En ce temps-là, Jésus disait aux disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.” Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.” Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?” Il répondit : “Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.” Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris 80.” Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. »
Un homme riche avait un gérant…Lc 16, 1
Tu dois savoir que je suis le divin administrateur de mon Fiat dans la créature.
Le livre du Ciel Tome 28, 20 septembre 1930
Ma fille, les amertumes, les oppressions, et tout ce qui ne concerne pas mon Vouloir occupent un espace dans ton âme. Et ma Divine Volonté ne se sent pas libre d’étendre sa lumière pour
faire se lever la vie en chaque particule et chaque recoin de ton âme avec sa vertu créatrice et vivifiante. Elle se sent entourée de nuages qui, bien que le soleil soit présent, s’interposent entre lui et la terre et empêchent ses rayons de descendre avec la plénitude de sa lumière pour illuminer la terre. Ma Volonté se sent bloquée par les nuages d’amertumes et d’oppressions pour étendre sa lumière dans les profondeurs de la créature et dans les plus petits recoins de son âme, et ma Volonté se sent empêchée de pouvoir dire : « Tout dans la créature est ma Volonté, tout me concerne et tout est mien. » Et ton Jésus qui s’est efforcé de former une âme tout entière dans sa Volonté en souffre et reste bloqué dans ses œuvres. Tu dois savoir que je suis le divin administrateur de mon Fiat dans la créature. Et lorsque je vois la créature disposée à faire ma Volonté en toute chose, en chaque acte qu’elle accomplit, je suis prêt à faire l’acte préparatoire. Supposons que tu veuilles faire un acte d’amour. Je me mets immédiatement au travail. Je place mon souffle dans cet acte d’amour. J’y place une dose de mon amour et je remplis l’acte d’une variété de beauté que contient ma Volonté. Et le divin administrateur de mon Vouloir que je suis administre ma Divine Volonté sur cet acte d’amour de telle sorte que cet acte, l’acte de la créature, est reconnu comme un acte qui sortirait du centre de ma Divinité. Je suis très jaloux des actes animés par ma Divine
Volonté que veut faire la créature. Je ne permets aucune différence entre nos actes. Pour cela, je place ce qui est mien ainsi que mon œuvre dans l’acte de la créature. Et je dois faire cela en tous ses actes. Si la créature veut faire des actes d’adoration, de prières, de sacrifice, j’y place mon œuvre pour que cette adoration soit l’écho de l’adoration divine, sa prière l’écho de la mienne et son sacrifice la répétition du mien. En somme, je dois me trouver en chaque acte de la créature , ton Jésus, possesseur de ma Divine Volonté. Je ne serais pas l’administrateur de ma Divine Volonté si je ne trouvais la sainteté, la pureté et l’amour de
mon Humanité dans l’acte de la créature. Par conséquent, je veux trouver la créature libre de tout nuage qui pourrait porter ombrage à ma Divine Volonté. Par conséquent, sois attentive, ma fille. Ne fais pas obstacle à l’œuvre que je veux accomplir dans ton âme.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Mais écoutez une parabole et vous verrez que les riches aussi peuvent se sauver tout en étant riches, ou réparer leurs erreurs passées en usant bien des richesses même si elles ont été mal acquises. Car Dieu, le Très Bon, laisse toujours de nombreux moyens à ses fils pour qu’ils se sauvent.
Il y avait donc un riche qui avait un intendant. Certains qui étaient ses ennemis parce qu’ils enviaient sa bonne situation, ou bien très amis du riche et par conséquent soucieux de son bien-être, accusèrent l’intendant devant son maître.
“Il dissipe tes biens, ou bien il se les approprie, ou bien il néglige de les faire fructifier. Fais attention ! Défends-toi !”
Le riche, après avoir entendu ces accusations répétées, commanda à l’intendant de comparaître devant lui. Et il lui dit :
“On m’a dit de toi telle et telle chose. Pourquoi donc as-tu agi de cette façon ? Rends-moi compte de ta gestion, car je ne te permets plus de t’en occuper. Je ne puis me fier à toi et je ne puis donner un exemple d’injustice et de laisser faire qui encouragerait les autres serviteurs à agir comme tu as agi. Va et reviens demain avec toutes les écritures, pour que je les examine afin de me rendre compte de l’état de mes biens avant de les confier à un nouvel intendant”.
Et il renvoya l’intendant qui s’en alla, préoccupé, se disant en lui-même :
“Et maintenant ? Comment vais-je faire maintenant que le maître m’enlève l’intendance ? Je n’ai pas d’économies parce que, persuadé comme je l’étais de me tirer d’affaire, je dépensais tout ce que je prenais. M’embaucher comme paysan sous un maître, cela ne me va pas car je ne suis plus habitué au travail et alourdi par la bonne chère. Demander l’aumône, cela me va encore moins. C’est trop humiliant ! Que faire ?”
