Is 5, 1-7 ; Ps 79 ; Ph 4, 6-9 ;
Évangile de Matthieu 21, 33-43
En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »
Commentaire du père Jean-Jacques
« Il envoya ses serviteurs auprès des vignerons ».
Dans cette nouvelle parabole, Jésus révèle de manière allégorique l’incomparable patience du Père pour son peuple.
Les trois évangélistes ont souhaité rapporter cette scène en montrant la candeur du maître de famille qui envoie son fils vers des fermiers meurtriers. « Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait » ?
(1e lecture) ; Ici, l’intention première de notre Père du Ciel est de rendre notre vie féconde. Dieu confie son royaume, et nous le recevons comme une vigne à cultiver. Il est parfois difficile de comprendre la justice divine face à l’égoïsme humain. Le message nous montre un propriétaire de biens qui confie son « héritage » sans distinction de personnes. Il fait confiance et espère toujours en un arrangement possible. Il entrevoie un avenir prometteur et envoie « son fils, en se disant : ils respecteront mon fils ». Ni même la méchanceté humaine, rien ne vient stopper l’élan généreux du maître de la vigne. Il ne se venge pas, mais en cherche d’autres qui pourront : « faire produire des fruits ».
« Je crois en un Dieu bon », disait Paul Claudel.
Que devons-nous faire ? et quel chemin devons-nous prendre ?
« Priez, soyez reconnaissants et cherchez la paix » dit Paul.
Un programme qui n’est pas au-dessus de nos forces et que nous pouvons facilement adapter à notre vie.
« Enfin mes frères, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré…, tout cela, prenez-le en compte ».
Père Jean-Jacques Duten