ils avaient et même, en apparence, le plus généreux était le pharisien car il avait donné jusqu’à la dernière piécette qu’il avait sur lui. Cependant, il faut réfléchir que dans son palais il avait d’autre argent et qu’il avait des crédits ouverts auprès des riches changeurs.
De là, ils allèrent devant le Seigneur. Le pharisien tout à fait en avant près de la limite de l’Atrium des Hébreux
[7], vers le Saint. Le publicain tout au fond, presque sous la voûte qui menait dans la Cour des Femmes, et il restait courbé, accablé par la pensée de sa misère par rapport à la Perfection divine. Et ils priaient l’un et l’autre.
Le pharisien, tout droit, presque insolent, comme s’il était le maître du lieu et comme si c’était lui qui daignait rendre hommage à un visiteur, disait :
“Voici que je suis venu te vénérer dans la Maison qui est notre gloire. Je suis venu bien que je sente que Tu es en moi, car je suis juste. Je sais l’être. Cependant, bien que je sache que c’est par mon mérite que je suis tel, je te remercie, comme la loi le prescrit, de ce que je suis. Je ne suis pas rapace, injuste, adultère, pécheur comme ce publicain qui, en même temps que moi, a jeté dans le Trésor une poignée de piécettes. Moi, Tu l’as vu, j’ai donné tout ce que j’avais sur moi. Cet avare, au contraire, a fait deux parts et il t’a donné la plus petite, l’autre certainement il va la garder pour faire bombance et pour les femmes. Mais moi, je suis pur. Je ne me contamine pas, moi. Je suis pur et juste, je jeûne deux fois la semaine, je paie la dîme de tout ce que je possède. Oui, je suis pur, juste et béni car je suis saint. Gardes-en le souvenir, Seigneur”.

209/210> Le publicain, dans son coin éloigné, n’osait pas lever son regard vers les portes précieuses du hécal[8] et, en se frappant la poitrine, il priait ainsi : “Seigneur, je ne suis pas digne de me tenir dans ce lieu. Mais Tu es juste et saint et Tu me le permets encore, car Tu sais que l’homme est pécheur et que s’il ne vient pas vers Toi, il devient un démon. Oh ! mon Seigneur ! Je voudrais t’honorer nuit et jour et je dois pendant tant d’heures être l’esclave de mon travail : dur travail qui m’humilie, parce qu’il est douleur pour mon prochain le plus malheureux, mais je dois obéir à mes supérieurs parce que c’est mon pain. Fais, ô mon Dieu, que je sache accommoder le devoir envers mes supérieurs, avec la charité envers mes pauvres frères, pour qu’en mon travail je ne trouve pas ma condamnation. Tout travail est saint s’il est fait avec charité. Garde ta charité toujours présente en mon cœur, pour que moi, le misérable que je suis, je sache avoir pitié de ceux qui me sont soumis, comme Tu as pitié de moi, grand pécheur.
J’aurais voulu t’honorer davantage, ô Seigneur, tu le sais. Mais j’ai pensé que prendre l’argent destiné au Temple pour soulager huit cœurs malheureux était une chose meilleure que de le verser au Trésor et puis faire verser des larmes de désolation à huit innocents malheureux. Pourtant, si je me suis trompé, fais-moi le comprendre, ô Seigneur, et je te donnerai jusqu’à la dernière piécette et je retournerai au pays à pied en mendiant mon pain. Fais-moi comprendre ta justice. Aie pitié de moi, ô Seigneur, car je suis un grand pécheur”.
Tome 8, chapitre 523