Samedi 18 novembre 20233 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Luc 18, 1-8
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne, comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” » Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » 
Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager…Lc 18, 1
Chaque prière, chaque réparation, chaque acte d’amour, chaque chose sainte que fait la créature, quelle qu’elle soit, est un paradis de plus qu’elle acquiert.

 

Le livre du Ciel Tome 11, 3 août 1916
« À quoi bon prier si Tu ne veux pas m’accorder ce que je demande ? Au contraire, Tu dis que les maux vont empirer. »
Il m’a dit : « Ma fille, le bien est toujours bien, mais tu dois savoir que chaque prière, chaque réparation, chaque acte d’amour, chaque chose sainte que fait la créature, quelle qu’elle soit, est un paradis de plus qu’elle acquiert. Ainsi, l’acte saint le plus simple sera un paradis de plus et un acte de moins, un paradis en moins. En effet, chaque acte bon vient de Dieu et donc l’âme dans tout acte bon prend Dieu. Et comme Dieu contient des joies infinies, innombrables, éternelles, immenses, si nombreuses que les bienheureux eux-mêmes dans toute l’éternité n’arriveront pas à toutes les goûter, il n’est pas étonnant que, tout acte bon prenant Dieu, Dieu soit comme contraint de donner la contrepartie de cet acte en contentements. Par conséquent, si l’âme souffre même des distractions par amour pour Moi, son intelligence aura au Ciel plus de lumière et goûtera autant de paradis supplémentaires qu’elle aura sacrifié de fois son intelligence ; et elle comprendra d’autant plus Dieu. Si elle souffre de la froideur par amour pour Moi, elle jouira d’autant de paradis dans la variété des contentements qu’il y a dans mon Amour. Si elle souffre l’obscurité, [elle recevra] autant de contentements supplémentaires dans ma lumière inaccessible et ainsi, de tout le reste. Voilà ce que signifie une prière de plus ou de moins. »

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Il y avait dans une ville un juge très indigne de sa charge qu’il avait obtenue au moyen d’une parenté puissante. Il était outre mesure inégal dans ses jugements, car il était toujours porté à donner raison aux riches et aux puissants, ou à ceux qui étaient recommandés par des riches ou des puissants, ou bien à l’égard de ceux qui l’achetaient en lui faisant de grands cadeaux. Il ne craignait pas Dieu et il se riait des plaintes des pauvres et de ceux qui étaient faibles parce qu’ils étaient seuls et sans de puissants défenseurs. Quand il ne voulait pas écouter quelqu’un qui avait des raisons évidentes de l’emporter sur un riche et auquel il ne pouvait donner tort d’aucune manière, il le faisait chasser de sa présence en le menaçant de le jeter en prison. Et la plupart subissaient ses violences en se retirant vaincus et résignés à leur défaite avant que le procès ne fût ouvert.

Mais dans cette ville, il y avait aussi une veuve chargée d’enfants. Elle devait recevoir une forte somme d’un homme puissant pour des travaux exécutés par son mari défunt pour le riche puissant. Elle, poussée par le besoin et l’amour maternel, avait essayé de se faire donner par le riche la somme qui lui aurait permis de rassasier ses enfants et de les vêtir pour le prochain hiver. Mais après que se furent révélées vaines toutes les pressions et les supplications adressées au riche, elle eut recours au juge.

Le juge était un ami du riche qui lui avait dit : “Si tu me donnes raison, le tiers de la somme est pour toi”. Aussi, il fut sourd aux paroles de la veuve qui le priait : “Rends-moi justice contre mon adversaire. Tu vois que j’en ai besoin. Tout le monde peut dire que j’ai droit à cette somme”. Il se montra sourd et la fit chasser par ses commis.

Mais la femme revient une, deux, dix fois, le matin, à sexte, à none, le soir, inlassable. Et elle le suivait sur la route en criant : “Rends-moi justice. Mes enfants ont faim et froid. Je n’ai pas d’argent pour acheter de la farine et des vêtements”. Elle se faisait trouver sur le seuil de la maison du juge quand il y revenait pour s’asseoir à table avec ses enfants.

51/52> Et le cri de la veuve : “Rends-moi justice contre mon adversaire car mes enfants et moi, nous avons faim et froid” pénétrait jusqu’à l’intérieur de la maison, dans la salle à manger, dans la chambre à coucher pendant la nuit, insistant comme le cri d’une huppe : “Fais-moi justice, si tu ne veux pas que Dieu te frappe ! Fais-moi justice. Rappelle-toi que la veuve et les orphelins sont sacrés pour Dieu et malheur à celui qui les piétine ! Rends-moi justice, si tu ne veux pas souffrir un jour ce que nous souffrons. Notre faim, notre froid, tu les trouveras dans l’autre vie si tu ne rends pas justice ! Malheureux que tu es !”

Le juge ne craignait pas Dieu et ne craignait pas le prochain. Mais à force d’être harcelé, de se voir devenu un objet de risée de la part de toute la ville à cause des poursuites de la veuve et aussi un objet de blâme, il en fut fatigué. Aussi un jour, il se dit en lui-même : “Bien que je ne craigne pas Dieu ni les menaces de la femme, ni ce qu’en pensent les habitants, cependant, pour en finir avec tant d’ennuis, je donnerai audience à la veuve et lui rendrai justice, en obligeant le riche à payer. Il me suffit qu’elle ne me poursuive plus et ne soit plus autour de moi”. Et ayant appelé son riche ami, il lui dit : “Mon ami, il ne m’est plus possible de te satisfaire. Fais ton devoir et paie, car je ne supporte plus d’être harcelé à cause de toi. J’ai parlé”. Et le riche dut débourser la somme conformément à la justice.

Vous avez entendu les paroles d’un homme inique : “Pour en finir avec tant d’ennuis, je donnerai audience à la femme”. Et c’était un homme inique. Mais Dieu, le Père très bon, pourrait-Il être inférieur au juge mauvais ? Ne rendra-t-il pas justice à ses enfants qui savent l’invoquer jour et nuit ? Et leur fera-t-il attendre si longtemps la grâce jusqu’à ce que leur âme accablée cesse de prier ? Je vous le dis : Il leur rendra promptement justice pour que leur âme ne perde pas la foi. Mais il faut pourtant aussi savoir prier sans se lasser après les premières prières, et savoir demander des choses bonnes. Et aussi se confier à Dieu en disant : “Pourtant que soit fait ce que ta Sagesse voit pour nous de plus utile”.

Ayez foi. Sachez prier avec foi dans la prière et avec foi en Dieu votre Père. Et Lui vous rendra justice contre ceux qui vous oppriment, que ce soit des hommes ou des démons, des maladies ou d’autres malheurs. La prière persévérante ouvre le Ciel et la foi, sauve l’âme, quelle que soit la façon dont la prière est écoutée et exaucée. Allons !” Tome 8, chapitre 505.