BIENHEUREUSE DINA BÉLANGER, québécoise (1897-1929) “Je compris, par une grâce, que je devais consoler Notre Seigneur et prier pour l’amendement des âmes aveuglées”.
De l’Évangile de Luc 4, 16-30
En ce temps-là, Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : “Médecin, guéris-toi toi-même”, et me dire : “Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !” » Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. » À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle… Luc 4, 18
Ma fille, la naissance dans le temps fut la renaissance de ma Divine Volonté dans mon Humanité ; et en renaissant en moi, elle apporta la bonne nouvelle de sa renaissance dans les générations humaines.
Le livre du Ciel Tome 27, 25 décembre 1929
Ma fille, la naissance dans le temps fut la renaissance de ma Divine Volonté dans mon Humanité ; et en renaissant en moi, elle apporta la bonne nouvelle de sa renaissance dans les générations humaines. Mon Fiat est éternel, mais on peut dire qu’il est pour ainsi dire né en Adam afin de former la longue génération de renaissances dans la créature. Mais comme Adam a rejeté cette Divine Volonté, il a ainsi empêché les nombreuses renaissances qu’elle devait avoir en chaque créature ; et avec un amour constant et invincible, ma Divine Volonté attendait mon
Humanité afin de pouvoir naître à nouveau dans la famille humaine. Par conséquent, tout ce que j’ai fait tout au long de ma vie mes larmes d’Enfant, mes gémissements et mes vagissements n’étaient que des renaissances de ma Divine Volonté qui se formait en moi pour renaître dans les créatures. En fait, comme ma Divine Volonté née à nouveau en moi était en ma possession, j’avais le droit et le pouvoir de la faire renaître dans la créature. Ainsi, ce que mon Humanité faisait ses pas, œuvres, paroles et souffrances, mon souffle et ma mort elle-même tout cela formait les renaissances de ma Divine Volonté pour les créatures qui recevraient le bienfait de la renaissance de mon divin Fiat. Comme je suis la tête de la famille humaine et que j’appelais mes membres dans mes actes j’appelais en moi les nombreuses renaissances de mon divinVouloir pour les faire passer et renaître dans mes membres, les créatures. Par conséquent, ce n’est pas un seul et unique acte que j’ai accompli, ma vie sacramentelle elle-même, chaque hostie consacrée, est la renaissance continuelle de mon Vouloir suprême préparée pour la
créature. Je suis le vrai sacrifié d’une cause si sainte : que ma Volonté règne. Je suis moi-même celui qui a formé en moi son Royaume ; et en le faisant renaître en moi autant de fois qu’il renaîtrait dans les créatures, je formais son très saint empire et son règne parmi mes membres.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Après la lecture, le rabbin tourne les yeux vers la foule, comme en une muette invitation. Jésus s’avance et demande à tenir la réunion aujourd’hui.
Je l’entends lire de sa belle voix le passage d’Isaïe cité par l’Evangile : « L’esprit du Seigneur est sur moi. » Et j’entends le commentaire qu’il en fait en se présentant comme « celui qui apporte la Bonne Nouvelle, la loi d’amour qui remplace l’ancienne rigueur par la miséricorde, afin qu’obtiennent le salut tous ceux dont la faute d’Adam rend l’âme malade et, par contrecoup, la chair, car le péché engendre le vice, et le vice la maladie, même physique. Et aussi pour que tous ceux que l’Esprit du mal retient prisonniers obtiennent leur libération. Je suis venu pour rompre ces chaînes et rouvrir le chemin du Ciel, pour donner la lumière aux âmes aveuglées et l’ouïe aux âmes sourdes. Le temps de la grâce du Seigneur est venu. Elle est parmi vous, c’est elle qui vous parle. Les patriarches ont désiré voir ce jour, dont la voix du Très-Haut a proclamé l’existence et dont les prophètes ont prédit le temps. Et déjà, portée à leur connaissance par un ministère surnaturel, ils savent que l’aube de ce jour s’est levée et que leur entrée au paradis est proche désormais. Elle exulte, l’âme des saints auxquels il ne manque que ma bénédiction pour être citoyens du Ciel. Vous le voyez. Venez à la Lumière qui s’est levée. Dépouillez-vous de vos passions, afin d’avoir l’agilité nécessaire pour suivre le Christ. Ayez la bonne volonté de croire, de devenir meilleurs, de vouloir le salut, et le salut vous sera procuré. Il est entre mes mains, mais je ne le donne qu’à ceux qui font preuve de la bonne volonté de le posséder, car ce serait une offense à la grâce que de le donner à ceux qui désirent continuer à servir Mammon. »
Un murmure s’élève dans la synagogue.
Jésus tourne les yeux vers l’assistance. Il lit sur les visages et dans les cœurs et continue :
« Je comprends votre pensée. Parce que je suis de Nazareth, vous voudriez une faveur spéciale, un privilège. Mais cela, c’est par égoïsme de votre part et non par la puissance de votre foi. Aussi, je vous dis qu’en vérité aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie. D’autres régions m’ont accueilli et m’accueilleront avec une plus grande foi, même certains dont le nom est pour vous un scandale. J’y trouverai une moisson de disciples, alors que je ne puis rien faire sur cette terre-ci, parce qu’elle m’est fermée et hostile. Mais je vous rappelle Elie et Elisée. Le premier trouva la foi chez une femme phénicienne et le second chez un Syrien. Ils purent donc accomplir un miracle en faveur de l’un et de l’autre. Les gens qui mouraient de faim en Israël n’eurent pas de pain et les lépreux pas de purification, parce qu’il n’y avait pas dans leurs cœurs de bonne volonté, cette perle fine que le prophète avait découverte ailleurs. C’est ce qui vous arrivera, à vous aussi qui êtes hostiles et incrédules à l’égard de la Parole de Dieu. »
La foule s’agite, lance des imprécations, tente de mettre la main sur Jésus, mais ses apôtres et cousins Jude, Jacques et Simon le défendent. Furieux, les Nazaréens chassent alors Jésus de la ville. Ils le poursuivent avec des menaces – pas seulement verbales – jusqu’au sommet de la colline. Alors Jésus se retourne, les immobilise de son regard magnétique, passe indemne au milieu d’eux et disparaît en gravissant un sentier de la colline. Tome 2 – ch 106.2