En ce temps-là, comme la foule s’était rassemblée par milliers au point qu’on s’écrasait, Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire : « Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie. Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre. Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous. Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu. À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux. »
Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux. » Lc 12, 7
Tout ce que tu vois dans la Création n’est absolument rien comparé à l’homme.
Le livre du Ciel Tome 12, 24 février 1919
« Ma fille, tu n’as encore rien dit concernant la création de l’homme, lui, le chef-d’œuvre de la Création en qui l’Éternel jeta tout son Amour, sa beauté et son savoir-faire, pas goutte à goutte, mais par rivières. Dans
l’excès de son Amour, Il se plaça lui-même au centre de l’homme. Cependant, Il voulait y trouver une habitation digne de lui. Que fit Il donc ? De son souffle tout puissant, Il le créa “à son image et à sa ressemblance” (Gn,1,26), le dotant de toutes ses qualités, adaptées aux créatures, faisant de lui un petit Dieu. Tout ce que tu vois dans la
Création n’est absolument rien comparé à l’homme. Oh ! de combien de cieux, d’étoiles et de très beaux soleils Il a muni son âme ! Que de beautés variées et d’harmonies ! Il trouva l’homme si beau qu’Il tomba amoureux de lui. Jaloux de ce prodige qu’Il venait de créer, Il se fit son gardien Il en prit possession en lui disant : “J’ai tout créé pour toi. Je te donne la gouverne de toutes choses. Tout sera à toi et tu seras à Moi. Néanmoins, tu ne pourras pas tout comprendre : les mers d’Amour dont tu es l’objet, tes relations exclusives et intimes avec ton Créateur et ta
ressemblance avec ton Créateur.” Ah ! fille de mon Cœur, si la créature (l’être humain) savait combien son âme est belle, combien de qualités divines elle possède et à quel point elle surpasse toutes les choses créées en beauté, en puissance et en lumière ! On pourrait dire que son âme est un petit Dieu et un petit univers. Oh ! si elle comprenait cela, combien s’apprécierait-elle davantage et elle ne se salirait pas par le péché, elle, une beauté si rare, un prodige si représentatif de la Puissance Créatrice ! Mais, presque ignorante en ce qui la regarde et la créature continue de se salir avec mille choses dégoûtantes, défigurant ainsi le travail de son Créateur, à tel point qu’on peut à peine la reconnaître. Pense à ce qu’est mon chagrin. Entre dans ma Volonté et viens avec Moi devant le trône de l’Éternel te substituer à tous tes frères si ingrats et poser à leur place les actes de reconnaissance qu’ils devraient adresser à leur Créateur. » Alors, en un instant, nous nous sommes trouvés devant la Majesté Suprême. Au nom de tous, nous lui avons exprimé notre amour, nos remerciements et notre adoration, en reconnaissance de nous avoir créés avec un tel excès d’Amour et de nous avoir dotés de tant de qualités.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
La foule gronde. Jésus fait un geste pour imposer le silence :
« N’accueillez pas dans votre cœur ce qui vient d’eux, ni leurs insinuations, ni leurs explications, et pas même l’idée : “ Ils sont méchants et pourtant ils triomphent. ” Ne vous rappelez-vous pas les paroles de la Sagesse : “ Bref est le triomphe des criminels ” et celles des Proverbes : “ Mon fils, ne suis pas l’exemple des pécheurs et n’écoute pas les paroles des impies, car ils sont pris dans les chaînes de leurs propres méfaits et trompés par leur grande sottise ” ? N’accueillez pas en vous ce qui vient de ceux que vous-mêmes, malgré votre imperfection, estimez injustes : vous feriez place au levain qui les corrompt. Or le levain des pharisiens, c’est l’hypocrisie. Qu’elle n’existe jamais chez vous, ni à l’égard des formes du culte rendu à Dieu, ni dans vos relations avec vos frères. Gardez-vous du levain des pharisiens. Pensez qu’il n’est rien de secret qui ne puisse être découvert, rien de caché qui ne finisse par être connu.
Vous le voyez : ils m’avaient laissé partir, puis ils ont semé la zizanie là où le Seigneur avait semé le bon grain. Ils croyaient avoir agi avec subtilité et être victorieux. Et il aurait suffi que vous ne m’ayez pas trouvé, que j’aie passé le fleuve sans laisser de traces sur l’eau qui reprend son aspect après que la proue l’a fendue, pour que triomphe leur mauvaise action, présentée sous un jour favorable. Mais leur jeu a vite été découvert et leur œuvre malfaisante neutralisée. Cela concerne tous les actes de l’homme.
Mais il en est Un au moins qui les connaît et sait y parer : Dieu. Ce qui est dit dans l’obscurité finit par être dévoilé par la Lumière, ce que l’on ourdit dans le secret d’une chambre peut être découvert comme si on l’avait tramé sur une place publique. C’est que tout homme peut avoir un délateur. Tout homme est vu par Dieu, qui peut intervenir pour démasquer les coupables.
(…) Voilà pourquoi il faut toujours agir honnêtement pour vivre dans la paix. Et celui qui se conduit ainsi ne doit pas avoir peur, ni en cette vie, ni en l’autre. Non, mes amis, je vous le dis : que celui qui agit en juste ne craigne rien.
Qu’il n’ait pas peur de ceux qui tuent, de ceux qui peuvent tuer le corps mais rien de plus. Voici plutôt ce que vous devez craindre : craignez ceux qui, après vous avoir fait mourir, peuvent vous envoyer en enfer, c’est-à-dire les vices, les mauvais compagnons, les faux maîtres, tous ceux qui vous insinuent le péché ou le doute dans le cœur, ceux qui, au-delà du corps, essaient de corrompre votre âme et de vous amener à vous séparer de Dieu et à désespérer de la miséricorde divine. C’est cela que vous devez redouter, je vous le répète, car alors vous serez morts pour l’éternité.
Mais pour le reste, pour votre existence, ne craignez rien. Votre Père ne perd pas de vue un seul de ces petits oiseaux qui font leurs nids dans le feuillage des arbres, et aucun d’eux ne tombe dans le filet sans que son Créateur le sache. Pourtant, leur valeur matérielle est bien petite : cinq passereaux valent deux as. Quant à leur valeur spirituelle, elle est nulle. Malgré cela, Dieu s’en occupe. Comment donc ne prendrait-il pas soin de vous, de votre vie, de votre bien ? Le Père connaît même le nombre des cheveux de votre tête, et aucune injustice commise envers ses enfants ne passe inaperçue : vous êtes en effet ses enfants, et vous avez bien plus de valeur que les passereaux qui font leurs nids sur les toits et dans les feuillages. Tome 6 – ch 421.6