En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures, ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture. Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ. En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. Si l’on ne vous accueille pas et si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds. Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville. »
La plus grande œuvre qui est de faire connaître ma Volonté pour qu’elle puisse régner parmi les créatures sera une œuvre toute gratuite et c’est une erreur de croire qu’il y aura un mérite de la part des créatures.
Le livre du Ciel Tome 32, 26 mars 1933
Ma fille, les plus grandes œuvres accomplies par notre Être suprême ont toutes été faites gratuitement, sans nous préoccuper du mérite de la créature ou de ce qu’elle pourrait nous dire. Pour que nous nous préoccupions de cela avant d’agir, il aurait fallu nous attacher les bras et ne plus travailler et même si les ingrates créatures ne nous glorifient pas et que nous n’avons pas le bien de nous voir glorifier et louer par nos propres œuvres, une seule de nos œuvres nous glorifie plus que toutes les œuvres ensemble sorties de toutes les générations humaines ; un seul acte accompli par notre Volonté emplit le Ciel et la terre et avec sa vertu et sa puissance régénératrice et communicative, il régénère pour nous tant de gloire infinie qu’il est à peine donné aux créatures de le comprendre.
En fait, quel mérite l’homme pouvait-il avoir pour la création du ciel, du soleil et de tout le reste ? Il n’existait pas encore et rien ne pouvait nous parler. Si bien que la Création fut une grande œuvre de merveilleuse
magnificence de Dieu, et toute gratuite. Et la Rédemption, crois-tu que l’homme la méritait ? Tout était gratuit, et si l’homme nous priait, c’était parce que nous lui avions fait la promesse d’un Rédempteur à venir. Ce n’est
pas lui qui fut le premier à nous le dire, mais nous-mêmes. C’était notre décret, entièrement gratuit, que le Verbe prendrait chair, et il a été accompli alors que le péché, l’ingratitude humaine parcouraient et inondaient la terre.
Et s’il peut leur sembler qu’ils aient fait quelque chose, ce furent à peine des gouttelettes qui ne pouvaient mériter une œuvre si grande. Cela relève de l’incroyable qu’un Dieu se fasse semblable à l’homme pour le mettre en
sûreté, et qu’il en arrive à l’offenser si grandement. À présent, la plus grande œuvre qui est de faire connaître ma Volonté pour qu’elle puisse régner parmi les créatures sera une œuvre toute gratuite et c’est une erreur de croire qu’il y aura un mérite de la part des créatures. Ah ! oui, il y en aura, comme les gouttelettes de mérite des Hébreux quand je suis venu les racheter, mais la créature est toujours la créature. Ce sera donc gratuitement qu’en l’inondant de lumière, de grâce et d’amour elle ressentira une force encore inconnue et sentira notre vie palpiter dans son âme de sorte qu’il lui sera doux de laisser régner notre Volonté.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
« Il y a quelque chose d’encore plus grand qu’un miracle et qui convainc également les foules, avec plus de profondeur et de durée : une vie sainte. Mais vous en êtes encore loin et toi, Judas, plus que les autres. Mais laissez-moi parler, car c’est une longue instruction. Allez donc, guérissez les malades, purifiez les lépreux, ressuscitez les morts du corps et de l’âme, car le corps et l’âme peuvent être également malades, lépreux, morts. Et sachez, vous aussi, comment on s’y prend pour accomplir un miracle : par une vie de pénitence, une prière fervente, un désir sincère de faire briller la puissance de Dieu, une humilité profonde, une charité vivante, une foi ardente, une espérance qui ne se trouble pas devant les difficultés d’aucune sorte. En vérité, je vous dis que tout est possible à celui qui possède en lui ces éléments. Même les démons s’enfuiront quand vous prononcerez le Nom du Seigneur, si vous avez cela en vous. Ce pouvoir vous est donné par moi et par notre Père. Il ne s’achète pas à prix d’argent. Seule notre volonté l’accorde et seule une vie juste le maintient. Mais comme il vous est donné gratuitement, donnez-le gratuitement aux autres, à ceux qui en ont besoin. Malheur à vous si vous rabaissez le don de Dieu en le faisant servir à remplir votre bourse. Ce n’est pas votre puissance, c’est la puissance de Dieu. Servez-vous-en, mais n’en faites pas votre propriété en prétendant : “ Elle m’appartient. ” Comme elle vous est donnée, elle peut vous être retirée. (…) Tome 4 – ch 265.4