SAINT JEAN-MARIE VIANNEY (1786-1859) / PATRON DE TOUS LES CURÉS DU MONDE / CANONISÉ EN 1925
De l’Évangile de Matthieu 13, 54-58
En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. » Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.
Il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi. Mt 13, 58
« La foi, c’est Dieu. »
Le livre du Ciel Tome 2, 28 février 1899
Pendant que je regardais le confesseur, je me suis souvenue qu’il m’avait demandé d’écrire sur la foi selon ce que Jésus m’a enseigné. Je songeais à cela quand, soudain, le Seigneur m’attira si fortement vers lui que j’ai senti que je quittais mon corps pour me joindre à lui dans la voûte des cieux. Il me dit : « La foi, c’est Dieu. » Ces mots émettaient une lumière si intense qu’il m’apparaît impossible de les expliquer; cependant, je ferai de mon mieux. J’ai compris que la foi, c’est Dieu lui-même. Comme la nourriture matérielle donne vie au corps pour qu’il ne meure pas, la foi donne vie à l’âme. Sans la foi, l’âme est morte. La foi vivifie, sanctifie et spiritualise l’homme. Elle l’aide à garder les yeux fixés sur l’Être suprême de sorte qu’il n’apprenne rien des choses d’ici bas, si ce n’est à travers Dieu. Oh ! Le bonheur de l’âme qui vit dans la foi ! Son envol se fait toujours vers le ciel. Elle se voit toujours en Dieu. Quand vient l’épreuve, sa foi l’élève vers Dieu et elle se dit : « Oh ! Je serai d’autant plus heureuse et riche au ciel ! » Les choses de la terre l’ennuient, elle les déteste et les piétine.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
La foule, interdite, murmure :
« Mais d’où lui vient tant de sagesse ?
– Et les miracles, d’où en a-t-il le pouvoir ? Car, pour en faire, il en fait ! Toute la Palestine en parle.
– N’est-ce pas le fils de Joseph le menuisier ? Nous l’avons tous vu à son atelier de Nazareth fabriquer des tables et des lits, et ajuster des roues et des serrures. Il n’est même pas allé à l’école et sa Mère seule fut son enseignante.
– Cela aussi, c’est un scandale que notre père a critiqué, dit Joseph, fils d’Alphée.
– Mais tes frères eux aussi ont terminé l’école avec Marie, femme de Joseph.
– Eh ! Mon père s’est montré faible avec son épouse…, répond encore Joseph.
– Et aussi le frère de ton père, alors ?
– Lui aussi.
– Mais est-ce bien le fils du menuisier ?
– Tu ne le vois pas ?
– Oh, il y en a tant qui se ressemblent ! Moi je pense que c’est quelqu’un qui veut se faire passer pour lui.
– Dans ce cas, où est Jésus, fils de Joseph ?
– Crois-tu que sa Mère ne le connaît pas ?
– Il a ici ses frères et ses sœurs et tous le qualifient de parent. N’est-ce pas vrai, peut-être, vous deux ? »
Les deux fils aînés d’Alphée font signe que oui.
« Alors il est devenu fou ou possédé, car ses paroles ne peuvent venir d’un ouvrier.
– Il faudrait ne pas l’écouter. Sa prétendue doctrine, c’est du délire ou de la possession… »
… Jésus s’est arrêté sur la place pour attendre Alphée, fils de Sarah, qui parle avec un homme. Pendant ce temps, l’un des deux âniers qui était resté près de la porte de la synagogue lui rapporte les calomnies qu’on y a dites.
« Ne t’en afflige pas. En général, un prophète n’est pas honoré dans sa patrie et dans sa maison. L’homme est sot au point de croire que, pour être prophète, il faut être pour ainsi dire étranger à la vie. Or, mieux que tous, ses concitoyens et les membres de sa famille connaissent et se rappellent le caractère humain de leur concitoyen et parent. Mais la vérité triomphera toujours. Et maintenant, je te salue. Que la paix soit avec toi.»Tome 4 – ch 246.12