De l’Évangile de Jean 1, 35-42
En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure, (environ quatre heures de l’après-midi). André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.
« Rabbi ce qui veut dire : Maître , où demeures-tu ? » Jn 1, 38
[…] C’est des chambres que j’ai formées, et en chacune d’elles se trouve un palais royal où je demeure.
Le livre du Ciel Tome 21, 26 mai 1927
Ma fille, regarde toute la Création : le ciel, les étoiles innombrables, le soleil, le vent, la mer, les champs de fleurs, les montagnes et les vallées, c’est des chambres que j’ai formées, et en chacune d’elles se trouve un palais royal où je demeure. J’ai fait cela pour que l’homme puisse facilement trouver son Dieu, immédiatement et partout. Et son Dieu s’est installé en chacune de ces chambres pour y attendre l’homme. Les chambres n’étaient pas fermées et l’homme n’avait même pas besoin de frapper à la porte et pouvait entrer librement aussi souvent qu’il le désirait. Dieu était prêt à recevoir l’homme. Le Créateur du ciel et de la terre ne s’était pas installé dans une seule chambre, mais partout, afin que l’homme puisse toujours le trouver. Il a disposé ces chambres très près les unes des autres, car il ne devrait pas y avoir de distance entre le Créateur et la créature, mais uniquement proximité et communion. Par conséquent, toutes ces chambres étaient et sont encore des liens, des moyens et des chemins entre Dieu et l’homme. Mais qui devait entretenir ces liens, consolider ces relations et veiller à ce que les portes soient ouvertes ? C’est notre Volonté régnant dans l’âme qui devait avoir l’importante responsabilité de maintenir l’ordre de notre Création. Mais lorsque l’homme s’est séparé du divin Fiat, ces liens ont perdu de leur force, les relations se sont relâchées, les chemins ont été barrés et les portes fermées. L’homme a perdu son héritage, il a été dépouillé de tous ses biens et ses pas ne rencontraient que des pièges pour le faire chuter. En ne faisant pas ma Volonté, l’homme perdait tout et il ne lui restait rien de bon ; en faisant ma Volonté, il acquiert tout et il n’est aucun bien qui ne lui soit pas
rendu. Que n’a pas fait dans la Création la bonté paternelle du Créateur pour l’amour de l’homme ?
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus sort sur la petite place. Au seuil de la porte se tiennent Jean et Jacques avec Pierre et André.
« La paix soit avec vous » dit Jésus, qui ajoute : « Voici l’homme qui, pour être juste, a besoin de s’abstenir de juger sans s’être d’abord informé, mais qui sait reconnaître honnêtement ses torts. Simon, tu as voulu me voir ? Me voici. Et toi, André, pourquoi n’es-tu pas venu plus tôt ? »
Les deux frères se regardent, bien embarrassés. André murmure :
« Je n’osais pas… »
Pierre, tout rouge, ne dit rien. Mais quand il entend Jésus dire à son frère : « Etait-ce un mal de venir ? Il n’y a que le mal qu’on ne doit pas oser faire », il intervient franchement :
« C’est à cause de moi qu’il est resté. Lui, il voulait me conduire à toi sur-le-champ. Mais moi… J’ai dit… Oui, j’ai dit : “ Je n’y crois pas ”, et je n’ai pas voulu. Ah, maintenant, cela va mieux !… »
Jésus sourit, puis il dit :
« Et je te dis que je t’aime pour ta sincérité.
– Mais moi… moi, je ne suis pas bon. Je ne suis pas capable de faire ce que tu as dit à la synagogue. Je suis irascible et, si quelqu’un m’offense… eh bien… Je suis avide et j’aime avoir de l’argent… et dans ma vente de poissons… eh bien… pas toujours… je ne suis pas toujours sans frauder. Et je suis ignorant. Alors j’ai peu de temps à te suivre pour avoir la lumière. Comment faire ? Je voudrais devenir comme tu dis… mais…
– Ce n’est pas difficile, Simon. Tu connais un peu l’Ecriture ? Oui ? Eh bien, pense au prophète Michée. Dieu attend de toi ce que dit Michée. Il ne te demande pas de t’arracher le cœur ni de sacrifier tes affections les plus saintes. Non, il ne te le demande pas pour l’instant. Un jour, sans que Dieu te le demande, tu te donneras aussi toi-même à Dieu. Mais il attend qu’un soleil et une ondée aient fait de toi, qui n’es qu’un brin d’herbe, un robuste palmier dans toute sa gloire. Pour le moment, il te demande ceci : pratiquer la justice, aimer la miséricorde, t’appliquer totalement à suivre ton Dieu. Efforce-toi de faire cela et le passé de Simon sera effacé, et tu deviendras l’homme nouveau, l’ami de Dieu et de son Christ. Non plus Simon mais Céphas, la Pierre solide sur laquelle je m’appuie.
– Voilà qui me plaît ! Ça, je le comprends. La Loi, c’est cela… c’est cela… voilà, je n’arrive plus à l’observer telle que les rabbins l’ont fait devenir !… Mais comme tu l’expliques, oui. Il me semble que j’y arriverai. Et tu m’aideras. Tu restes dans cette maison ? J’en connais le propriétaire.
– Je reste ici, mais je vais aller à Jérusalem, après quoi je prêcherai dans toute la Palestine. Je suis venu pour cela. Mais je reviendrai souvent ici.
– Je viendrai encore t’écouter. Je veux être ton disciple. Un peu de lumière m’entrera dans la tête.
– Dans le cœur, Simon, surtout dans le cœur. Et toi, André, tu ne dis rien ?
– J’écoute, Maître.
– Mon frère est timide.
– Il deviendra un lion. La nuit tombe. Que Dieu vous bénisse et vous donne bonne pêche ! Allez.
– Paix à toi. »
Ils s’en vont. Tome 1 – ch 47.9