Dimanche 5 novembre 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Matthieu 23, 1-12
En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. » 

 

Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens. Mt 23, 5
Je ne considère pas l’action externe de la créature, mais l’intention qui forme la vie de l’action…

 

Le livre du Ciel Tome 32, 15 juin 1933
Ma fille, ton désir d’être nourrie par ma parole blesse mon cœur, et blessé, je cours vers toi pour te donner la divine nourriture que moi seul peux te donner. Ma parole est vie et forme en toi une vie divine, elle est lumière et elle t’illumine, et la vertu illuminative demeure en toi et te donne toujours la lumière, c’est un feu qui fait monter la chaleur en toi, c’est un aliment qui te nourrit. Or tu dois savoir que je ne considère pas l’action externe de la créature, mais l’intention qui forme la vie de l’action et qui est comme l’âme de l’action et devient comme le voile de l’intention. Il en est comme de l’âme avec le corps. Ce n’est pas le corps qui pense, parle, bat, travaille et marche, mais l’âme qui donne vie à la pensée, la parole, le mouvement, de sorte que le corps est le voile de l’âme. En la couvrant, il s’en fait le porteur, mais la partie vitale, l’action, le pas vient de l’âme. Telle est l’intention,
vie véritable des actions. Or si tu appelles ma Divine Volonté comme vie de ton esprit, battement de ton cœur, action de tes mains, etc., tu formeras la vie de l’intelligence de ma Volonté dans ton esprit, la vie de ses actions dans tes mains, son pas divin dans tes pieds, de telle sorte que tout ce que tu feras servira de voile à la vie divine qu’avec ton intention tu as formée dans l’intérieur de tes actes. Mais quelle est cette intention ? C’est ta volonté faisant appel à la mienne et qui se vide d’elle-même et forme le vide dans son acte afin de céder la place à l’action de ma Volonté qui, se faisant voile elle-même, cache dans les actions, même les plus ordinaires et naturelles, l’action extraordinaire d’un Dieu. Si bien que de l’extérieur, on ne voit que des actions communes, mais que si l’on ôte le voile du vouloir humain, on y trouve la vertu opérante de l’action divine. Et ce qui forme la sainteté de la créature, ce n’est pas la diversité des actions ni les œuvres qui font du bruit, non, mais la vie ordinaire, les actions nécessaires de la vie que la créature doit accomplir pour vivre. Toutes ces actions sont les voiles qui cachent notre Volonté et elles se transforment en un champ d’action où Dieu lui-même s’abaisse afin de devenir lui-même acteur de ces actions divines. Et tout comme le corps voile l’âme, la volonté humaine voile Dieu. Elle le cache et forme au moyen des actions ordinaires la chaîne des actions extraordinaires de Dieu dans l’âme.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
 Jésus, qui avait commencé à parler d’une voix douce, a haussé peu à peu le ton et, à la fin de son développement, elle est puissante comme une sonnerie de trompettes.
       Juifs et païens sont attentifs. Si les premiers applaudissent Jésus lorsqu’il rappelle les devoirs envers la patrie et qu’il nomme ouvertement par leurs noms les étrangers qui les ont assujettis et fait souffrir, les seconds admirent l’éloquence du discours et se félicitent d’assister à cet exposé digne d’un grand orateur.
       Jésus reprend, en baissant de nouveau la voix :
       « Je tenais par ces mots à vous rappeler la raison d’être des scribes et des pharisiens. Je vous ai expliqué comment et pourquoi ils se sont assis sur le siège de Moïse, comment et pourquoi ils tiennent des propos qui ne sont pas vains. Faites donc ce qu’ils disent, mais n’imitez pas leurs actes. Car ils demandent que l’on agisse d’une façon qu’eux-mêmes ne mettent pas en pratique. Certes, ils enseignent les lois d’humanité du Pentateuque, mais ils chargent les autres de fardeaux énormes, impossibles à porter, inhumains, alors que, s’agissant d’eux-mêmes, ils ne lèvent pas le petit doigt pour porter ces fardeaux, pas même pour les toucher.
       Leur règle de vie, c’est d’être remarqués et applaudis pour leurs œuvres, qu’ils accomplissent de manière à ce qu’on les voie, pour en être loués. Et ils contreviennent à la loi de l’amour, car ils aiment à se définir comme des êtres à part, ils méprisent ceux qui ne sont pas de leur secte, et ils exigent de leurs disciples le titre de maîtres et un culte qu’eux-mêmes ne rendent pas à Dieu. En ce qui concerne la sagesse et la puissance, ils se prennent pour des dieux. Ils veulent avoir la première place dans le cœur de leurs disciples, au-dessus des parents. Ils prétendent que leur doctrine surpasse celle de Dieu, et ils exigent qu’on la pratique à la lettre, même si elle altère la vraie Loi ; leur doctrine est pourtant inférieure à cette dernière plus que ne l’est cette montagne comparée à la hauteur du grand Hermon qui domine toute la Palestine. Certains d’entre eux sont hérétiques : il en est qui croient, comme les païens, à la réincarnation et à la fatalité ; d’autres nient ce que les premiers admettent et, de fait sinon effectivement, ils refusent ce que Dieu leur a demandé de croire, quand il s’est défini comme le Dieu unique à qui rendre un culte, et quand il a dit que le père et la mère viennent immédiatement après Dieu et, comme tels, ont le droit d’être obéis plus qu’un maître qui n’est pas divin. Tome 9 – ch 596.16