De l’Évangile de Luc 11, 37-41
En ce temps-là, pendant que Jésus parlait, un pharisien l’invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place. Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas. Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »
Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. lc 11, 39
Tout ce que fait l’homme à l’extérieur n’est pas autre chose que ce qui procède de son intérieur.
Le livre du Ciel Tome 11, 8 mars 1912
Ce matin le père G. s’est offert en victime à Notre Seigneur et moi je priais et l’offrais pour que Jésus l’accepte. Et mon toujours aimable Jésus m’a dit : « Ma fille, Je l’accepte de bon cœur, et dis-lui que sa vie ne sera plus la sienne, mais la Mienne ; et même, Je le choisis comme victime de ma vie cachée. Ma vie cachée fut victime de tout l’intérieur de l’homme, ainsi elle a satisfait pour les pensées, les désirs, les tendances, les affections mauvaises. Tout ce que fait l’homme à l’extérieur n’est pas autre chose que ce qui procède de son intérieur. Si on voit tant de mal à l’extérieur, qu’en sera-t-il de l’intérieur ? Par conséquent, refaire l’intérieur de l’homme me coûta beaucoup ; il suffit de dire que J’ai employé à cela la durée de trente longues années. Ma pensée, ma palpitation, ma respiration et mes désirs étaient toujours attentifs à courir vers la pensée, la palpitation, la respiration, le désir de l’homme, afin de les réparer, de satisfaire pour eux et de les sanctifier. Ainsi Je le choisis [le père G.] comme victime pour ce moment de ma vie cachée et Je veux que tout son intérieur soit uni à moi et offert à Moi, afin de réparer pour l’intérieur mauvais des autres créatures. Et c’est exprès que Je le choisis pour cela, car étant prêtre, il connaît mieux que les autres l’intérieur des âmes, la fange, la pourriture qui se trouve en elles, et de ce fait il peut d’autant mieux connaître combien m’a coûté mon état de victime, auquel Je veux qu’il prenne part, et pas lui seulement, mais aussi les autres personnes qu’il connaît et fréquente. Ma fille, dis-lui que c’est une grande grâce que Je lui fais en l’acceptant comme victime, car [se faire] victime n’est rien d’autre qu’un second baptême, c’est même plus que le baptême parce qu’il s’agit de ressusciter dans ma propre Vie et, comme la victime doit vivre avec Moi et de Moi, il m’est nécessaire de la laver de toute tache, en lui donnant un nouveau baptême, et de la confirmer dans la grâce afin de pouvoir l’admettre à vivre avec Moi. Ainsi désormais, tout ce qu’il [le père G.] fera, il ne dira plus que c’est sa propre chose, mais la Mienne ; ainsi, qu’il prie, qu’il parle, qu’il travaille, il dira que ce sont mes choses. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus se dresse et, les mains appuyées sur le bord de la table, il commence ses invectives :
« Vous autres pharisiens, vous lavez l’extérieur de la coupe et du plat, vous vous lavez les mains et les pieds, comme si le plat et la coupe, les mains et les pieds devaient entrer dans votre âme, que vous aimez proclamer pure et parfaite. Or ce n’est pas vous, mais Dieu qui doit le proclamer. Eh bien, sachez ce que Dieu pense de votre âme : il la voit remplie de mensonge, de souillure et de violence, pleine de méchanceté. Or rien de ce qui vient de l’extérieur ne peut corrompre ce qui est déjà corruption. »
Il détache sa main droite de la table et, involontairement, se met à faire des gestes tout en poursuivant :
« Mais Celui qui a fait votre âme comme votre corps ne peut-il pas exiger que vous fassiez preuve pour l’intérieur du même respect que pour l’extérieur, au moins dans une égale mesure ? Vous êtes des insensés pour intervertir l’importance de ces deux valeurs. En outre, le Très-Haut ne voudra-t-il pas que vous preniez davantage soin de votre âme — elle qu’il a créée à sa ressemblance et à qui la corruption fait perdre la vie éternelle — que de votre main ou de votre pied qui peuvent être lavés facilement de leur saleté ? D’ailleurs, même s’ils restaient sales, cela n’aurait aucune influence sur la pureté intérieure. Et est-ce que Dieu peut se préoccuper de la propreté d’une coupe ou d’un plateau alors que ce sont des objets sans âme, qui ne peuvent avoir de l’influence sur votre esprit ?
Je lis ta pensée, Simon Boetos. Non. Cela ne s’impose pas. Ce n’est pas par souci de santé, pour protéger la chair, la vie, que vous prenez ces soins, que vous pratiquez ces purifications. Le péché charnel, et aussi ceux de gloutonnerie, d’intempérance, de luxure, sont plus nuisibles à la chair qu’un peu de poussière sur les mains ou sur un plat. Vous les pratiquez néanmoins sans vous préoccuper de protéger votre existence et de sauvegarder votre famille. Vous faites ainsi des péchés de plusieurs espèces car, outre la contamination spirituelle et charnelle, le gaspillage de biens, le manque de respect pour votre famille, vous offensez le Seigneur par la profanation de votre corps, temple de votre âme, où devrait se trouver le trône de l’Esprit Saint. De même, vous offensez le Seigneur par le péché que vous faites en estimant qu’il vous faut vous protéger des maladies qui viendraient d’un peu de poussière, comme si Dieu ne pouvait intervenir pour vous protéger des maux physiques, si vous recourez à lui avec un esprit pur.
Celui qui a créé l’intérieur n’aurait-il donc pas créé l’extérieur et réciproquement ? Et n’est-ce pas l’intérieur qui est le plus noble et qui porte davantage l’empreinte de la ressemblance divine ?
Par conséquent, manifestez-vous par des pratiques dignes du Seigneur, et non par des mesquineries qui ne s’élèvent pas au-dessus de la poussière pour laquelle et de laquelle elles sont faites, de cette pauvre poussière qu’est l’homme considéré comme créature animale, de la boue qui a reçu une forme et qui redevient poussière dispersée par le vent des siècles. Accomplissez des œuvres qui demeurent, qui soient royales et saintes, couronnées par la bénédiction de Dieu. Accomplissez des œuvres de charité et faites l’aumône, soyez honnêtes, soyez purs dans vos actes comme dans vos intentions, et tout le sera en vous sans qu’il soit nécessaire de recourir à l’eau des ablutions.
Mais que vous croyez-vous donc ? Que vous êtes en règle parce que vous payez les dîmes sur les épices ? Non. Malheur à vous, pharisiens qui payez les dîmes sur la menthe et la rue, la moutarde et le cumin, le fenouil et les autres herbes, mais négligez ensuite la justice et l’amour de Dieu. Payer les dîmes est une obligation et il faut le faire, mais il y a des devoirs plus élevés qu’il convient d’accomplir eux aussi. Malheur à celui qui observe les prescriptions extérieures et néglige les intérieures basées sur l’amour de Dieu et du prochain ! Malheur à vous, pharisiens : vous aimez prendre les premières places dans les synagogues et dans les assemblées, et être honorés sur les places publiques, mais vous ne pensez pas à faire des œuvres qui vous donnent une place au Ciel et vous méritent le respect des anges. Vous êtes semblables à des tombeaux cachés qui passent inaperçus pour celui qui les frôle et n’en éprouve aucune répulsion, mais qui serait dégoûté s’il pouvait voir ce qu’ils renferment. Pourtant, Dieu voit les choses les plus secrètes, et il ne se trompe pas quand il vous juge. » Tome 6 – ch 414.5