Pour l'âme qui vit dans la Divine Volonté, toutes les choses acquièrent la même valeur : la valeur divine. - Missionnaires de la Divine Volonté
D’après les écrits de Luisa Piccarreta, âme victime et mystique en voie de béatification.

 

TOME 11, 14 FÉVRIER 1912
Continuant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus est venu, et je Lui ai dit : « Dis-moi, ô Jésus, comment est-il possible qu’après avoir disposé l’âme à souffrir et qu’elle-même, connaissant le bien qui se trouve dans la souffrance, elle aime souffrir et souffre presque avec passion, et, alors qu’elle croit que son héritage est la souffrance, le plus beau c’est que Tu lui enlèves ce trésor ? »
Et Jésus : « Ma fille, mon Amour est grand, ma loi est insurpassable, mes enseignements sont sublimes, mes instructions divines, créatrices et inimitables. Et donc, pour faire que toutes les choses qu’elles soient grandes ou petites, naturelles ou spirituelles, souffrir ou se réjouir acquièrent une seule couleur et aient une seule valeur, Je permets que, lorsque l’âme s’est exercée à souffrir et en arrive à aimer souffrir, Je fais passer ce souffrir dans la volonté comme étant sa propriété personnelle. Si bien que chaque fois que Je lui envoie la souffrance, ayant la propriété et les dispositions dans la volonté, l’âme se trouvera toujours disposée à souffrir et à aimer la souffrance. Ainsi, Je regarde les choses qui sont présentes dans la volonté, et c’est pour l’âme comme si elle souffrait toujours, même si elle ne souffre pas. Et afin que se réjouir ait la même valeur que souffrir, et prier, travailler, manger, dormir, en somme, tout  parce que le tout est que les choses soient de ma Volonté pour faire que toutes les choses, quelles qu’elles soient, aient une seule et même valeur, Je permets que l’âme s’exerce à toutes les choses dans ma Volonté avec une sainte indifférence. Ainsi, il semble à l’âme que, alors, Je lui donne une chose, ensuite Je la lui enlève, mais que ce n’est pas vrai ; c’est plutôt qu’au début, quand l’âme n’est pas bien exercée, elle vit le souffrir, prier, aimer, dans la sensibilité. Mais quand, grâce à l’exercice, ces choses passent comme propriété personnelle dans la volonté, la sensibilité disparaît. Et quand survient l’occasion d’avoir besoin d’utiliser ces propriétés divines que Je lui ai fait acquérir, d’un pas ferme et d’un cœur imperturbable, l’âme se met à les exercer dans l’occasion qui se présente. Par exemple, la souffrance se présente ? Elle trouve en elle la force, la vie de la souffrance. Elle doit prier ? Elle trouve en elle la vie de la prière, et ainsi pour tout le reste. »
Il me semble, d’après ce que dit Jésus, qu’il en est ainsi : supposons que j’aie reçu un cadeau. Aussi longtemps que je ne décide pas où je vais conserver ce cadeau, je le regarde, je l’apprécie, je ressens une certaine sensibilité à
aimer ce cadeau. Mais si je le garde sous clé, sans plus le regarder, la sensibilité cesse. Mais ce faisant, je ne peux pas dire que le cadeau n’est plus à moi, au contraire, il est plus certainement à moi, parce que je le détiens sous clé, alors qu’avant il restait en danger et on pouvait me le voler.
Jésus continua : « Dans ma Volonté, toutes les choses se donnent la main entre elles, toutes se ressemblent et toutes sont d’accord. Ainsi, la souffrance cède la place à la réjouissance et elle dit : « J’ai fait ma part dans la Volonté de Dieu, fais maintenant la tienne, et seulement quand Jésus le voudra, je me mettrai de nouveau au travail. » La ferveur dit à la froideur : « Tu seras plus ardente que moi, si tu te contentes de rester dans la Volonté de mon éternel Amour. » La prière au travail, le sommeil à la veille, la maladie à la santé, toutes, toutes les choses entre elles paraissent se céder la place l’une à l’autre pour agir, mais toutes ont leur place distincte. En plus, pour celui qui vit dans ma Volonté, il n’est pas nécessaire de faire le chemin pour se mettre en disposition de faire ce que Je veux, mais comme un fil électrique, il se trouve déjà en Moi pour faire ce que Je veux. »
Suggestions :
* Travailler en moi-même, avec l’aide de Dieu, pour atteindre le point de Luisa concernant la souffrance : non seulement me résigner et l’accepter, mais l’aimer et souffrir avec passion, comme Jésus Lui-même, afin de l’avoir comme une propriété dans la volonté, parce que c’est ce que Dieu veut, et obtenir les effets bénéfiques qu’elle produit dans l’âme qui la vit avec amour et dans la Divine Volonté.
* M’exercer à voir dans tout ce qui arrive dans ma vie la Volonté de Dieu, et vivre tout en Elle, avec une sainte indifférence et un plein abandon à la Divine Volonté, sachant qu’étant la Volonté de Dieu, elle a la même valeur : la valeur de la Divine Volonté, elle me touchera en tout afin de former la vie complète de la Divine Volonté en moi.
* Demander l’aide de Jésus et de ma Mère Céleste pour y parvenir.