Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. » Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »
Le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. Mc 2, 28
Alors que Je dois être le Maître, on fait de Moi un esclave.
Le livre du Ciel Tome 8, 25 décembre 1908
Me trouvant dans mon état habituel, je m’ennuyais du petit Bébé Jésus et, après beaucoup de tribulations, Jésus apparut en moi sous la forme d’un petit bébé et Il me dit : « Ma fille, la meilleure manière de me faire naître dans son cœur, c’est de se vider de tout. Parce qu’en trouvant l’espace vide, Je peux y placer mes biens. Si j’y trouve de la place pour y placer tout ce qui m’appartient, alors seulement Je peux m’y installer pour toujours. On peut dire qu’une personne qui est venue vivre chez une autre y est seulement si elle y trouve suffisamment d’espace libre pour y placer tous ses biens. Autrement, elle n’y est pas heureuse. Il en va ainsi pour Moi. Une deuxième manière pour me faire naître et augmenter mon bonheur en une âme est que tout ce qu’elle contient, tant intérieurement qu’extérieurement, soit pour Moi. Tout doit être fait pour m’honorer et accomplir mes ordres. Si, même une seule chose une pensée, un mot , n’est pas pour Moi, J’en suis malheureux. Et, alors que Je dois être le Maître, on fait de Moi un esclave. Comment puis-Je tolérer cela ? Une troisième manière est l’amour héroïque, l’amour magnifié, l’amour
sacrificiel. Ces trois amours font grandir mon bonheur d’une façon merveilleuse, parce qu’elles rendent l’âme capable d’actions dépassant ses forces, vu qu’elle agit uniquement avec ma Force. Ces amours font croître l’âme en coopérant non seulement à augmenter son amour pour Moi, mais aussi celui des autres. Cette âme en viendra à tout endurer,
même la mort, pour triompher de tout et pouvoir me dire : « Je n’ai rien d’autre, tout en moi est amour pour Toi. » De cette manière, l’âme ne me fera pas seulement naître en elle, mais elle me fera croître. Je formerai un magnifique paradis dans son cœur. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
«Nous avions faim. Nous avons demandé logement et nourriture au village où nous sommes arrivés hier soir. Ils nous ont chassés. Seule une petite vieille nous a donné de son pain et une poignée d’olives. Que Dieu le lui rende au centuple, car elle a donné tout ce qu’elle avait et s’est contentée de demander une bénédiction. Nous avons marché pendant un mille, puis nous nous sommes arrêtés, comme la Loi le prescrit, et nous avons bu l’eau d’un ruisseau. Plus tard, au crépuscule, nous sommes allés à cette maison… Ils nous ont repoussés. Tu vois que nous avions la volonté d’obéir à la Loi.
– Mais vous ne l’avez pas fait. Il n’est pas permis, pendant le sabbat, de faire des travaux manuels et il n’est jamais permis de prendre ce qui appartient à autrui. Mes amis et moi, nous en sommes scandalisés.
– Moi, au contraire, je ne le suis pas, dit Jésus. N’avez-vous jamais lu comment David, à
Nob, prit les pains consacrés pour se nourrir[2], lui et ses compagnons ? Les pains consacrés appartenaient à Dieu, dans sa maison, réservés par un ordre éternel aux prêtres. Il est dit : “Ils appartiendront à Aaron et à ses fils qui les mangeront en un lieu sacré[3], car c’est une chose très sainte.” Néanmoins, David les prit pour lui et ses compagnons parce qu’ils avaient faim. Or si le saint roi entra dans la maison de Dieu et mangea les pains consacrés le jour du sabbat, lui à qui il n’était pas permis de s’en nourrir – pourtant la chose ne lui fut pas comptée comme péché puisque Dieu continua encore après cela de lui garder son amour -, comment peux-tu dire que nous sommes pécheurs si nous cueillons sur le sol de Dieu les épis qui ont poussé et mûri par sa volonté, les épis qui appartiennent aussi aux oiseaux ? Et tu refuses que les hommes s’en nourrissent, eux qui sont les enfants du Père ?
– Il avait demandé ces pains. Il ne les avait pas pris sans les demander. Et cela change tout ! Et puis, ce n’est pas vrai que Dieu n’a pas compté à David cet acte comme péché. Dieu l’a frappé durement !
– Mais pas pour cette raison. Pour sa luxure
[4], pour son recensement[5], pas pour…, rétorque Jude.
– Oh ! Assez ! Ce n’est pas permis, voilà tout. Vous n’avez pas le droit de le faire, et vous ne le ferez pas.
217.4 – Allez-vous-en! Nous ne voulons pas de vous sur nos terres. Nous n’avons pas besoin de vous. Nous ne savons que faire de vous.
459> — Nous allons partir, dit Jésus en empêchant ses disciples de répliquer.
— Et pour toujours, souviens-t’en. Que jamais plus Jonathas, fils d’Uziel, ne te trouve sur son chemin. Va-t’en !
— Oui, nous partons. Toutefois, nous nous retrouverons. Cette fois, ce sera Jonathas qui voudra me voir pour répéter ma condamnation et délivrer pour toujours le monde de moi. Mais ce sera alors le Ciel qui te dira : “Il ne t’est pas permis de faire cela”, et cette parole “il ne t’est pas permis” résonnera dans ton cœur comme une sonnerie de trompette pendant toute ta vie et au-delà. De même que, le jour du sabbat, les prêtres violent au Temple le repos sabbatique sans pécher, nous aussi, les serviteurs du Seigneur, nous pouvons recevoir amour et secours du Père très saint sans pour autant commettre de faute, puisque l’homme nous refuse l’amour. Il y a ici quelqu’un de bien plus grand que le Temple et qui peut prendre ce qu’il veut de la création, car Dieu a disposé toutes choses pour servir d’escabeau à la Parole. Et moi, je prends et je donne. Il en est ainsi des épis du Père servis sur l’immense table qu’est la terre, comme de la Parole. Je prends et je donne. Aux bons comme aux mauvais, car je suis la Miséricorde. Tome 3, chapitre 217.