SAINT BRUNO (VERS 1030-1101) FONDATEUR DE L’ORDRE DES CHARTREUX
De l’Évangile de Luc 10, 13-16
En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que leurs habitants auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre. D’ailleurs, Tyr et Sidon seront mieux traitées que vous lors du Jugement. Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non, jusqu’au séjour des morts tu descendras ! Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. »
Celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. Luc 10, 16
Ceux qui me rejettent par leur volonté ne s’aperçoivent de rien et rendent inefficaces pour eux les activités de mon Cœur humain. »
Le livre du Ciel Tome 6, 28 août 1905
Quand il est venu ce matin, mon adorable Jésus me fit voir son très aimable Cœur. De l’intérieur de celui-ci sortaient des fils lumineux en or, en argent et de couleur rouge. Ces fils semblaient former un filet qui, fil par fil, liait tous les cœurs humains. Ce spectacle m’enchantait. Jésus me dit :« Ma fille, par ces fils, mon Cœur s’attache les affections, les désirs, les battements de cœur, l’amour, et même la vie des cœurs humains ; ces cœurs sont en tout semblables à mon Cœur humain, excepté que le mien diffère en sainteté. « Si, dans le Ciel, mes désirs se meuvent, le fil des désirs excite leurs désirs ; si mon affection se meut, le fil de l’affection excite leur affection ; si j’aime, le fil de mon amour excite leur amour ; le fil de ma vie leur donne vie. Oh ! Que d’harmonie entre le Ciel et la terre, entre mon Cœur et les cœurs humains ! Mais seulement ceux qui correspondent peuvent percevoir cela. Ceux qui me rejettent par leur volonté ne s’aperçoivent de rien et rendent inefficaces pour eux les activités de mon Cœur humain. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Maintenir son âme en Dieu
Jésus dit :
“Il est d’une importance suprême pour qui veut avancer dans la voie du Ciel de savoir maintenir les pouvoirs de l’âme fermement en Dieu. Quand cela se produit, l’âme est en sécurité.
Que sont les puissances de l’âme ? Je vais faire une comparaison humaine. Comment est faite la roue ? D’un cercle, de nombreux rayons fixés au cercle, d’un anneau qui réunit les rayons et les fait tourner autour d’un moyeu. De cette façon, la roue est fonctionnelle. Si une des parties est brisée, elle le sera moins, mais si l’anneau est brisé, elle ne le sera plus du tout.
Et maintenant, fais bien attention, ma petite Maria qui écoutes ton Maître. Le cercle, c’est l’humanité qui rassemble tous les pouvoirs moraux, physiques et spirituels qui sont dans un être créé. C’est une bande qui réunit tout d’un être humain. Les rayons sont les sentiments qui se concentrent en un anneau mystique – l’esprit – lequel les recueille et les diffuse, puisqu’il s’agit d’une double opération. Le moyeu est Dieu. Si votre humanité est abîmée par des caries charnelles, les sentiments restent détachés et finissent par s’éparpiller dans la poussière. Mais si l’esprit est ruiné ou même tout simplement détaché de son moyeu, alors l’admirable mouvement de l’être créé par Dieu s’arrête et la mort s’ensuit.
Il est donc absolument nécessaire, pour l’âme qui veut mériter le Ciel, de ne jamais se détacher du pivot divin. Ton humanité peut bien se prêter à aider le prochain, se donner de la peine pour le servir. Ça, c’est la charité. Mais que tes pensées ne cessent jamais de converger vers l’esprit et de rayonner de lui. Ainsi, elles se nourriront de Dieu et, même dans les humbles besognes, elles porteront son empreinte, car ton esprit est, et doit rester, axé sur Dieu, pivot divin de toute la création, pivot très suave de ton âme qui a trouvé sa Voie.
Lorsque les pouvoirs de l’esprit sont rivés en Dieu, tu peux croire qu’aucune force ne peut les arracher. Le mouvement devient de plus en plus vertigineux, et tu sais qu’il y a une force, qu’on appelle justement centripète, qui attire les choses d’autant plus vers le centre que le mouvement est plus vertigineux.
C’est l’amour qui imprime le mouvement. L’esprit rivé en Dieu aime Dieu, son pivot ; Dieu aime l’esprit axé sur lui, et ce double amour augmente le mouvement vertigineux, la course ailée dont le terme est la rencontre dans mon Royaume de l’esprit aimant avec son Créateur. Les Cahiers de 1943, 26 juin