En réfléchissant longuement, il trouva un moyen de sortir de sa pénible situation. Il dit !
“J’ai trouvé ! De la même façon que je me suis assuré jusqu’à présent une existence confortable, désormais je vais m’assurer des amis qui me reçoivent par reconnaissance lorsque je n’aurai plus l’intendance. Celui qui rend service a toujours des amis. Allons donc rendre service pour que l’on me rende service, et allons-y de suite avant que la nouvelle se répande et qu’il soit trop tard”.
Il alla chez plusieurs débiteurs de son maître, et il dit au premier :
“Combien dois-tu à mon maître pour la somme qu’il t’a prêtée au printemps il y a trois ans ?”
Et l’autre répondit :
“Cent barils d’huile pour la somme et les intérêts”.
“Oh ! mon pauvre ! Toi, avec tant d’enfants, toi, avec des enfants malades, devoir tant donner ?! Mais ne t’a-t-il pas donné pour une valeur de trente barils ?”
“Si. Mais j’étais dans un besoin pressant, et lui me dit : ‘Je te le donne, mais à condition que tu me donnes ce que la somme te rapportera en trois ans’. Elle m’a rapporté une valeur de cent barils, et je dois les donner”.
“Mais c’est un usurier ! Non. Non. Lui est riche et tu as à peine de quoi manger. Lui a peu de famille, et toi une famille si nombreuse. Écris que cela t’a rapporté cinquante barils et n’y pense plus. Je jurerai que c’est vrai, et tu en profiteras”.
“Mais tu ne me trahiras pas ? S’il vient à savoir ?”
“Penses-tu ? Je suis l’intendant et ce que je jure est sacré. Fais comme je te dis, et sois heureux”.
L’homme écrivit, signa et il dit : “Sois béni ! Mon ami et mon sauveur ! Comment t’en récompenser ?”
“Mais en aucune façon ! Mais si à cause de toi je devais souffrir et être chassé tu m’accueillerais par reconnaissance”.
“Mais bien sûr ! Bien sûr ! Tu peux y compter”.
L’intendant alla trouver un autre débiteur auquel il tint à peu près le même discours. Celui-ci devait rendre cent boisseaux de grain car pendant trois années la sécheresse avait détruit ses récoltes et il avait dû emprunter au riche pour nourrir sa famille.
“Mais tu n’y penses pas : doubler ce qu’il t’a donné ! Refuser le blé ! Exiger le double de quelqu’un qui a faim et a des enfants, alors que les vers attaquent ses réserves trop abondantes ! Écris quatre-vingts”.
“Mais s’il se souvient qu’il m’en a donné vingt et puis vingt et puis dix ?”
“Mais que veux-tu qu’il se rappelle ? C’est moi qui te les ai donnés, et moi je ne veux pas m’en souvenir. Fais, fais ainsi et tire-toi d’affaire. Il faut de la justice entre pauvres et riches ! Pour moi, si j’étais le patron, je n’en réclamerais que cinquante, et peut-être même, je t’en ferais cadeau”.
“Tu es bon. Si tout le monde était comme toi ! Souviens-toi que ma maison est pour toi une maison amie”.
L’intendant alla chez les autres avec la même méthode, se déclarant prêt à souffrir pour remettre les choses en place avec justice. Et promesses d’aides et de bénédictions plurent sur lui. – Rassuré pour l’avenir, il s’en alla tranquillement trouver le maître qui, de son côté, avait filé l’intendant et découvert son jeu. Il le loua pourtant en disant : “Ta manière d’agir n’est pas bonne et je ne l’approuve pas. Mais je loue ton adresse. En vérité, en vérité, les enfants du siècle sont plus avisés que ceux de la Lumière”. Et ce que disait le riche, Moi aussi, je vous le dis :
“La fraude n’est pas belle, et pour elle je ne louerai jamais personne. Mais je vous exhorte à être au moins comme les enfants du siècle, avisés avec les moyens du siècle, pour les faire servir de monnaie pour entrer dans le Royaume de la Lumière“. C’est-à-dire, avec les richesses terrestres, moyens injustement répartis et employés pour acquérir un bien-être passager, sans valeur dans le Royaume éternel, faites-vous-en des amis qui vous en ouvriront les portes. Faites du bien avec les moyens dont vous disposez, restituez ce que vous ou d’autres de votre famille, ont pris indûment, détachez-vous de l’affection maladive et coupable pour les richesses. Et toutes ces choses seront comme des amis qui à l’heure de la mort vous ouvriront les portes éternelles et vous recevront dans les demeures bienheureuses.